Chaque semaine, voici — à partir d’un mot — une réflexion développée brièvement.
Aujourd’hui, le mot : convivialité
Nous vivons dans une société rude. Les rapports humains y sont difficiles. Les inégalités sociales, les pesanteurs de la hiérarchie, ne favorisent pas les rapports positifs. L’esprit de compétition, la volonté de domination sont un obstacle majeur à la convivialité. Ce mot, de nos jours, n’a souvent qu’un sens restreint : on l’associe à l’idée de réunion entre amis ou membres d’une famille, autour d’un repas.
Dans la société post-industrielle, la convivialité sera un principe de base. Les rapports positifs ne concerneront plus comme aujourd’hui de petits cercles mais tous les membres de la société. Le mot convivialité prendra alors un sens plus large, celui qu’Ivan Illich lui a donné pour définir une nouvelle vision du travail, du rapport entre l‘homme et l‘outil :
« J'entends par convivialité l’inverse de la productivité industrielle...
La convivialité est la liberté individuelle réalisée dans la relation de production au sein d’une société dotée d’outils efficaces. »
Ce passage de la productivité à la convivialité offre des perspectives immenses ; c’est pour l’être humain la promesse d’un épanouissement dans le travail, la fin d'un enfermement, l'accès à la liberté dans la vie sociale.
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