mois d'avril
L e mois d' Avril
Pâques :
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Culture :
La musique n° 1
La musique a précédé l'homme : le chant du grillon des bois, la complainte du phoque ont une musicalité certaine. La tempête qui fait rage fait penser à une symphonie. Il n'est pas étonnant que de nombreux compositeurs se soient inspirés de la nature.
La musique est universelle : on chante, on joue d'un instrument en Europe, en Asie, en Afrique, partout dans le monde ; mais chacun subit l'influence de sa culture qui conditionne les goûts.
La mondialisation a eu pour effet bénéfique de nous faire connaître d'autres musiques, mais elle a aussi apporté une uniformité, une musique formatée qui trop souvent n'est plus qu'un objet de consommation sans grand intérêt.
Il y a trois degrés dans les rapports avec la musique : l'écoute, l'interprétation et la composition. La première, plutôt passive, apporte des sensations variées : l'apaisement, l'empathie, l'allégresse, une joie intérieure… La seconde permet d'entrer dans une œuvre et de comprendre toutes ses subtilités. La troisième fait appel à la créativité. Elle permet au compositeur de s'adresser au monde entier, sans la barrière des langues. Un avantage qu'envie le poète dont l'œuvre perd une part de sa force quand elle est traduite.
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Depuis toujours, la musique a été partagée entre deux options opposées : la soumission à un pouvoir et l'expression de la liberté sous différentes formes, la subversion, la contestation.
« La musique qui marche au pas /Cela ne me regarde pas. » chantait Brassens.
Je suis de son avis. La musique est un mode d'expression qui mène à l'émancipation. L'obéissance à une quelconque autorité ne lui convient pas.
Culture :
La chanson
La société moderne accorde une place importante au travail, certaines civilisations anciennes concevaient la vie autrement : elles encourageaient plutôt la danse, le chant, la poésie qui sont des activités d’épanouissement.
En tant qu’enseignant, j’ai toujours pensé qu’il n’y a pas de matières secondaires. Chacune d’entre elles contribue à développer des qualités bénéfiques aux jeunes. La sensibilité, la créativité, le plaisir qu’apportent les matières artistiques ont leur place dans les programmes éducatifs.
On parle depuis cinquante ans de société des loisirs, mais le stress n’a jamais été aussi fort qu’aujourd’hui. Tout ce qui concerne le temps libre est important car il contribue à l’équilibre des gens et à la joie de vivre. À ce titre, un regard sur la chanson s’impose.
Certains considèrent que la chanson est un art mineur. Ce n’est pas mon avis.
La particularité d’une chanson, c’est qu’elle comporte trois éléments inséparables : des paroles, une musique, une voix. Aucun de ces éléments ne doit être jugé séparément. La bonne chanson est celle qui réussit à mêler ces éléments pour en faire un tout harmonieux, original, émouvant, agréable à l’oreille.
L’un des derniers concerts auquel j’ai assisté m’a permis d’entendre Hugues Aufray qui depuis le début des années 1960 enchante le public. À quoi doit-il ce succès que le temps n’a pas altéré ? Sans doute pour une part à sa personnalité qui le rend proche des gens, mais surtout à cette alchimie entre des paroles qui touchent le public par les thèmes abordés (l’amitié, la fraternité, le respect), une musique bien composée et mise en valeur par les instruments, essentiellement des guitares, le tout porté par une voix chaude.
La bonne chanson - ce n'est pas la moindre des choses - rend les gens heureux le temps d’un concert.
La chanson fait partie de la vie des humains de tous pays depuis longtemps. Elle accompagne les moments joyeux et douloureux de la vie. Le negro spiritual aidait les esclaves noirs à supporter leur vie dure. Chaque pays a un hymne censé unir ses citoyens.
La chanson peut être sans prétention et donner envie de danser, elle peut être plus travaillée et apporter une émotion poétique.
Elle devient moyen de lutte dans les temps difficiles. Le Chant des partisans dont les paroles ont été écrites par Joseph Kessel et Maurice Druon est un acte de résistance. Elle dénonce les travers de la société par la voix de Bob Dylan, Joan Baez ou Jean Ferrat. Elle exprime l’anticonformisme chez Léo Ferré et Georges Brassens.
Elle est politique quand elle s’attaque au racisme et dénonce la misère comme dans Lily, la jeune femme qui « arrivait des Somalies », de Pierre Perret. La chanson parle d’amour (Brel, Ferré...), des mystères de la vie (Leonard Cohen).
Dans tous les cas, elle est la rencontre mystérieuse entre un parolier, un compositeur et un interprète qui, bien sûr, peuvent être des femmes. Ils sont parfois une seule personne.
N° 4 : Victor Hugo
le droit au rêve
Chronique
Un art de vivre : le droit au rêve
Tout être humain, quel que soit l’endroit où il naît, a droit à sa part de rêves. La famille dans un premier temps et la société sont là pour l’aider à s’épanouir, pour lui apporter des espérances.
Contrairement à ce qui se passe dans la nature où règne la loi du plus fort, ou parfois celle du plus habile, la société humaine qui a la capacité d’établir des règles conformes à l’éthique doit protéger les plus faibles et offrir à tous une égalité de chance.
Avoir des rêves, ce n’est pas vivre en dehors de la réalité, c’est s’accorder des moments où l’esprit vagabonde, où l’on s’adonne à la méditation, c’est aussi avoir des projets plus ou moins importants, c’est vivre le présent en imaginant des utopies qui pourront se réaliser dans le futur.
Le drame de notre époque, c’est qu’elle n’apporte plus de rêves à la majorité des gens.
La vieille société industrielle ne peut répondre au désir d'égalité et au respect des générations de demain. Pourtant certains s’accrochent à elle par aveuglement ou par cynisme.