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jeudi 12 juin 2025

H.D.Thoreau

 HD. Thoreau


                                                      N°6


             Henri David Thoreau (1817-1862 )



Épris de liberté, Thoreau écrivit La Désobéissance civile en 1849 et protesta contre la guerre au Mexique et contre la pratique de l'esclavage.

La philosophie de Thoreau s'appuie sur une idée essentielle, la vie sauvage, une vie sans contrainte, au contact de la nature.

C'est par ces mots qu'il avait commencé une conférence : " Je voudrais dire un mot de la Nature, de la Liberté absolue et de la Vie sauvage, par opposition avec une Liberté et une Culture simplement policées..."  Ainsi, d'emblée, le ton est donné.

Thoreau définit le marcheur comme un aventurier. Il emploie d'ailleurs l'expression « marcheur errant » qui rappelle bien sûr le Don Quichotte de Cervantès. Pour lui, la marche n'est pas un exercice physique, même s'il la pratique au minimum quatre heures par jour. C'est une démarche intellectuelle, un rejet de ce qui est « insipide et domestiqué. » Il parcourt donc les bois en dehors des grands chemins, explorant chaque jour de nouveaux paysages qui, dit-il, n'appartiennent à personne.

Il prédit qu'un jour les espaces naturels seraient clôturés et réservés à quelques-uns. Viendraient alors, écrit-il, « les mauvais jours ». Il ne s’était pas trompé. Ces mauvais jours qui voient l’état de la planète se dégrader et une grande partie de l’humanité souffrir sont arrivés.

C’est à Thoreau qu’on doit le concept de simplicité volontaire qui sera repris plus tard par Georgescu-Roegen et qui est le principe de base de la décroissance.


                                       ******

Dans plusieurs de ses ouvrages et notamment dans La moelle de la vie, livre composé de 500 aphorismes, il énonce les règles de vie que lui-même appliquait. En dehors de la simplicité, il préconise l’amour de la nature et la désobéissance civile qui consiste à ne pas se soumettre aux règles qui paraissent injustes.
Thoreau dénonce aussi le luxe et le confort "qui ne sont pas indispensables" 

jeudi 5 juin 2025

chronique 30

 

                                                            

                                                 Barbara W. H


Chronique n° 30


                                     Le plaisir de lire


  Pour le dictionnaire un livre est « l’assemblage d’un nombre assez important de feuilles ». C’est un peu court comme définition. Il faudrait au moins évoquer le contenu. Il existe une grande variété de genres : le roman, le recueil de poésies, l’ouvrage philosophique, la biographie, l’essai, l’ouvrage scolaire...

     De nombreux personnages connus dans différentes disciplines et ayant été de grands lecteurs ont dit tout ce qu’ils devaient à la lecture. Pendant les années où l’on fréquente l’école, on acquiert un certain nombre de connaissances. Toute sa vie, l’être humain s’enrichit en partageant l’univers de ses  auteurs préférés et de ceux qu’il découvre au cours de son existence.

   On peut noter d’ailleurs que la période scolaire n’est pas forcément la meilleure pour faire aimer la littérature. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des professeurs qui donnent envie de lire.

  À quinze ou seize ans, certains ne sont pas prêts à lire Madame Bovary ou la Chartreuse de Parme,  à se plonger dans les longues descriptions de Balzac ou connaître à travers les Mémoires d’Outre-tombe les détails de la vie de Chateaubriand.

    Et puis, il ne faut pas l’oublier, le plaisir de lire est lié à l’idée de liberté. Choisir un livre, c’est toujours plus agréable que lire un ouvrage que l’on vous a imposé et sur lequel vous devrez rédiger quelques pages en sachant que vous serez noté.

 

Lire n’est pas seulement un loisir qui apporte des émotions et des surprises et permet de s’évader, c’est aussi un moyen de mieux connaître l’humain, de découvrir d’autres univers.

   Un autre fait caractérise la lecture : la perception du lecteur varie selon l’âge. C’est pourquoi il est intéressant de relire des ouvrages lus pendant la jeunesse. Qu’on l’ait aimé ou trouvé ennuyeux, on aura un autre regard sur le livre qui lui n’a pas changé.

 


vendredi 30 mai 2025

mois de mai

 

    

                                                               



    Le mois de  MAl

La fête du travail

On fête le travail pour rappeler ce qu'il  présente depuis des siècles.
On sait que le travail tue. Les jeunes qui, en mai 1968, répétaient qu’ils ne voulaient par perdre leur vie à la gagner soulevaient un problème réel. Cinq décennies plus tard, rien n'a changé : non seulement le travail occupe une trop grande place dans la vie des gens mais il continue de faire des victimes partout dans le monde.

