HD. Thoreau
N°6
Henri David Thoreau (1817-1862 )
Épris de liberté, Thoreau écrivit La Désobéissance civile en 1849 et protesta contre la guerre au Mexique et contre la pratique de l'esclavage.
La philosophie de Thoreau s'appuie sur une idée essentielle, la vie sauvage, une vie sans contrainte, au contact de la nature.
C'est par ces mots qu'il avait commencé une conférence : " Je voudrais dire un mot de la Nature, de la Liberté absolue et de la Vie sauvage, par opposition avec une Liberté et une Culture simplement policées..." Ainsi, d'emblée, le ton est donné.
Thoreau définit le marcheur comme un aventurier. Il emploie d'ailleurs l'expression « marcheur errant » qui rappelle bien sûr le Don Quichotte de Cervantès. Pour lui, la marche n'est pas un exercice physique, même s'il la pratique au minimum quatre heures par jour. C'est une démarche intellectuelle, un rejet de ce qui est « insipide et domestiqué. » Il parcourt donc les bois en dehors des grands chemins, explorant chaque jour de nouveaux paysages qui, dit-il, n'appartiennent à personne.
Il prédit qu'un jour les espaces naturels seraient clôturés et réservés à quelques-uns. Viendraient alors, écrit-il, « les mauvais jours ». Il ne s’était pas trompé. Ces mauvais jours qui voient l’état de la planète se dégrader et une grande partie de l’humanité souffrir sont arrivés.
C’est à Thoreau qu’on doit le concept de simplicité volontaire qui sera repris plus tard par Georgescu-Roegen et qui est le principe de base de la décroissance.
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Dans plusieurs de ses ouvrages et notamment dans La moelle de la vie, livre composé de 500 aphorismes, il énonce les règles de vie que lui-même appliquait. En dehors de la simplicité, il préconise l’amour de la nature et la désobéissance civile qui consiste à ne pas se soumettre aux règles qui paraissent injustes.
Thoreau dénonce aussi le luxe et le confort "qui ne sont pas indispensables"
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