Rechercher dans ce blog

lundi 30 mars 2009

La force des racines


Au détour d' un sentier,  on découvre parfois ce spectacle étonnant d' un arbre qui, 
sur les pentes abruptes de la montagne, accroche dans la roche nue ses longues racines, telles des pieuvres gigantesques ou d' énormes bras noueux.
Par quelle volonté puise-t-il dans le roc hostile les substances  qui feront croître son  tronc 
et pousser vers le ciel sa tête effilée ?
Quelle énergie  meut ces arbres, quelle force les anime, si ce n' est la rage de vivre ?



vendredi 27 mars 2009

60 minutes pour la planète




Ce samedi 28 mars, de 20h30 à 21H30, il est demandé à chacun de nous de faire 
un geste symbolique: éteindre nos lumières pendant une heure pour faire un immense
appel aux décideurs du monde entier afin qu' ils prennent rapidement les décisions
qui permettent de lutter contre le péril climatique.
Cette opération, menée à l' échelle de la planète, est une initiative du WWF et  s' appelle
On espère qu' un milliard de personnes répondront à cet appel.

 Le changement de composition de l’atmosphère, dû aux activités humaines,
est prouvé par les scientifiques. Le plus inquiétant est la vitesse à laquelle
se produit le réchauffement global de la planète. Cette accélération n' a rien
à voir  avec les changements climatiques que la Terre a connus précédemment.

On sait aussi que les populations les plus vulnérables seront celles qui sont les plus
 pauvres mais ce phénomène touchera toutes les parties du monde.
Une seule solution existe  pour l' enrayer : dans les pays riches, il faut s' engager  en profondeur dans un changement de société, modifier nos modes de vie pour diminuer les pollutions, préserver les ressources et stopper l' appauvrissement de la biodiversité.
Soyons nombreux demain à alerter l' opinion et les décideurs en éteignant nos lumières.

mercredi 25 mars 2009

RUPTURES 2 : l' homme et la nature







                      La nature et l' homme

  Après avoir rappelé dans le billet intitulé "Le temps des ruptures"  que la crise mondiale  prenait ses racines dans une série de ruptures profondes touchant tous les domaines de la société ( le milieu, l'économie, le social), je prendrai plusieurs exemples
pour illustrer ce propos, en lançant quelques pistes permettant de changer de cap.

C'est par la dégradation des espaces naturels, la succession des pollutions touchant les rivières et les mers, l'air et les sols, les atteintes à la biodiversité, la multiplication de violentes tempêtes, d'ouragans et d'inondations, qu'on a pris conscience à la moitié du 20e siècle de la crise écologique.

Pendant des siècles, nos ancêtres avaient eu une relation que je qualifierai de bon sens avec la nature.

Dans une société essentiellement rurale, les gens vivaient en harmonie avec les rythmes naturels, se levant  et se couchant avec le soleil, suivant  le rythme des saisons, notamment pour manger.
Avant la société de consommation, et depuis la préhistoire, les paysages ont évolué. Des forêts ont disparu pour laisser place à des champs, des routes, des villages et des villes. Mais l'impact humain était supportable pour la planète. 
Quelques réglementations, relatives à l'hygiène principalement, ont suffi pour conserver les équilibres naturels.
  Ce respect de la nature s'accompagnait d'un style de vie basé sur la sobriété, sur une morale qui apprenait dès l'enfance à être économe : on réparait les habits, les outils, on n'achetait que l' indispensable.

Ce bref rappel historique n'a pas pour but de prôner un retour en arrière. Cet état satisfaisant de l' environnement contrastait avec une  organisation de la société  qui  - tout en évoluant progressivement, à la suite de multiples révoltes, de l'esclavage au servage, puis  de la royauté absolue à la démocratie d'aujourd'hui -  était confrontée à de nombreux problèmes : famines, épidémies, qui décimaient des régions entières. 

