La Liberté...et l'égalité
Deuxième partie
L'homme moderne souffre d'être jugé sur certains aspects de sa personnalité. On regarde ses origines sociales. Pierre Bérégovoy qui était d’origine modeste et devint pourtant Premier ministre le rappelait parfois. Les diplômes qu’on obtient, la fonction qu’on exerce comptent aussi. Beaucoup de personnes qui pensent faire partie de « l'élite » sont méprisants ou condescendants vis-à-vis de ceux qui n'appartiennent pas à leur monde.
De nos jours, la complexité de l'être humain est rarement prise en compte. Il suffit qu'un accident de la vie survienne pour que tout se brise soudainement. Le chômage en est l'illustration parfaite. Plus les mois passent, plus la détresse des chômeurs est visible.
Certes, il y a dans leur attitude une inquiétude pour l'avenir mais leur souffrance vient surtout d'un sentiment de dévalorisation. Ils sont honteux d'être sans emploi, ce qui est un comble car ils sont d'abord les victimes d'un système.
Chacun d'eux garde pourtant ses qualités humaines, ses aptitudes pour le sport, la danse, la peinture, la musique, ses compétences techniques, ses passions...Mais dans la société industrielle, l'homme multidimensionnel ne compte pas : on lui demande de produire et d'acheter. Avec une cruauté révoltante, certaines entreprises considèrent qu'une personne de cinquante ans « ne fait plus l'affaire » !
Remettre en cause la place du travail dans la vie devient une nécessité. L’être humain doit s'épanouira dans ses relations sociales, dans ses loisirs, dans la créativité, dans l'attachement qu'il porte à tout ce qui vit. Mais il faut aussi que chacun puisse faire ses choix de vie librement.