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samedi 26 août 2017

WEEK-END : Poésie


PIERRES


Et les pierres sont mortes
d'avoir perdu leurs liens.
                   *
Les voici, tas informe encombrant le chemin,
ruines d’un vieux moulin ou d’une antique tour,
vestiges d'un passé tué par le mépris.

Elles avaient pris vie sous les doigts du tailleur
qui tenait le ciseau,
sous ceux de l'artisan qui leur a donné sens. 

Elles avaient connu les blessures cachées,
les instants de bonheur,
les rêves des ancêtres.

- Tant d’histoires de vies
qui meurent avec elles -
17 juillet 2017

Copyright  GFG27L Bernard-Jean CARON

                                            COMMENTAIRE                                                                           
    
   Ce poème est né de la constatation d’une réalité : en imposant un certain style de vie, la société moderne défigure des paysages pour construire des zones commerciales, des autoroutes... On ne se contente pas d’abattre des arbres, on rase aussi des bâtiments : des fermes, des maisons, des manoirs...Seuls sont préservés les monuments historiques.
     Or tout bâtiment ancien a lui aussi une histoire, il est un témoignage du passé.  
Les deux premiers vers sont là pour rappeler qu’une pierre seule n’est rien. Ce sont les liens avec les autres pierres qui forment un tout : ceux qui les ont assemblées leur ont donné un sens.
    Ce poème rappelle l'importance des liens.

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