LIVRES
Chaque année à la fin de l'été, la rentrée littéraire, qui sera suivie de l'attribution de prix ayant pour vocation de mettre en évidence quelques livres, est devenue une tradition au même titre que le festival de Cannes et ses paillettes ou la foire aux vins dans les grandes surfaces. La littérature subit elle aussi la loi de la société de consommation.
Les premières victimes en sont les auteurs eux-mêmes.
Lorsque l'on pénètre dans une librairie, on est frappé par le nombre impressionnant d'ouvrages qui s'amoncellent sur les tables ou dans les rayons.
Dans cette multitude de titres, le romancier peu connu, noyé au milieu d'auteurs habitués aux grands tirages ou de personnalités du sport, du spectacle, de la télé, racontant leurs souvenirs, éprouve bien des difficultés pour émerger et faire reconnaître son talent. Et ne parlons pas des poètes habitués depuis longtemps à des tirages quasi confidentiels.
Certes le phénomène n'est pas nouveau. Julien Gracq et Guillevic en leur temps ont connu cette situation, mais d'année en année la littérature cède de plus en plus le pas au sensationnel, à l'éphémère.
Culture et société de consommation ne font pas bon ménage.
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