Barbara W.H.
Chronique n° 19
Solidarité
Le vieil homme presque centenaire qui plante un arbre tout en sachant qu'aux lourds après-midi d'été il ne profitera pas de son ombre nous donne une leçon d'optimisme et de solidarité.
Après moi le déluge, disait Louis XV. Il ne fut pas le seul à avoir un comportement égoïste. Les générations qui ont suivi − surtout à partir des années 1950 − se sont peu souciées de la planète qu’ils laisseront à leurs enfants et petits-enfants. Le geste du vieillard qui décide de planter un arbre montre son esprit solidaire. Il le plante avant tout pour les autres.
Chacun de nous, même s'il n'en a pas conscience, est solidaire des autres. Nous sommes liés à ceux qui nous ont précédés, ancêtres anonymes, savants, inventeurs, écrivains, qui ont contribué à la marche en avant de l'humanité.
Nous sommes liés à ceux grâce à qui nous vivons au quotidien, employés, paysans de notre région, d'Afrique, de Colombie et d'ailleurs. Le pain, la pomme, le gâteau que nous mangeons, le café que nous buvons, les meubles qui nous entourent, le journal que nous lisons, tout cela est le fruit du travail de milliers de personnes.
La solidarité qui nous lie à elles nous oblige à agir pour que ceux grâce à qui nous pouvons vivre ne soient pas les victimes d’exploitations inadmissibles. C’est le principe même de l’économie solidaire et du commerce équitable.
L’économie alternative, soutenable, équitable et solidaire, existe déjà sous différentes formes. Il y a l’économie conviviale, présente dans les activités sociales d’entraide, d’animation, de culture, basée sur le don, le bénévolat, le parrainage qui consiste par exemple à donner un peu de son temps pour aider des chômeurs à retrouver un travail.
Oui, la solidarité existe !