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jeudi 10 juillet 2025

théâtre n° 1

 Le théâtre

                                                       


                                                   

                                             Le théâtre n° 1

Le théâtre, ce fut d’abord pour moi la magie du rideau rouge.
Je repense à l’émotion ressentie quand je suis entré la première fois dans un théâtre. C’était à Arras.

Vous entrez dans une salle plus ou moins grande, vous vous asseyez et vous attendez patiemment que s’ouvre le rideau. Le brouhaha monte peu à peu ; il s’arrête brusquement lorsque le brigadier ( traditionnellement orné de clous dorés et de velours rouge) frappe trois fois le plancher. Le rideau s’écarte et le miracle de la rencontre débute. Car le théâtre, c'est aussi - ce que le cinéma n'offre pas - une rencontre avec des acteurs.

Le théâtre populaire

  À Arras, à Boulogne, dans une région considérée à tort par certains comme un désert culturel),  j'ai eu l'occasion de voir André Reybaz connu pour ses rôles au cinéma ( notamment dans des films de Cayatte) . Il jouait à merveille et mettait aussi en scène des pièces de Pirandello, Giraudoux, Shakespeare… Avec lui je découvrais un théâtre de qualité qui voulait s’ouvrir à tous les publics.
Cyril Robichez  qui avait créé le TPF (théâtre populaire des Flandres) était aussi un immense acteur. Il partageait avec Reybaz et Jean Vilar, l’idée d’un théâtre ouvert à tous.

Le théâtre engagé 

La compagnie des Mers du Nord était de passage dans le Boulonnais  pour présenter une courte pièce de Marguerite Duras, écrite en 1968 : Yes, peut-être.
Cette pièce peu connue démontre que l’auteur était une visionnaire. Certes, en 1968, les premiers signes de la crise écologique étaient déjà apparus, le combat des antinucléaires était  bien vivace, l’ombre d’Hiroshima planait sur le monde et beaucoup de gens dénonçaient la guerre du Vietnam. Mais la prise de conscience des problèmes écologiques était moins forte qu’aujourd’hui.
Marguerite Duras nous présente dans cette pièce un monde dévasté par un désastre nucléaire. Il ne reste qu’un théâtre près de la mer. Du monde civilisé survit une vieille femme. Dans un coin de la scène un guerrier, plus mort que vivant, enchaîné, dont on apprendra qu’il est là pour repeupler la planète.

(à suivre)


jeudi 3 juillet 2025

chronique n°31

                    

                                                    

                                                 Barbara W. H


Chronique n° 31

                                        La raison et la  passion


Le Robert donne quatre définitions du mot raisonnable. Chacun des sens se rapporte évidemment à la raison. En ce qui concerne les personnes, l’adjectif raisonnable qualifie des individus rationnels, modérés, au comportement « normal »

  Je pense que les gens trop raisonnables ne sont pas forcément les plus heureux. La vie demande de prendre des risques et l'on sait que la fantaisie et l’irrationnel permettent d’éviter la monotonie.

    Pendant des siècles on a accordé une place trop grande à la raison, à la rationalité, et l’on a mis au ban de la société celles et ceux qui vivaient en dehors des normes : les artistes, les comédiens, les nomades…

 

Ce que chacun a réussi à faire dans son domaine est davantage le fruit de la passion et de l’inspiration que de la raison.

« Nos passions sont les principaux instruments de notre conservation : c’est donc une entreprise aussi vaine que ridicule de vouloir les détruire. » a écrit Jean-Jacques Rousseau.

    Rien n’est plus triste qu’une personne qui n’a pas de passions. Surtout quand il s’agit de quelqu’un de jeune.    En effet comment aborder la vie si l’on n’a pas quelques rêves qu’on essaiera de réaliser plus tard, si l’on a pas quelque passion qui vous rend heureux ?

   Seuls les stoïciens et les ascètes cherchent à échapper à l’emprise des passions car ils craignent qu’elles les entraînent dans une voie déraisonnable.

   La passion la plus forte est sans aucun doute le sentiment amoureux. Chacun selon ses expériences personnelles peut avoir un avis différent sur la question. Si l’on regarde du côté de l'histoire et de la littérature, on constate que la passion amoureuse conduit le plus souvent à une destruction. C’est le cas pour Héloïse et Abélard, pour Madame Bovary. Mais il ne faut pas oublier que la castration de l’un et le suicide d'Emma sont liés au contexte moral de leur époque.

  De nos jours, la passion amoureuse est une belle aventure  si chacun des deux partenaires s’enrichit au contact de l’autre et si chacun ne perd pas sa liberté.










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