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lundi 26 août 2024

causes

                                        

                                                      Barbara W. H.

Chronique n° 7


Causes et  Conséquences

 

Première partie : Causes

« Cause : Ce par quoi un événement, une action humaine arrive, se fait..
(le Robert)

     Le médecin qui reçoit un patient se plaignant de douleurs à l’estomac ne va pas lui prescrire un médicament sans l’avoir interrogé, sans l'avoir ausculté ; s’il le juge nécessaire, des examens vont l’aider à établir un diagnostic. Il cherche la cause du mal avant de le soigner.
    Le bon professeur qui a devant lui un élève apathique, peu intéressé par le cours qu’il donne et qui rend de mauvaises copies  cherchera à comprendre les causes de l’échec de cet élève ( raisons familiales, problème de santé, mauvaise orientation...) parce qu'il veut le sortir de cette situation.

    Connaître les causes d’un problème est indispensable pour y trouver une solution. Cette règle doit  s’appliquer à tous, et particulièrement à ceux qui exercent de hautes responsabilités. Rares sont pourtant ceux qui le font.

Depuis des années, le chômage ne cesse de monter en France. Quelle en est la cause profonde ? On ne cherche pas à le savoir, on accumule les mesures inefficaces en choisissant des solutions  simplistes. Le temps passe et aucune amélioration n’apparaît. 

Quand un président décide la dissolution de l'Assemblée nationale sans avoir pris le temps d'une réflexion sur la cause  et sur les conséquences de sa décision on peut s'attendre au pire.

Sans réflexion préalable, le résultat n’est jamais garanti et la démocratie est bafouée.
On en a l'exemple en ce moment.

à suivre : les conséquences


lundi 19 août 2024

les choses n°6

                                         

Chronique n° 6

                                      

                                                                       Barbara W.H

                                 LES CHOSES

 Plusieurs auteurs ont utilisé le terme choses dans le titre d'un de leurs ouvrages : Victor Hugo (Choses vues), Michel Foucault (les Mots et les Choses), Francis Ponge, sans doute le poète le plus novateur du 20e siècle (Le parti pris des choses).


   Ponge, pour parler des choses, est sorti du cadre que l'école de son enfance avait fixée dans la leçon de choses.  Que décrit-il dans ce livre ? 

À la fois des phénomènes naturels tels que la pluie, le cycle des saisons, le monde végétal (l'orange, les mûres...), le monde animal (l'huître, l'escargot...), des objets (le cageot, la bougie...) mais il n'oublie pas les gens (le pêcheur, le gymnaste, la mère).

 

  Pour ma part je m’en tiendrai au sens restreint du mot : chose, réalité matérielle non vivante (mot  qu’on peut remplacer par objet).

Le rapport que l’homme a avec les choses présente des aspects divers. 

  On peut être attaché à certaines d’elles. Il y en a d’autres qu’on jette sans regret. Les unes sont utiles, voire indispensables. Et il y a des gadgets que la société de consommation pousse à acheter. On pourrait s’en passer. Certaines peuvent nuire à la santé  quand elles sont l’objet d’une addiction.


Enfin il y a des choses qu’Ivan Illich qualifie de conviviales. Elles sont utiles à l’homme et sont d’un emploi facile.  Elles contribuent  à l’émancipation  des humains.   

Eugène Guillevic disait : « Ce qui m’intéresse dans ce monde, c’est essayer de voir ce que nous sommes par rapport aux choses, ce que sont les choses par rapport à nous » .

Cette pensée de Guillevic, beaucoup de poètes et de philosophes la partagent. 

S’intéresser aux objets, c’est d’abord s’intéresser aux hommes qui les ont conçus et fabriqués.


lundi 12 août 2024

chronique 5- temps libre

 

                                                     

                                                             Barbara   W.H                        
                                     

Chronique n° 5


                          Temps libre


 Le temps libre est propice à l’émancipation des humains.

Il faut pour cela choisir librement des activités  parmi une longue liste de possibilités : la lecture, la promenade, les voyages, le sport,  les sorties culturelles, les jeux (par exemple les échecs), le jardinage…

   De l’Antiquité au début du 20e siècle, dans des sociétés inégalitaires, une grande partie de la vie des gens était consacrée au travail et les loisirs étaient rares. Certains, comme la lecture et les voyages, étaient réservés aux plus riches et aux intellectuels. Le peuple se contentait de temps en temps de fêtes qui n’amélioraient pas leur sort. En effet, la fonction première de la fête, depuis des milliers d’année fut d’abord de faire oublier les difficultés de la vie quotidienne. C'était pour les plus pauvres l’occasion d’améliorer l’ordinaire, de manger de manière excessive  pour compenser les privations qu’on connaissait tout au long de l’année, sans penser au lendemain et le moyen d’effacer pendant quelques heures les barrières sociales dans les carnavals qui permettaient  aux subordonnés de choisir le déguisement, le masque, qui les transformaient en princes. 


  Il fallut attendre 1936 et l’arrivée au pouvoir du Front populaire pour que les travailleurs aient droit à des congés payés et pour qu’un membre du gouvernement soit nommé aux sports et aux loisirs.  

  En 1981, François Mitterrand  devient président de la République. Dans le premier gouvernement, on note à nouveau la présence d’un ministre du Temps libre. Ce poste est occupé par André Henry qui a pour mission de « conduire par l’éducation populaire une action de loisir vrai et créateur. »


C'est dommage que ce ministère très intéressant n'ait jamais été reconduit.

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