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jeudi 6 mars 2025

grandes figures n° 3

 Victor Schœlcher

             N° 3                                     

                                                                   



              

                             Victor Schœlcher (1804-1893)

 Victor Schœlcher est né à Paris. Intéressé par les questions culturelles, il fréquente dans sa jeunesse des écrivains tels que George Sand et des musiciens, notamment Berlioz et Liszt.

   De 1828 à 1830, il est agent commercial au Mexique, aux États-Unis et à Cuba. C’est là qu’il découvre les horreurs de l’esclavage contre lequel il va lutter pendant des années.

   De retour en France, il devient critique d’art. Cette passion pour la culture ne faiblira jamais. C’est elle qui le poussera à écrire plus tard une Vie de Haendel, un ouvrage salué par les spécialistes.

  Schœlcher voyage beaucoup. Il écrit en 1833 un livre intitulé De l’esclavage des Noirs et de la législation coloniale. En 1834, il rejoint la Société française  pour l’abolition de l’esclavage qui vient d’être créée. Il y croise le duc de Broglie et Lamartine. Il réclame l’instruction primaire pour tous les Noirs et il se déclare favorable à la République.

  À la chute de Louis-Philippe en 1848, il est nommé  sous-secrétaire d’État aux colonies et président de la commission d’abolition de l’esclavage dont il obtient la suppression au mois d’avril. Il commente ainsi cette décision :

« Toutes les libertés sont sœurs : le peuple français, en s'émancipant, devait émanciper les esclaves ; un des derniers devoirs pour la France, délivrée de la monarchie, était d'en finir avec les hontes de l'esclavage. Le gouvernement provisoire l'a compris, il n'a pas différé la réparation de ce grand crime commis envers l'humanité. » 

  

   Le 17 mai, il démissionne de son poste pour protester contre l’arrestation de militants d’extrême gauche. En 1849, il est élu en Guadeloupe. Invalidé, il est réélu en janvier 1850. L’année suivante, il demande, sans succès, l’abolition de la peine de mort.

  Le 2 décembre 1851,  a lieu le coup d’ état de Louis-Bonaparte.  Schœlcher participe au comité de résistance au côté de son ami Victor Hugo, de Jules Favre et Carnot. Obligé de vivre dans la clandestinité il se rend en Suisse, en Belgique, en Angleterre puis il est accueilli à Jersey par Hugo. Il ne rentre en France qu’en août 1870, dès les premières défaites françaises devant la Prusse. 

   Il est élu  dans la Seine aux élections législatives de 1871 et en 1875, il devient sénateur inamovible. Il poursuit ses combats dans les années 1880.  Il meurt le 25 décembre 1893.

Ne s’étant jamais marié et n’ayant pas d’enfant,  il  fit don de tout ce qu’il possédait.

  


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