L'anniversaire de 1945

Le 8 mai 1945, semble de moins en moins suivie par les populations. Peut-être faudrait-il rendre hommage autrement aux victimes du nazisme et ne pas oublier que la guerre ne s'est jamais arrêtée depuis 1945.

Dans notre société, les pacifistes apparaissent comme des utopistes déconnectés de la réalité. C’est le signe d’une civilisation qui n’a pas encore atteint sa maturité. Si l'espèce humaine est par nature belliqueuse, ce qu'on peut penser en se référant à l'histoire, il appartient à la culture - donc à l'éducation - d'apprendre la tolérance, la fraternité, le respect de la vie.

Le droit de mourir dignement

La vie est belle quand on est en bonne santé. Hélas des adultes  ont une maladie qui les fait souffrir terriblement et ils savent  qu'ils vont mourir. 
Ils souhaitent mourir dans la dignité.
Un projet de loi est  actuellement à l'Assemblée nationale. Le texte du gouvernement  a été  retouché par certains députés. 
Le vote du 27 mai a été clair : une forte majorité a voté pour le droit de mourir dignement.
Il faudra encore du temps pour que la décision soit prise.
Souhaitons que le droit de mourir sera accepté.

                                              

jeudi 22 mai 2025

le cinéma n°1

                                                     


                       

                    Culture : le cinéma (n°1)


Le cinéma est apparu, à la fin du 19e siècle, il a révolutionné les arts. Il a permis à des milliers puis des millions de personnes de suivre  sur un écran des histoires jouées par des acteurs, permettant ainsi d’enrichir la culture de masse, un peu comme l’imprimerie l’avait fait pour le livre. Le cinéma s’adressait à tous, il est vite devenu populaire.

    Pourtant après la seconde guerre mondiale, aller au cinéma n’était pas si facile. Les salles étaient construites la plupart du temps dans les villes, et peu de gens possédaient une voiture. Dans ma commune, un seul endroit permettait de voir  des films : c’était le patronage. C’est là qu’à partir de huit ans, j’ai fait connaissance avec le cinéma. On projetait parfois des films muets qui étaient soutenus par la musique que jouait une pianiste. C’est dans cette salle que j’ai découvert le personnage de Charlot et le duo formé par Laurel et Hardy.

  Charlie Chaplin dont j’ai vu bien plus tard l’intégrale des œuvres était un réalisateur génial. Aujourd’hui encore, on est frappé par la modernité de son film  Le dictateur.

   Ma passion pour le cinéma m’a conduit dans ma jeunesse à créer un ciné-club dans ma commune. L’idée était de faire connaître à la population des films que les cinémas programmaient rarement et de débattre en toute simplicité sur les œuvres présentées. On projetait des films tels que La jetée de Chris Marker, Un chien andalou de Luis Buñuel ou Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, Moi un noir de Jean Rouch. L’initiative était ambitieuse et risquée. À chaque séance, la salle était remplie. Ces films  étonnaient le public et donnaient lieu à des discussions passionnantes.

À cette époque, il  y avait plusieurs cinémas dans toutes les villes. Ils offraient des programmes variés. L'arrivée des complexes a rompu l'équilibre entre les grandes productions et le cinéma ambitieux qui survit difficilement. 

(à suivre)



                                             


jeudi 15 mai 2025

George Sand

 


                                                         


                                             N° 5 : George Sand


   Aurore  Dupin est née en 1873 dans un milieu aisé et cultivé. Quand elle épousa à dix-huit ans Casimir Dudevant et qu’elle devint mère d’un garçon puis d’une fille, on aurait pu penser qu’elle mènerait la vie tranquille d’une bourgeoise de son siècle. Il n’en fut rien.
En rencontrant Jules Sandeau, elle décida de vivre en femme libre et manifesta son esprit rebelle en s’habillant comme un homme et en prenant un pseudonyme masculin, George Sand.

Ses amants sont célèbres, ce furent les poètes Alfred de Vigny et Musset, le musicien Frédéric Chopin. Mais sa vie amoureuse ne l’empêcha pas de mener un combat politique. Profondément républicaine, elle fut séduite par les idées socialistes et défendit les ouvriers, les paysans, les pauvres.

