A la fin d'une réunion consacrée à la crise écologique, il arrive qu'on me demande si mon regard sur l'avenir du monde est optimiste ou pessimiste.
C'est une question que je me suis posée souvent.
La première réponse qui me vient à l'esprit est :
─ J'essaie d'être lucide.
L'état de la planète, tel qu'il se présente aujourd'hui n'incite pas à l'optimisme : le réchauffement climatique est en marche ; l'appauvrissement de la biodiversité, l'avancée de la désertification, l'appauvrissement des pays du Sud et la malnutrition qui touche de plus en plus de gens, la permanence des conflits dans certaines zones, la montée de la précarité dans les pays riches, voilà quelques signes inquiétants.
Il faudrait être inconscient pour ignorer ces menaces. Ceux qui ne veulent pas entendre les mauvaises nouvelles afin de ne pas voir la tranquillité de leur quotidien perturbé sont des irresponsables.
Et que nous apprennent ces nouvelles ?
Que les dirigeants des principaux pays sont incapables de prendre les décisions qui pourraient stopper le processus de réchauffement climatique ( Copenhague, 2009).
Que les rois du pétrole continuent, depuis quatre décennies de souiller les mers ( catastrophe dans le golfe du Mexique, 2010 ).
Autant d'attitudes et d'évènements qui incitent à se ranger du côté des pessimistes.
Pourtant, dis-je pour conclure, je refuse la résignation. J'espère que nos maigres forces de fourmis pourront vaincre l'indifférence et la rapacité. C'est une forme d'optimisme.