La
rubrique Week-end présente un cycle de billets différents chaque samedi : le
Sage, le livre, la citation, le tableau, la question, la pensée,
l’actualité.
La
question
Photo Chasmac - freerangestock.com |
La
mobilité est-elle une bonne chose ?
C'est
un mot qu'on entend souvent dans la bouche des responsables
politiques et de ceux qui embauchent : la mobilité est
présentée comme un atout pour celles et ceux qui cherchent un
travail. Être mobile serait
devenu une qualité nécessaire dans la société d'aujourd'hui.
Mais on oublie de dire que c’est l'organisation de celle-ci qui
impose la mobilité aux personnes alors que dans un monde plus juste,
elle devrait être un choix de vie.
Disons-le
clairement : la mobilité résulte des mauvais choix qui ont été
faits depuis deux siècles par les décideurs en matière
d'aménagement du territoire. Le système économique a amplifié le
phénomène.
Le
centralisme a fait des capitales et de quelques grandes villes des
pôles où sont concentrées de nombreuses activités économiques,
culturelles, administratives...En même temps, les villages et
certaines régions se sont dépeuplés et appauvris.
À
la fin de leurs études, les jeunes gens ne trouvant pas de travail
près de chez eux ont dû s’exiler dans des régions plus
prospères ou à l’étranger ; les grandes villes et leur
périphérie les ont accueillis, les villages et les petites villes
dont ils étaient originaires ont perdu leur dynamisme et la
population vieillissante s’est résignée à subir cette situation.
Le déséquilibre des territoires s’est aggravé au cours des dernières décennies.
On peut donc en déduire que la mobilité, telle qu’elle est de nos jours, n’est
pas une bonne chose. La société du futur devra corriger cette erreur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire