Histoire du travail (1)
Dans la religion chrétienne, le travail était perçu comme la conséquence du péché originel et c’est dans cet esprit que les moines se livraient à des tâches manuelles.
C’est dans la deuxième moitié du 15e siècle que le mot prend son sens moderne : le travail devient « l’ensemble des activités humaines en vue de produire ».
Quelles que soient les époques, le travail a toujours été l’objet de souffrances et il s’est appuyé sur le principe de domination, d’abord dans le travail forcé imposé aux esclaves puis aux serfs et dans la société industrielle où il est marqué par le poids de la hiérarchie. Les luttes menées par les syndicats ont permis de mettre fin aux conditions inhumaines dans lesquelles travaillaient les ouvriers de tous âges au 19e siècle.
Si ces conditions se sont améliorées au fil du temps, de nos jours c’est la crainte de l’avenir, la peur du chômage, le rythme infernal imposé par les machines, le mode de management qui rendent le travail pénible pour de nombreux travailleurs.
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Le travail tue. Les jeunes qui, en mai 1968, répétaient qu’ils ne voulaient par perdre leur vie à la gagner soulevaient un problème réel. Cinq décennies plus tard, leurs petits-enfants pourraient leur reprocher de s’être trop vite résignés et de ne pas avoir réussi à changer les choses : non seulement le travail occupe une trop grande place dans la vie des gens mais il continue de faire des victimes partout dans le monde.
(à suivre)