CULTURE : Le théâtre n° 2
Photo : Le Rollmops
Cyrano de Bergerac
Un regard sur le monde
CULTURE : Le théâtre n° 2
Photo : Le Rollmops
Cyrano de Bergerac
Le théâtre
Le théâtre n° 1
Barbara W. H
Chronique n° 31
La raison et la passion
Le Robert donne quatre définitions du mot raisonnable. Chacun des sens se rapporte évidemment à la raison. En ce qui concerne les personnes, l’adjectif raisonnable qualifie des individus rationnels, modérés, au comportement « normal »
Je pense que les gens trop raisonnables ne sont pas forcément les plus heureux. La vie demande de prendre des risques et l'on sait que la fantaisie et l’irrationnel permettent d’éviter la monotonie.
Pendant des siècles on a accordé une place trop grande à la raison, à la rationalité, et l’on a mis au ban de la société celles et ceux qui vivaient en dehors des normes : les artistes, les comédiens, les nomades…
Ce que chacun a réussi à faire dans son domaine est davantage le fruit de la passion et de l’inspiration que de la raison.
« Nos passions sont les principaux instruments de notre conservation : c’est donc une entreprise aussi vaine que ridicule de vouloir les détruire. » a écrit Jean-Jacques Rousseau.
Rien n’est plus triste qu’une personne qui n’a pas de passions. Surtout quand il s’agit de quelqu’un de jeune. En effet comment aborder la vie si l’on n’a pas quelques rêves qu’on essaiera de réaliser plus tard, si l’on a pas quelque passion qui vous rend heureux ?
Seuls les stoïciens et les ascètes cherchent à échapper à l’emprise des passions car ils craignent qu’elles les entraînent dans une voie déraisonnable.
La passion la plus forte est sans aucun doute le sentiment amoureux. Chacun selon ses expériences personnelles peut avoir un avis différent sur la question. Si l’on regarde du côté de l'histoire et de la littérature, on constate que la passion amoureuse conduit le plus souvent à une destruction. C’est le cas pour Héloïse et Abélard, pour Madame Bovary. Mais il ne faut pas oublier que la castration de l’un et le suicide d'Emma sont liés au contexte moral de leur époque.
De nos jours, la passion amoureuse est une belle aventure si chacun des deux partenaires s’enrichit au contact de l’autre et si chacun ne perd pas sa liberté.
Le mois de Juin
Le 15, on a fêté les pères :
Cette tradition est souhaitée en France et dans de nombreux pays.
Culture : le cinéma n°2
Qu’attend-on d’un film ? Pourquoi va-t-on au cinéma ?
Je pense que depuis soixante ans le comportement du spectateur a changé. Au milieu du siècle dernier, les divertissements étaient moins nombreux qu’aujourd’hui, les déplacements moins faciles car peu de gens avaient une voiture. Aller au cinéma le week-end était chez certains un rituel .
De nos jours, un film peut se voir sur différents supports en restant chez soi. Beaucoup de gens se rendent au cinéma pour voir un film “ qui en vaut la peine”. Un bon film, c’est celui qui vous fait oublier que vous êtes devant un écran, un film qui vous plonge au milieu de l’action et vous donne l’impression que vous êtes dans la vraie vie.
Personnellement, quand un film était réalisé par Almodovar, Woody Allen ou les frères Dardenne, cela me donnait envie d’aller le voir. De même, si Kate Winslet ou Emilie Dequenne - décédée trop jeune - était dans la distribution, j'étais tenté d’aller voir le film.
Le cinéma italien a connu trois décennies remarquables entre les années 1950 et 1970 grâce à des actrices talentueuses, stars internationales telles de Sophia Loren, Gina Lollobrigida, Anna Magnani, Silvana Mangano, Monica Vitti, Claudia Cardinale et d’excellents acteurs tels que Mastroianni et Ugo Tognazzi.. et surtout il y eut de grands réalisateurs : Antonioni, Dino Risi, Visconti, Pasolini, Fellini, Comencini. Cela a donné des films inoubliables : La dolce vita, Théorême, Le guépard...
Dans la même période, le cinéma français produisait également des films de qualité. Il pouvait compter sur des réalisateurs tels que Jean-Luc Godard, François Truffaut, Alain Resnais, Claude Chabrol et Louis Malle. Cinéaste de la Nouvelle vague, homme discret, Jacques Rivette laisse une œuvre originale marquée par la volonté d’expérimenter sans cesse. Deux films ont marqué sa carrière : La Religieuse et la Belle Noiseuse.
