Week-end
placé sous le signe de la culture. Vendredi soir, le Rollmops
Théâtre présentait une répétition publique de Crève Bouffon,
pièce consacrée à Molière, écrite par Franck Delorme, jouée par
Laurent Cappe et l'auteur. Un travail remarquable !
Samedi
à Etaples, visite d'une exposition de sculpture. Une soixantaine
d'artistes, parmi lesquels de nombreux Nordistes et de belles
œuvres.
Dimanche,
à Boulogne, dans l'atelier de Sylvie Koechlin, sculpteur de
renommée, Sylvie Pilon exposait ses mosaïques.
Je veux dans ce billet rappeler pourquoi l'art est indispensable, même - et surtout - quand le monde va mal.
Dans
le contexte actuel, la gravité des problèmes sociaux, l'ampleur de
la crise économique, ont tendance à mettre la question culturelle
au second plan des priorités.
Lorsque des économies sont à faire,
il est rare qu'un gouvernement diminue le budget de la défense, il
préfère s'en prendre à la culture, reléguée dans l'esprit des
décideurs, à une activité superflue.
Cette
conception paraît sans doute cohérente aux yeux des politiques
imprégnés des règles qu'impose une société obnubilée par les
critères économiques dominants ( rentabilité, PNB, croissance) ;
elle n'a aucun sens dans le cadre d'une société dont le souci
principal devrait être la qualité de vie des habitants.
J'affirme
même que dans une période aussi difficile que celle que nous
vivons, le rôle de la culture est plus important encore, car
elle apporte un supplément d'âme, elle permet de sortir de la
morosité du quotidien et de tisser des liens entre les individus,
enfin elle contribue à leur épanouissement.
En
cette période qualifiée de transition ( transition vers un monde
nouveau qui émergera en grande partie d'initiatives individuelles et
associatives), il faut que les
aspects non économiques de l'existence humaine prennent de plus en
plus de place. Car la vie des hommes ne peut se limiter au travail et à la consommation.
C'est pourquoi il
faut soutenir les actions qui contribuent au développement de la
créativité sous toutes ses formes, il faut encourager les artistes
qui défendent une culture
débarrassée de ses aspects mercantiles et les aider – sous des
formes qui devront être redéfinies – à jouer pleinement leur
rôle social.
N'oublions
pas que ce sont les traces culturelles laissées par les
civilisations qui comptent lorsque l'on porte un jugement sur elles.
Nous avons besoin de romanciers, de philosophes, de poètes, de
peintres, de sculpteurs, d'acteurs, de
musiciens... pour accéder à l'indicible et pour faire progresser l'humanité.
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