Barbara W. H.
Chronique n° 7
Causes et Conséquences
Première partie : Causes
Barbara W. H.
Chronique n° 7
Causes et Conséquences
Première partie : Causes
Chronique n° 6
Barbara W.H
LES CHOSES
Plusieurs auteurs ont utilisé le terme choses dans le titre d'un de leurs ouvrages : Victor Hugo (Choses vues), Michel Foucault (les Mots et les Choses), Francis Ponge, sans doute le poète le plus novateur du 20e siècle (Le parti pris des choses).
Ponge, pour parler des choses, est sorti du cadre que l'école de son enfance avait fixée dans la leçon de choses. Que décrit-il dans ce livre ?
À la fois des phénomènes naturels tels que la pluie, le cycle des saisons, le monde végétal (l'orange, les mûres...), le monde animal (l'huître, l'escargot...), des objets (le cageot, la bougie...) mais il n'oublie pas les gens (le pêcheur, le gymnaste, la mère).
Pour ma part je m’en tiendrai au sens restreint du mot : chose, réalité matérielle non vivante (mot qu’on peut remplacer par objet).
Le rapport que l’homme a avec les choses présente des aspects divers.
On peut être attaché à certaines d’elles. Il y en a d’autres qu’on jette sans regret. Les unes sont utiles, voire indispensables. Et il y a des gadgets que la société de consommation pousse à acheter. On pourrait s’en passer. Certaines peuvent nuire à la santé quand elles sont l’objet d’une addiction.
Enfin il y a des choses qu’Ivan Illich qualifie de conviviales. Elles sont utiles à l’homme et sont d’un emploi facile. Elles contribuent à l’émancipation des humains.
Eugène Guillevic disait : « Ce qui m’intéresse dans ce monde, c’est essayer de voir ce que nous sommes par rapport aux choses, ce que sont les choses par rapport à nous » .
Cette pensée de Guillevic, beaucoup de poètes et de philosophes la partagent.
S’intéresser aux objets, c’est d’abord s’intéresser aux hommes qui les ont conçus et fabriqués.
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Barbara W.H
Chronique n° 5
Temps libre
Le temps libre est propice à l’émancipation des humains.
Il faut pour cela choisir librement des activités parmi une longue liste de possibilités : la lecture, la promenade, les voyages, le sport, les sorties culturelles, les jeux (par exemple les échecs), le jardinage…
De l’Antiquité au début du 20e siècle, dans des sociétés inégalitaires, une grande partie de la vie des gens était consacrée au travail et les loisirs étaient rares. Certains, comme la lecture et les voyages, étaient réservés aux plus riches et aux intellectuels. Le peuple se contentait de temps en temps de fêtes qui n’amélioraient pas leur sort. En effet, la fonction première de la fête, depuis des milliers d’année fut d’abord de faire oublier les difficultés de la vie quotidienne. C'était pour les plus pauvres l’occasion d’améliorer l’ordinaire, de manger de manière excessive pour compenser les privations qu’on connaissait tout au long de l’année, sans penser au lendemain et le moyen d’effacer pendant quelques heures les barrières sociales dans les carnavals qui permettaient aux subordonnés de choisir le déguisement, le masque, qui les transformaient en princes.
Il fallut attendre 1936 et l’arrivée au pouvoir du Front populaire pour que les travailleurs aient droit à des congés payés et pour qu’un membre du gouvernement soit nommé aux sports et aux loisirs.
En 1981, François Mitterrand devient président de la République. Dans le premier gouvernement, on note à nouveau la présence d’un ministre du Temps libre. Ce poste est occupé par André Henry qui a pour mission de « conduire par l’éducation populaire une action de loisir vrai et créateur. »
C'est dommage que ce ministère très intéressant n'ait jamais été reconduit.