PIERRES
Et les
pierres sont mortes
d'avoir
perdu leurs liens.
*
Les
voici, tas
informe encombrant le chemin,
ruines
d’un
vieux moulin ou d’une
antique tour,
vestiges
d'un passé tué par le mépris.
Elles
avaient pris vie sous les doigts du tailleur
qui
tenait le ciseau,
sous
ceux de l'artisan qui leur a donné sens.
Elles
avaient connu les blessures cachées,
les
instants de bonheur,
les
rêves des ancêtres.
-
Tant d’histoires de vies
qui
meurent avec elles -
17
juillet 2017
Copyright GFG27L Bernard-Jean CARON
Copyright GFG27L Bernard-Jean CARON
COMMENTAIRE
Ce poème est né de la constatation d’une réalité : en imposant un certain style de vie, la société moderne défigure des paysages pour construire des zones commerciales, des autoroutes... On ne se contente pas d’abattre des arbres, on rase aussi des bâtiments : des fermes, des maisons, des manoirs...Seuls sont préservés les monuments historiques.
Or
tout bâtiment ancien a lui aussi une histoire, il est un témoignage
du passé.
Les deux premiers vers sont là pour rappeler qu’une pierre seule n’est rien. Ce sont les liens avec les autres pierres qui forment un tout : ceux qui les ont assemblées leur ont donné un sens.
Les deux premiers vers sont là pour rappeler qu’une pierre seule n’est rien. Ce sont les liens avec les autres pierres qui forment un tout : ceux qui les ont assemblées leur ont donné un sens.
Ce poème rappelle l'importance des liens.
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