Rechercher dans ce blog

vendredi 4 juin 2010

4. Musique(s) et pouvoir(s)



Depuis toujours, la musique a été partagée entre deux options opposées : la soumission à un pouvoir et l'expression de la liberté sous différentes formes
( subversion, contestation )
" La musique qui marche au pas
Cela ne me regarde pas." chantait Brassens. Je suis de son avis. La musique est un mode d'expression qui mène à l'émancipation. L'obéissance à une quelconque autorité ne lui convient pas.
Le comble de la perversité a été celle des nazis qui forçaient les musiciens à se produire devant eux dans les camps de concentration où les humiliations qu'ils subissaient étaient la négation absolue de l'humanité.


Lorsque le pouvoir politique cherche à imposer une culture officielle, qu'elle demande aux auteurs, aux artistes, aux compositeurs, de créer des œuvres à la gloire du régime, c'est qu'il devient une dictature.
Les vrais artistes entrent alors en résistance ou, quand il le peuvent, s'expatrient.

Du Moyen-Age au 19e siècle, en Europe, la religion a fortement influencé la musique. La liste des musiciens ayant composé des morceaux à la gloire de Dieu serait longue. Jean-Sébastien Bach est sans doute celui qui a le plus exalté le sentiment religieux, avec Haendel, Vivaldi. Les Requiem, Ave Maria, Stabat Mater, sont nombreux.
Si Pergolesi, Boccherini, Scarlati, Mozart et bien d'autres, trouvaient une inspiration dans la religion, ils composaient en toute liberté. Leur musique a une beauté qui touche tout le monde et une profondeur qui interroge chacun de nous, croyant ou non-croyant.

On ne peut parler musique sans évoquer l'aspect 
économique qu'elle englobe. Même si, à la marge, la musique reste un moyen d'échanger avec d'autres - et parfois gratuitement - des moments d'écoute et des impressions, c'est désormais l'argent qui impose ses règles, société de consommation oblige.
C'est par des actions ciblées de marketing, des campagnes publicitaires, des passages répétés de leurs chansons sur les radios et les télés que surgissent régulièrement des vedettes sans personnalité, aux mélodies pauvres et aux textes affligeants.
Pour sortir de l'anonymat sans avoir recours à ce matraquage, il faut avoir un talent qui sort de l'ordinaire. Ce fut le cas de Brassens, de Brel, de Léo Ferré hier, Hubert-Félix Thiéfaine, de nos jours. Il faut espérer que demain les réseaux sociaux portés par Internet et les réseaux associatifs aient assez de force pour contrebalancer le pouvoir de l'argent.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Chroniques les plus lues