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mardi 8 juin 2010

PESSIMISTE OU OPTIMISTE ?



A la fin d'une réunion consacrée à la crise écologique, il arrive qu'on me demande si mon regard sur l'avenir du monde est optimiste ou pessimiste.
C'est une question que je me suis posée souvent.
La première réponse qui me vient à l'esprit est :
─ J'essaie d'être lucide.
L'état de la planète, tel qu'il se présente aujourd'hui n'incite pas à l'optimisme : le réchauffement climatique est en marche ; l'appauvrissement de la biodiversité, l'avancée de la désertification, l'appauvrissement des pays du Sud et la malnutrition qui touche de plus en plus de gens, la permanence des conflits dans certaines zones, la montée de la précarité dans les pays riches, voilà quelques signes inquiétants.
Il faudrait être inconscient pour ignorer ces menaces. Ceux qui ne veulent pas entendre les mauvaises nouvelles afin de ne pas voir la tranquillité de leur quotidien perturbé sont des irresponsables.
Et que nous apprennent ces nouvelles ?
Que les dirigeants des principaux pays sont incapables de prendre les décisions qui pourraient stopper le processus de réchauffement climatique ( Copenhague, 2009).
Que les rois du pétrole continuent, depuis quatre décennies de souiller les mers ( catastrophe dans le golfe du Mexique, 2010 ).
Autant d'attitudes et d'évènements qui incitent à se ranger du côté des pessimistes.

Pourtant, dis-je pour conclure, je refuse la résignation. J'espère que nos maigres forces de fourmis pourront vaincre l'indifférence et la rapacité. C'est une forme d'optimisme.





dimanche 6 juin 2010

LES INDOLENTES





" En face du vrai bonheur, les richesses valent
l'ombre d'une fumée."
Sénèque


Vos chats dorment tranquilles
et vous parlez futiles
de robes de bijoux
en buvant vos cocktails


Vous errez indolentes
dans des palais trop grands
où flottent des parfums
traîtres et entêtants


Et vos regards sont tristes
comme ces fleurs sauvages
qui se fanent trop vite

dans leur vase d'argent.

vendredi 4 juin 2010

4. Musique(s) et pouvoir(s)



Depuis toujours, la musique a été partagée entre deux options opposées : la soumission à un pouvoir et l'expression de la liberté sous différentes formes
( subversion, contestation )
" La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas." chantait Brassens. Je suis de son avis. La musique est un mode d'expression qui mène à l'émancipation. L'obéissance à une quelconque autorité ne lui convient pas.
Le comble de la perversité a été celle des nazis qui forçaient les musiciens à se produire devant eux dans les camps de concentration où les humiliations qu'ils subissaient étaient la négation absolue de l'humanité.


Lorsque le pouvoir politique cherche à imposer une culture officielle, qu'elle demande aux auteurs, aux artistes, aux compositeurs, de créer des œuvres à la gloire du régime, c'est qu'il devient une dictature.
Les vrais artistes entrent alors en résistance ou, quand il le peuvent, s'expatrient.

Du Moyen-Age au 19e siècle, en Europe, la religion a fortement influencé la musique. La liste des musiciens ayant composé des morceaux à la gloire de Dieu serait longue. Jean-Sébastien Bach est sans doute celui qui a le plus exalté le sentiment religieux, avec Haendel, Vivaldi. Les Requiem, Ave Maria, Stabat Mater, sont nombreux.
Si Pergolesi, Boccherini, Scarlati, Mozart et bien d'autres, trouvaient une inspiration dans la religion, ils composaient en toute liberté. Leur musique a une beauté qui touche tout le monde et une profondeur qui interroge chacun de nous, croyant ou non-croyant.

On ne peut parler musique sans évoquer l'aspect 
économique qu'elle englobe. Même si, à la marge, la musique reste un moyen d'échanger avec d'autres - et parfois gratuitement - des moments d'écoute et des impressions, c'est désormais l'argent qui impose ses règles, société de consommation oblige.
C'est par des actions ciblées de marketing, des campagnes publicitaires, des passages répétés de leurs chansons sur les radios et les télés que surgissent régulièrement des vedettes sans personnalité, aux mélodies pauvres et aux textes affligeants.
Pour sortir de l'anonymat sans avoir recours à ce matraquage, il faut avoir un talent qui sort de l'ordinaire. Ce fut le cas de Brassens, de Brel, de Léo Ferré hier, Hubert-Félix Thiéfaine, de nos jours. Il faut espérer que demain les réseaux sociaux portés par Internet et les réseaux associatifs aient assez de force pour contrebalancer le pouvoir de l'argent.

mercredi 2 juin 2010

CERISES

Merci à Ramon Ciuret pour cette superbe photo !


          




Dans le jardinage moderne, on constate avec
plaisir des évolutions positives.
La plupart des jardiniers d'aujourd'hui savent
ce qu'ils doivent aux oiseaux qui, en ingurgitant
chenilles, araignées, pucerons et larves d'insectes,
contribuent à l'équilibre biologique de leur jardin.

Ainsi la pratique barbare des filets protégeant
fraises, cerises, groseilles... sur lesquels tant
d'oiseaux viennent se jeter avant de mourir,
tend-elle à disparaître.
Ami de la nature, le jardinier bio partage ses
fruits avec les oiseaux.

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