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dimanche 22 novembre 2009

SCHEVENINGEN ( le vent du Nord et Brel)





Le vent du nord hantait la plaine...

À Scheveningen un soir d'hiver
nous avancions sur la jetée
la gorge brûlée de genièvre
et nos lèvres sentaient le sel.

Le vent du nord hantait la dune
et nous avons longtemps marché
sur cette route étroite entre l' eau et la mer.

Brel dormait aux Marquises.
Nous l'entendions chanter
ce pays sans frontière
où la mer est d'opale,
entre Zuydcoote et Bruges,
entre Ostende et Zandvoort.

Et il nous racontait
ces horizons sans fin,
la pâleur des matins,
la rudesse du vent
qui rend plus forts les hommes
et l'odeur d'iode et d'algues
qui calme les chagrins.

Nous avancions sur la jetée
à Scheveningen un soir d'hiver
et nous sentions le goût sauvage
de la liberté.

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