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lundi 2 décembre 2019

La misère en 2019




Dans Paroles, paru en 1946, Jacques Prévert a une pensée pour ceux qui ne mangent pas à leur faim : « Il est terrible
le petit bruit de l’œuf cassé sur un comptoir d’étain.
Il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l’homme qui a faim. »

   Nous sommes au 21e siècle et la misère persiste et gagne du terrain. Elle ne touche pas seulement les gens des pays pauvres. En France aussi, des SDF vivent dans la rue et meurent encore de froid et de faim. Les personnes qui sont dans la précarité - parmi lesquelles de plus en plus de jeunes - comptent sur les Restos du Cœur pour se nourrir.

   Chaque hiver, quand survient une sévère vague de froid, l’exclusion qui touche de plus en plus de monde dans les pays européens apparaît soudain insoutenable. Comment est-il possible qu’au 21e siècle la société laisse mourir des êtres humains dans la rue quand le thermomètre descend en-dessous de zéro ?
Des milliers de personnes perdent la vie en Europe à cause du froid !
Les actions entreprises par les associations depuis près de 60 ans pour aider les gens dans la détresse sont remarquables mais elles ne sont pas suffisantes.
 On constate aujourd’hui une évolution inquiétante de la misère. Parmi ceux  qui se retrouvent à la rue ou qui vivent dans leur voiture (quand ils en ont une), il y a de plus en plus de gens qui étaient parfaitement insérés dans la société. Il a suffi d’un drame familial, de la perte d’un emploi, pour que leur vie bascule soudain. Mais on voit aussi — phénomène nouveau — des gens qui travaillent et ne peuvent se loger. Dans ce cas, c’est bien sûr le prix indécent des loyers qui est en cause.

   Ceux qui gouvernent n’ont rien fait depuis des décennies pour éradiquer la pauvreté. En acceptant de rester dans l’engrenage des principes injustes de la société industrielle et financière, ils mènent une politique qui favorise les plus riches et crée de l'exclusion.
  La lutte contre la pauvreté nécessite de passer à une société nouvelle qui n'acceptera plus les inégalités contraires à la morale.



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