La
mort du cerf
PHOTO Frrerangestock.com |
C’est un fait divers qui s’est produit ce week-end près de Compiègne : un chasseur a abattu un cerf qui s’était réfugié dans un jardin pour échapper à la mort. Ce fait a ému de nombreuses personnes qui se sont exprimées sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas seulement de défenseurs de la cause animale mais de gens choqués par les circonstances dans lesquelles cette mort a été donnée.
Objectivement,
aucune forme de chasse n’est acceptable dans le monde
d’aujourd’hui. La justifier au nom de la tradition, de l’amour
de la nature, de la nécessité de réguler les espèces, voilà des
arguments qu’on entend souvent. Tous sont fallacieux : les
traditions contraires à l’éthique doivent disparaître, tuer
n’est pas aimer la nature et aucune espèce n’est nuisible.
Le
seul chasseur que j’apprécie est le chasseur d’images, celui
dont Jules Renard faisait le portrait dans les Histoires naturelles.
Ce
fait a eu lieu lors d’une chasse à courre, chasse cruelle où
un pauvre animal doit lutter contre des hommes armés et une meute composée d’une
cinquantaine de chiens dressés pour traquer la victime. Lors de
cette chasse, un cerf avait réussi à échapper aux chasseurs et
avait pu se réfugier dans un jardin.
Si les individus qui le poursuivaient avaient eu un peu de cœur,
ils auraient laissé tranquille le cerf apeuré qui aurait fini par
rejoindre sa forêt. Ce ne fut pas le cas.
Avec
l’assentiment des gendarmes, un chasseur pénétra dans la
propriété privée
(où personne n’était présent) et
tira sur le cervidé afin de le tuer.
Il ne peut y avoir de polémique autour de cet événement ; aucune personne raisonnable ne peut accepter cette mort.
Après
ce triste fait divers, il faut agir pour faire évoluer la
législation. Une
des premières mesures à prendre est d’interdire la chasse à
courre *, loisir barbare d’un autre temps.
* De nombreux pays en Europe l'ont interdite. En France des associations mènent ce combat, il faut le poursuivre.
* De nombreux pays en Europe l'ont interdite. En France des associations mènent ce combat, il faut le poursuivre.