En ce samedi matin où mes vacances tirent à leur fin, je marche sans trop me presser sous un soleil qui deviendra au fil de la journée de plus en plus brûlant.
La route étroite où je me promène a été creusée dans la roche et monte régulièrement, ce qui permet de découvrir, dans la vallée, le village sous un autre visage, coincé entre deux monts couverts de grands conifères.
Je longe un mur de pierre où la mousse et les fougères se sont installées. De temps à autre, je croise un habitant. Ici les gens vous disent bonjour, certains vous arrêtent parfois pour vous dire quelques mots. Le charme des vieux villages ne réside pas seulement dans ses vieilles maisons, il est aussi dans l’accueil aimable de ses habitants.
La Canourgue - 48. Cliquez sur la photo pour l'afficher en taille réelle |
Quelle que soit la génération à laquelle on appartient, on s’est habitué dès l’enfance à l’idée de périodes pendant lesquelles on cesse ses activités scolaires ou professionnelles, mais c’est surtout quand on quitte sa région, son domicile, qu’on se sent en vacances. Cette habitude est si ancrée ( pas pour tout le monde hélas !) qu’elle perdure quand vient l’heure de la retraite.
C’est sans doute parce qu’elle constitue une rupture avec le train-train quotidien, qu’elle répond à un besoin d’évasion, à la recherche d’un autre mode de vie, à une envie de relaxation...
Les vacances c’est avant tout une opportunité pour apprécier la douceur des choses, comme je le rappelais dans mon précédent billet.
Pourtant, tandis que le vacancier se repose, se distrait ou visite les merveilles d’une région, le monde continue d’aller cahin-caha, entre misère, scandales et drames.
Le carnage qui vient de se produire en Tunisie est une nouvelle démonstration de la barbarie qui ne cesse de s’exprimer à travers le monde. Et cette tragédie nous choque non seulement par le nombre de victimes qu’elle a faite mais par le cadre où elle a eu lieu, une plage.
Cet endroit est sans doute, pour beaucoup de gens, le symbole même des vacances, celui où l’on vide son esprit, où l’on profite des plaisirs de la baignade, en toute quiétude. En faisant entrer l’horreur dans ce cadre de repos, le terrorisme a confirmé qu’il ne se fixait pas de limites pour semer la peur.