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samedi 26 août 2017

WEEK-END : Poésie


PIERRES


Et les pierres sont mortes
d'avoir perdu leurs liens.
                   *
Les voici, tas informe encombrant le chemin,
ruines d’un vieux moulin ou d’une antique tour,
vestiges d'un passé tué par le mépris.

Elles avaient pris vie sous les doigts du tailleur
qui tenait le ciseau,
sous ceux de l'artisan qui leur a donné sens. 

Elles avaient connu les blessures cachées,
les instants de bonheur,
les rêves des ancêtres.

- Tant d’histoires de vies
qui meurent avec elles -
17 juillet 2017

Copyright  GFG27L Bernard-Jean CARON

                                            COMMENTAIRE                                                                           
    
   Ce poème est né de la constatation d’une réalité : en imposant un certain style de vie, la société moderne défigure des paysages pour construire des zones commerciales, des autoroutes... On ne se contente pas d’abattre des arbres, on rase aussi des bâtiments : des fermes, des maisons, des manoirs...Seuls sont préservés les monuments historiques.
     Or tout bâtiment ancien a lui aussi une histoire, il est un témoignage du passé.  
Les deux premiers vers sont là pour rappeler qu’une pierre seule n’est rien. Ce sont les liens avec les autres pierres qui forment un tout : ceux qui les ont assemblées leur ont donné un sens.
    Ce poème rappelle l'importance des liens.

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mercredi 23 août 2017

Le bloc-notes n°90


I. Les pommes qui rougissent au jardin annoncent déjà l’automne.
Après trois semaines d’interruption, je reprends ce blog dont c’est déjà la neuvième rentrée.
   Quand on écrit, il faut éviter la lassitude des lecteurs ; pour cela l’auteur doit se renouveler même si les idées qu’il défend sont souvent les mêmes.
La nouveauté pour cette reprise est la création d’un complément à ce blog. Il sera bâti sur un seul thème, le voyage, vu sous un angle global et s’intitule Notes de voyages d’un écologiste *.

II.Ce billet de rentrée est empreint de sentiments mitigés. Beaucoup de gens sont déjà revenus de vacances ; ils ont ramené avec eux les images de beaux paysages, de plages idylliques qui les aident reprendre le travail dans la bonne humeur. D’autres n’ont pas eu cette chance : toute l’année, ils ont du mal à s’offrir l’indispensable et les voyages ne sont pour eux qu’un rêve qu’ils espèrent réaliser un jour…

III. Et puis il y a les drames qui se succèdent sans relâche. Des terroristes – parfois des déséquilibrés – s’en prennent de manière aveugle à des gens assis à une terrasse de café ou marchant dans la rue. Depuis quelque temps les armes traditionnelles ont été abandonnées. Les véhicules sont utilisés pour massacrer.
  Ces fanatiques viennent encore de sévir en Espagne. Des familles pleurent leurs morts ou s’inquiètent pour leurs proches blessés. Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur tristesse devant ces attaques ignobles. C’est une réaction normale.

IV. Mais il y a d’autres drames qui font beaucoup plus de victimes et dont les journaux parlent à peine.
   La Sierra Leone, l’un des pays les plus pauvres du monde, situé en Afrique de l’Ouest, vient de connaître de terribles inondations. Celles-ci ont causé la mort de 450 personnes. En 2014 et 2015, une épidémie du virus Ebola avait fait 4 000 victimes dans ce pays.
   Les chaînes d’info en continu consacrent de nombreuses heures d’émissions aux drames qui se passent en Europe et passent sous silence les catastrophes bien plus graves qui ont lieu sur un autre continent.
   La compassion sélective des Occidentaux m’ulcère.

* Pour accéder au 2e blog, cliquer :nouveau blog 

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