" Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux."
Paul Verlaine
( extrait de: Promenade sentimentale; Poèmes saturniens)
Le nénuphar a un charme particulier que traduit le nom qui le désigne.
L' orthographe du mot qui était " nénufar" jusqu' en 1935 a pris sa
forme actuelle en 1990, pour respecter, paraît-il, son origine persane.
Son appellation scientifique - nymphea - évoque clairement ces divinités
qui personnifiaient les activités créatives de la nature, et plus encore
les naïades, ces nymphes qui régnaient sur les fontaines, les rivières
et les fleuves.
Le jardin qui est consacré aux nénuphars au Temple-sur-Lot et dont
les immenses bassins présentent plus de 250 variétés permet de
découvrir une plante dont les fleurs ont des formes, des tailles et des
couleurs variées, allant du blanc au rouge, en passant par le rose et
le jaune. Etranges fleurs qui ont parfois des airs de tulipes
ou de roses et que le profane que je suis confondait jadis avec les lotus.
Si Van Gogh a immortalisé le tournesol, c' est sans conteste Claude
Monet qui est le peintre des nénuphars. Le petit musée installé au fond
du jardin rappelle d' ailleurs les liens qu' il avait avec le Temple-sur- Lot:
les nénuphars de son jardin de Giverny - qui lui ont inspiré la série des
Nympheas - provenaient de ce village.
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