Et il y avait de grands acteurs, entre autres Jeanne Moreau, Bernadette Laffont, Marina Vlady, Catherine Deneuve, Carole Bouquet, Jean-Paul Belmondo, Jean Gabin...
J’avoue que les films français réalisés ces vingt dernières années m’ont beaucoup moins passionné.
HD. Thoreau
N°6
Henri David Thoreau (1817-1862 )
Épris de liberté, Thoreau écrivit La Désobéissance civile en 1849 et protesta contre la guerre au Mexique et contre la pratique de l'esclavage.
La philosophie de Thoreau s'appuie sur une idée essentielle, la vie sauvage, une vie sans contrainte, au contact de la nature.
C'est par ces mots qu'il avait commencé une conférence : " Je voudrais dire un mot de la Nature, de la Liberté absolue et de la Vie sauvage, par opposition avec une Liberté et une Culture simplement policées..." Ainsi, d'emblée, le ton est donné.
Thoreau définit le marcheur comme un aventurier. Il emploie d'ailleurs l'expression « marcheur errant » qui rappelle bien sûr le Don Quichotte de Cervantès. Pour lui, la marche n'est pas un exercice physique, même s'il la pratique au minimum quatre heures par jour. C'est une démarche intellectuelle, un rejet de ce qui est « insipide et domestiqué. » Il parcourt donc les bois en dehors des grands chemins, explorant chaque jour de nouveaux paysages qui, dit-il, n'appartiennent à personne.
Il prédit qu'un jour les espaces naturels seraient clôturés et réservés à quelques-uns. Viendraient alors, écrit-il, « les mauvais jours ». Il ne s’était pas trompé. Ces mauvais jours qui voient l’état de la planète se dégrader et une grande partie de l’humanité souffrir sont arrivés.
C’est à Thoreau qu’on doit le concept de simplicité volontaire qui sera repris plus tard par Georgescu-Roegen et qui est le principe de base de la décroissance.
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Dans plusieurs de ses ouvrages et notamment dans La moelle de la vie, livre composé de 500 aphorismes, il énonce les règles de vie que lui-même appliquait. En dehors de la simplicité, il préconise l’amour de la nature et la désobéissance civile qui consiste à ne pas se soumettre aux règles qui paraissent injustes.
Thoreau dénonce aussi le luxe et le confort "qui ne sont pas indispensables"
Barbara W. H
Chronique n° 30
Le plaisir de lire
Pour le dictionnaire un livre est « l’assemblage d’un nombre assez important de feuilles ». C’est un peu court comme définition. Il faudrait au moins évoquer le contenu. Il existe une grande variété de genres : le roman, le recueil de poésies, l’ouvrage philosophique, la biographie, l’essai, l’ouvrage scolaire...
De nombreux personnages connus dans différentes disciplines et ayant été de grands lecteurs ont dit tout ce qu’ils devaient à la lecture. Pendant les années où l’on fréquente l’école, on acquiert un certain nombre de connaissances. Toute sa vie, l’être humain s’enrichit en partageant l’univers de ses auteurs préférés et de ceux qu’il découvre au cours de son existence.
On peut noter d’ailleurs que la période scolaire n’est pas forcément la meilleure pour faire aimer la littérature. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir des professeurs qui donnent envie de lire.
À quinze ou seize ans, certains ne sont pas prêts à lire Madame Bovary ou la Chartreuse de Parme, à se plonger dans les longues descriptions de Balzac ou connaître à travers les Mémoires d’Outre-tombe les détails de la vie de Chateaubriand.
Et puis, il ne faut pas l’oublier, le plaisir de lire est lié à l’idée de liberté. Choisir un livre, c’est toujours plus agréable que lire un ouvrage que l’on vous a imposé et sur lequel vous devrez rédiger quelques pages en sachant que vous serez noté.
Lire n’est pas seulement un loisir qui apporte des émotions et des surprises et permet de s’évader, c’est aussi un moyen de mieux connaître l’humain, de découvrir d’autres univers.
Un autre fait caractérise la lecture : la perception du lecteur varie selon l’âge. C’est pourquoi il est intéressant de relire des ouvrages lus pendant la jeunesse. Qu’on l’ait aimé ou trouvé ennuyeux, on aura un autre regard sur le livre qui lui n’a pas changé.