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lundi 26 juin 2023

billet n° 58

 

                                                                           



  En se retrouvant seul  devant l’immensité de la mer, en traversant une forêt pleine de mystères, en regardant le ciel étoilé une belle nuit d’été, l’homme sage avait compris que la Nature en savait plus que lui.

  L’homme de la société industrielle avancée n’a pas accepté cette réalité. Il a voulu dominer la Nature, conquérir des territoires, imposer sa loi à des peuples qu’il appelait sauvages.

  Il a cru pouvoir domestiquer les fleuves, il a  pollué les océans, chassé  les animaux de leur forêt, de leur prairie, anéanti la vie partout où il est passé. 


  L’homme émancipé vivra en osmose avec la Nature.  

 C'est par la dégradation des espaces naturels, la succession des pollutions touchant  les rivières et les mers, l'air et les sols, les atteintes à la biodiversité, la multiplication  de violentes tempêtes, d'ouragans et d'inondations, qu'on a pris conscience à la moitié  du 20e siècle de la crise écologique.     Celle-ci impose au plus vite une réconciliation de l'homme avec la nature. 


*


    Réconcilier l'homme et la nature, ce n'est pas un retour vers le passé, c'est donner au futur la possibilité d'exister.

 Quels rapports voulons-nous avoir avec la nature  ? Pourquoi cette question est-elle essentielle  ?

 

 Parce que la civilisation occidentale (qui a réussi à faire évoluer favorablement les rapports humains en passant, étape après étape, de la domination la plus abjecte, l'esclavage, à l'idée de liberté et d'égalité entre les hommes et les femmes, certes imparfaitement appliquée jusqu'à ce jour), a eu un comportement irresponsable vis -à -vis de la Nature.


Celui-ci a consisté à modifier en profondeur la Nature, à détruire des espèces, ce qui a eu les conséquences que l'on connaît  : dérèglement climatique, pollutions, appauvrissement de la biodiversité...

 En ce qui concerne le comportement humain vis-à-vis des animaux, il s'est à la fois appuyé sur le principe de domination et sur une idée fausse pendant des siècles  : celle de leur insensibilité à la douleur  ; au nom de cette croyance, des actes de barbarie ont été accomplis.


(à suivre)

lundi 19 juin 2023

Le billet n° 57

 

                          Egalité et  Coopération


     Le monde va mal. On ne résoudra pas les problèmes  en gardant le système actuel. Ce changement  se fera en plusieurs étapes : il s'agit de le transition.
                                                  *
   La transition ne peut réussir que si les citoyens s'approprient la question. C'est l'échec de 30 ans de développement durable  dû à un manque de démocratie qui conduit à cette affirmation.

   Le principe d'égalité morale, défini par Rabaut Saint-Etienne en 1793, doit être appliqué dès maintenant. 
Que signifie-t-il ? Il nous dit que si l'égalité parfaite ne peut exister, il est par contre nécessaire de garantir une stricte égalité dans les rapports entre individus. 
   Le sentiment de supériorité, la condescendance sont contraires à l'esprit de fraternité contenu dans la devise républicaine. On réduira en même  temps les inégalités sociales. 

Les  outils mis en place - où se croiseront intellectuels et manuels aux compétences diverses -  fonctionneront sur cette base.
 Enfin, il faut coopérer. L'individualisme exacerbé a montré ses limites ; il faut désormais passer de l'idée de compétition à la coopération, de l'idée de concurrence à celle de complémentarité.

   Ce principe  où chacun apportera ses idées et ses compétences permettra de créer des d'emplois,  dans un esprit   de coopération. C'est ainsi que  de petites entreprises verront le jour. Ceux qui voudront leur autonomie créeront seuls ces entreprises, d'autres choisiront  la création à plusieurs. Les demandeurs d'emploi, aidés par l'état et les régions, seront encouragés à participer à cette nouveauté.
                                              

lundi 12 juin 2023

Le billet n° 55

                                     Coopérer 1ère partie

 

  Si l’esprit de compétition existe depuis des lustres, il a pris une forme plus dangereuse avec l’arrivée de la société industrielle.

Dès son entrée dans le monde scolaire, l’enfant est noté, jugé sur des compétences qui donnent une image souvent tronquée de son intelligence et de ses compétences (voir à ce sujet les travaux récents sur les différentes formes d’intelligence). Il est classé ; il subit des examens, passe des concours qui lui demandent d’’être dans les meilleurs. Cela produit chez la plupart des élèves un stress permanent lié à l'obligation de réussir, d'être  de "bons concurrents".


L'école a un rôle important à jouer. Hélas elle ne prend pas les bonnes méthodes.


Dans les classes Freinet, les élèves apprennent à travailler en équipe, à prendre des responsabilités. 

  La bonne école est celle où la personnalité de chaque élève est prise en compte, c’est une école où aucun jeune n’est en situation d’échec, une école qui donne l’envie d’apprendre, qui développe l’esprit critique, où chacun se sent heureux, c’est une école où les élèves ignorent la concurrence. Dès l'école élémentaire il apprennent à travailler en coopérant.

 

 Bien entendu cette école idéale n’existe pas en France  où les vieilles querelles sur les méthodes  entre « anciens » et « modernes » sont pour la plupart dépassées. 

 C’est un nouveau regard sur l’école  et l’éducation en général (qui ne relève pas seulement de l’Éducation nationale) qui s’impose, un regard enrichi par les récents travaux concernant les sciences humaines.







lundi 5 juin 2023

le billet n°54

 



                                La liberté III

La liberté d’expression est limitée. Quel journaliste d'une chaîne publique peut se permettre de s'exprimer en toute liberté sur la politique présidentielle ? Quel demandeur d'emploi peut lors d'un entretien d'embauche s'éloigner du discours convenu lorsqu'on lui pose une question sur la hiérarchie ou la rentabilité ? On pourrait ainsi multiplier les exemples dans de nombreux domaines. 

  Ceux qui ont le courage de s'opposer à l'idéologie dominante sont marginalisés. La société se meurt d'étouffer ceux qui ne pensent pas comme elle. Pour être efficace, la résistance doit être massive. Le monde de demain aura besoin d'esprits libres.

Thoreau et la liberté


   Vivre en liberté, c’est suivre une route qui n’est pas celle que la majorité choisit. Cette idée fut portée toute sa vie par Henri-David Thoreau qui  écrivait :  «J’ai la nostalgie de ces vieilles routes sinueuses et inhabitées qui mènent hors des villes...une route qui conduise aux confins de la Terre...où l’esprit est libre.»

   Thoreau est un auteur que l’enseignement en France a tendance à ignorer. C’est dommage.  Son œuvre ouvre des pistes qui seraient bien utiles pour construire un autre monde et pour que chacun adopte un autre mode de vie.

 

    C’est au contact de la nature que l’être humain ressent  le plus aisément le sentiment de liberté. Marcher, courir, se reposer, sur des plages, au bord des marais, des rivières, dans les bois, contempler de superbes paysages, c’est le plaisir d’apprécier  la beauté apaisante de la plaine, des prés et des arbres, la rondeur des collines qui brise la monotonie des étendues plates, la majesté des montagnes.  Dans cette ambiance sereine l’Homme rêve, médite, crée en toute liberté.


                                 


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