Georges Sand fut une autrice  prolifique. Entre 1829 et 1846, elle écrivit une centaine de romans, nouvelles et récits. Deux d’entre eux ont marqué les lecteurs : la Mare au diable qui parut en feuilleton en 1846, et la Petite Fadette. 
Le livre la Mare au diable a pour cadre le Berry et l’histoire a pour héros des gens simples : des paysans.

D'une histoire toute banale, elle va faire un livre engagé. Elle cite " l’ambitieux, le fourbe, le tyran, le débauché, tous ces pécheurs superbes qui abusent de la vie, et que la mort tient par les cheveux et qui vont être punis, sans doute. Mais l’aveugle, le mendiant, le fou, le pauvre paysan, sont-ils dédommagés de leur longue misère par la seule réflexion que la mort n’est pas un mal pour eux ? Non ! .."

Plus loin elle écrit : « Il faut que le laboureur, en semant son blé, sache qu’il travaille à l’œuvre de vie, et non qu’il se réjouisse de ce que la mort marche à ses côtés.

  George Sand fut à son époque une belle figure de l'émancipation.














vendredi 9 mai 2025

Chronique 29

 

        

                                                    Barbara W.H.

Chronique n° 29


Un art de vivre : le silence



 Notre époque produit un nombre impressionnant de bruits auxquels on finit par s’habituer.  On oublie même alors qu’ils font partie des pollutions qui perturbent nos vies.

   Une main se pose sur la joue. Selon la motivation du mouvement et la vitesse de la main quand elle arrive sur la peau, ce peut être une caresse ou une claque.  Cet exemple montre qu'avant de porter un jugement sur un  fait il faut tenir compte  de la nature de ce fait et  des circonstances dans lesquelles il se produit.  

 Ainsi dire « J’aime le silence et je déteste le bruit » n’a pas beaucoup de sens : il y a tant de formes de silences et tant de sortes de bruits qu’on ne peut se contenter d’une sentence aussi catégorique. 

                                                       

    Assis devant la montagne, je contemple le paysage. De grands conifères   recouvrent la pente, une rivière coule lentement, l’herbe est jaunissante. La nature offre des moments incomparables  de silence propices à la méditation et à rêverie. Et si soudain je perçois un bruit, il est presque toujours agréable : c’est un oiseau qui siffle, des grenouilles qui chantent en chœur leur joie de vivre...

  On aime le calme des grands espaces qui permet d’entendre les bruits naturels qui sont une manifestation de la vie : le chant des cigales, le gazouillis d’un oiseau, le clapotis du ruisseau, le murmure du vent dans les arbres.

De même, on commence par faire le silence dans une salle de spectacle quand l’orchestre entame une symphonie, non seulement par politesse mais aussi pour apprécier les sons qui vont sortir des instruments..                             

mercredi 30 avril 2025

mois d'avril

 mois d'avril

                                                        

      

                                        L e mois d' Avril

Pâques :

Pâques est une fête religieuse. Elle annonce aussi  le retour du printemps.
C'est en toute logique que pour célébrer cette fête on a choisi de mettre à l'honneur l'œuf.
L'œuf, symbole de la germination, de la renaissance, promesse de vie, à la forme parfaite, univers clos protégé par une coquille qui paraît fragile à nos yeux d'humains mais résistante et coriace aux yeux du poussin qui cherche à s'en extirper quand vient l'heure de l'éclosion.
Œuf qui apaise la faim et que celui qui n'a pas mangé depuis longtemps regarde tristement, dans le poème de Jacques Prévert 
"Il est terrible
Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir  d'étain
Il est terrible ce bruit
Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui  a faim".

Le jour de la Terre :  Il a eu lieu cette année le 24 avril.

   Regardez la terre, la terre sphère bleue, tourmentée, blessée, 
vaisseau minuscule à l'échelle du cosmos, vaisseau fragile mais superbe qui poursuit sa course mécanique, emportant avec elle sa multitude de passagers. 
    La terre, devenue trop  étroite  pour rassasier les voraces qui la pillent sans relâche.  Et cette foule qui va vers son destin et ne pense qu'au présent car elle a peur de la vérité ou ne veut pas la voir.
Le jour de la Terre  rappelle au monde entier qu'il est grand temps de changer la façon d'agir.

La mort du Pape :
Le Pape François  était le représentant de la religion catholique.
Beaucoup de gens qui n'étaient pas chrétiens pensaient que ce pape avait de belles  qualités. Fallait -il pour cela mettre en 
berne des drapeaux sur les bâtiments publics comme l'a voulu Macron ?
Non. Le président a oublié  que  depuis 1905 existe  la loi de séparation des églises et de l' Etat et La France est devenue un pays laïc.

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