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vendredi 9 septembre 2011

TCHERNOBYL ET LA JUSTICE



On le sait depuis longtemps : quand une catastrophe d' origine humaine se produit, le combat que mènent les familles pour connaître la vérité dure longtemps et n' aboutit pas toujours.
En 1986, par exemple, un bateau neuf, le Snekkar Artic, coulait au large de l' Ecosse. Sur les 26 membres que comptait l' équipage, 18 disparaissaient en mer. Les familles dénonçaient  des problèmes dans la  conception du navire. Il leur fallut de multiples procès pour que la justice reconnaisse au bout de 22 ans qu' elles avaient raison.

Cette difficulté à faire reconnaître par la justice  la vérité et la part des responsabilités des uns et des autres (  constructeurs, transporteurs...) devient plus grande encore quand il s' agit d' une catastrophe nucléaire, sujet tabou par excellence qui s' accorde mal avec l' idée de transparence.
La décision que vient de prendre la Cour d' appel de Paris dans l' enquête sur l' impact du nuage de Tchernobyl qui traversa la  France en 1986 illustre bien ce problème : le non-lieu prononcé est incompréhensible, la preuve ayant été faite d' une augmentation anormale  des troubles de la thyroïde, notamment en Corse, troubles causés par l' ampleur de la radioactivité dans les régions où est passé le nuage.
Comme dans l' affaire du Snekkar Artic, souhaitons que la combativité des plaignants finisse par aboutir, le plus tôt possible, à une reconnaissance de la vérité.

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