  La crise écologique impose au plus vite une réconciliation de l'homme avec la nature. Certains
dégâts, en ce qui concerne la biodiversité par exemple sont certes irréparables. Dans ce cas, il s' agit de sauver ce qui peut l'être. Pour cela, il est impératif de cesser la domination exercée  sur la nature, de cesser de croire que des performances techniques peuvent venir à bout de tous les problèmes. Il faut cesser de donner la priorité aux raisons économiques, soit pour augmenter des profits, soit pour asseoir le pouvoir d' une caste. Chaque décision prise doit tenir compte de son impact environnemental et humain.
Réconcilier l'homme et la nature, ce n'est pas un retour vers le passé, c'est une nécessité. 


dimanche 22 mars 2009

L' instant





Nous nous sommes assis
sur le vieux banc usé
pour regarder le lac
renaître de la brume.

D' autres viendraient demain
et dans mille ans peut-être
- nous ne le saurons pas -

Nous avons goûté le silence
et figé
dans nos mémoires labiles
l' intimité de l' instant 
qui nous faisait vivre.

samedi 21 mars 2009

Journée mondiale de la Poésie



C'est aujourd'hui la journée mondiale de la poésie.
Que représente celle-ci en ce début de siècle tumultueux?
Est-elle essentielle ou  n'est-elle qu'un  aimable divertissement, l' alignement de mots aux sonorités plus ou moins belles, un simple jeu de l' esprit? 
La poésie, étrangère à tant d'individus, serait-elle condamnée à rester un mode d'expression réservé à quelques amateurs?

La poésie, pour beaucoup, souvenir du temps de l'école où elle n'était qu'un exercice de mémoire. Apprendre par coeur un texte qu'on n'avait pas choisi et qui parfois n'évoquait rien!  Plus tard, il fallut disséquer, analyser le poème. Le texte était si trituré qu'on en oubliait l'essence, la beauté de la musique qui se dégageait des mots.
Et c'est ainsi que des générations d'élèves sont passés à côté de la poésie, que certains mêmes en furent dégoûtés à tout jamais.
Il en faudra du temps - et sans doute l'avènement d'une société moins matérialiste - pour que la poésie occupe une place plus importante !


vendredi 20 mars 2009

Le temps des ruptures




                                                  

Si l'on cherche à comprendre la longue crise que nous traversons actuellement et dont les effets ont commencé à se faire sentir au début des années 70 ( lorsque le Club de Rome demandait de ralentir la croissance et que René Dumont nous alertait sur les risques écologiques dans son ouvrage l'utopie ou la mort), on constate que cette crise est multiforme et que, dans la plupart des domaines, nous vivons une époque de ruptures.
Citons- en quelques-unes:la rupture entre générations, entre l' homme et la nature, le rural et l' urbain, le manuel et l' intellectuel, l' école et l' entreprise, les pays du Nord et ceux du Sud,l'individuel et le collectif...
  Il est nécessaire d'opérer des métissages, de réconcilier les uns et les autres, pour sortir de cette crise de civilisation.
Cela suppose que la société occidentale s' appuie sur les valeurs retrouvées de
l' humanisme et tourne le dos aux  pratiques qui conduisent  le monde à la 
catastrophe.


mardi 17 mars 2009

Forêts















Pendant  l'été  1945, l'horreur s'est abattue sur Hiroshima et sur Nagasaki.
C'est ce qui a fait écrire au poète norvégien Jan-Erik Vold que désormais " celui qui parle de roses le fait avec un nuage en forme de champignon  dans l' arrière-plan."
De nos jours, la catastrophe est permanente : des gens meurent privés d'eau potable et de nourriture, des réfugiés écologiques, politiques ou économiques,  quittent  leur pays pour chercher asile ailleurs. Beaucoup  n'arriveront jamais vers l'Eldorado espéré.
Chaque jour, la nature est défigurée, la biodiversité moins riche et le réchauffement  climatique se poursuit.
On ne peut plus aujourd'hui admirer un paysage sans penser à ce nouveau désastre.

                                        ***
                                    FORETS

Et je m'enfoncerai
dans ces forêts profondes
où les arbres frissonnent
comme des épidermes.

Je boirai à la source
le suc de vérité.

