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vendredi 15 mai 2009

REFUGIES ECOLOGIQUES





Le changement climatique n' est pas seulement une menace environnementale.
Il est aussi un grave problème humain qui va prendre de l'ampleur dans les prochaines décennies. D'ores et déjà, le nombre de réfugiés écologiques
s'élèverait à plus de 25 millions et la bataille pour l' accès à l'eau potable est déjà entamée.
Selon une étude des Nations Unies parue en 2005, il y aura à travers le monde 250 millions de personnes obligées de quitter leur pays à cause de la modification du climat. Celle-ci entraînera une montée des océans, une avancée des déserts et l' assèchement de lacs ou de mers qui s'ajouteront aux phénomènes en cours: déforestation, érosion et pollution des sols.
Le professeur Hans Schnellnhuber, du Goethe Institute, estime pour sa part que " si le réchauffement climatique n'est pas jugulé, des états fragiles et vulnérables, qui sont déjà aujourd'hui assez mal gérés, pourraient imploser sous la pression du réchauffement global, puis générer des ondes de choc vers d'autres pays".
Le dérèglement climatique constitue donc également une menace pour la paix.
Les prochaines décennies s'annoncent de manière tragique pour une grande partie de la population mondiale qui souffrira de la dégradation des eaux douces, du déclin de la production alimentaire, de l'augmentation des tempêtes et des inondations.
Les zones à fort risque d'insécurité sont d' abord l'Afrique, la région Sahélienne et la Méditerranée. Viennent ensuite : l'Asie Centrale, l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh, la Chine, certaines parties des Caraïbes et du golfe du Mexique, les régions andines et amazoniennes de l'Amérique latine.
D' une manière générale, on constate que ce sont les régions qui souffrent déjà de la pénurie d'eau, de la baisse des récoltes, qui risquent de voir leur situation s' aggraver
par l'interaction des différents phénomènes qui contribueront à rendre leur situation invivable: risques de crise politique, pression migratoire, sécheresse, croissance démographique, baisse des ressources agricoles.

En Asie centrale, par exemple, le recul des glaciers va aggraver les tensions sur l'eau et avoir des répercussions sur l'agriculture tandis que l' Inde, le Pakistan, le Bangladesh subiront les conséquences du retrait glaciaire dans l'Himalaya: difficultés d' accès à l' eau
pour des millions de personnes, modifications de la mousson annuelle, menaces de cyclones au Bengale.
En Chine, la crise environnementale s'aggravera, entraînant une augmentation de la désertification et de la pénurie d'eau dans plusieurs régions tandis que la côte Est devrait voir monter.

Cette vision apocalyptique du monde de demain ne sort pas hélas des élucubrations d'un auteur de science-fiction ou d' un cinéaste. Elle s' appuie sur des observations
sérieuses de scientifiques.
C'est pourquoi la prochaine Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui se tiendra à Copenhague en décembre 2009 revêt une grande importance.
Il faut que la mobilisation des associations de défense de l'environnement, des syndicats, des associations de solidarité internationale, et plus généralement de tous les citoyens soit la plus forte possible pour peser sur les décisions du sommet de Copenhague de décembre.


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