Puis j'irai vers la mer
où la vague dessine
sur le roc de granit
les fleurs de l'avenir.

lundi 16 mars 2009

Critique de la croissance



Quelques réflexions pour commencer.


Combattre la crise écologique nécessite en priorité  la remise en cause profonde du système actuel, porteur d'aliénations, d'injustices et destructeur de la planète.
Augmenter la production, en réduisant au maximum les salaires, en sacrifiant la qualité des produits, en polluant, en mettant en jeu notre santé, c'est le credo de ce système.
Pour convaincre les gens d'acheter sans arrêt, il a utilisé tous le moyens nécessaires pour créer dans l'esprit de chacun de faux besoins.
L'aliénation est si forte que les classes exploitées et leurs représentants ( les syndicats et la plupart des partis politiques ) réclament régulièrement  la relance de l' économie donc plus de production, pour permettre aux gens de mieux s'intégrer dans la société. Cela s'accompagne souvent du désir d'accéder à la classe sociale dite supérieure, et a pour conséquence la montée des égoïsmes  au détriment des solidarités. 
Cette conception, basée sur une croissance infinie, n'a pas réduit l'écart entre riches et pauvres ; au contraire, elle a élargi le fossé.
C'est cette imposture que des penseurs dénonçaient déjà dans les années 60 et que reprennent aujourd'hui des militants engagés dans de multiples actions: contre la pub, en faveur des cultures libres, partisans de la décroissance.
Ces militants ne préconisent pas un retour en arrière, n' idéalisent pas la nature. Beaucoup d'entre eux pensent que le seul moyen de sortir de la crise de civilisation actuelle, c'est de rompre avec ce type de société. 
La notion de croissance économique sans fin, avec ses critères de mesure actuels, est un instrument absurde. Nous devons nous en détacher.
Renoncer à l'idée de croissance infinie, c'est aussi remettre en cause la conception de l'homme dans la société industrielle, un homme coupé de la nature, englué dans la culture marchande, un homme dépersonnalisé par des tâches répétitives,  domestiqué par la hiérarchie, fiché par l'informatique, un homme déraciné, désenchanté.


samedi 7 mars 2009

Devant la mer


Je contemple la mer.
Sur les rides de l' eau, le temps ne pèse pas.
La mer nous enseigne la modestie.

vendredi 6 mars 2009

Je regarde la Terre : introduction au blog




    Dans la tranquillité de ma chambre, je laisse vagabonder mon esprit. Peu à peu, je vois se dessiner les grandes lignes de ma prochaine chronique ou un embryon de poème.
Je jette un regard sur le jardin que le froid de la nuit a paralysé. Au loin, j'aperçois la colline. J'aime sa présence familière. Au fil des ans, je l'ai vue se  transformer. Le bocage boulonnais a été défiguré par d'immenses monstres de métal qui transportent le courant. Ainsi le veut la loi du progrès.

    L'homme d'aujourd'hui rêve d'aller toujours plus vite. A contre-courant, un éloge de la lenteur s'impose.
Sur une armoire, il y a encore les livres que je viens de refermer ou ceux que je suis en train de lire. Et à côté d'eux, ceux que je retrouve régulièrement : une anthologie de poésie, un classique qui procure à chaque nouvelle lecture un plaisir aussi grand.

    Qu'est devenue la terre en ce début de siècle ?
La ville qui fourmille de richesses est un grand temple vide et les tours de béton où s'entassent les anonymes secrètent l'ennui.
Alors dans la froideur des immeubles modernes, on tue le temps à coups d'artifices, on se grise de vitesse, de paradis dangereux. On se laisse guider, on abdique, on se laisse séduire par des discours inconsistants. On possède pour exister. 

    Je regarde ce monde qui ne tourne plus rond, je m'insurge contre ces assoiffés d'argent qui ont souillé nos océans, empoisonné les champs, défiguré nos forêts.
Mais je devine la voix de ceux qui résistent, qui recherchent l'authenticité, la simplicité, le partage, bref, qui vont à la découverte de la vraie vie.
     Là se trouve l'espoir.


Chroniques les plus lues