En
2011, j’étais allé écouter Dessima Williams, une diplomate et
sociologue qui était alors
ambassadrice de Grenade aux Nations Unies et présidente de
l’Alliance des Petits États insulaires ( AOSIS).
Son
combat consistait essentiellement à interpeller les pays
riches pour qu’ils prennent conscience des conséquences du
dérèglement climatique pour les habitants des petits états dont
60 % d’entre eux vivent concentrés sur le littoral. Elle se
battait pour faire avancer l’idée de justice climatique.
Comment
survivre dans ces îles, disait-elle, alors que les menaces de
catastrophes ne cessent de croître ?
Six
ans ont passé ; la lutte contre le réchauffement climatique
n’a pas été à la hauteur de ce qu’elle aurait dû être. Les
ouragans - ou cyclones – sont des phénomènes naturels. Ceux qui
surviennent aujourd’hui sont d’une intensité beaucoup plus forte
qu’autrefois et les prochains risquent d’avoir des conséquences
plus graves encore.
Les
images de désolation qu’on a vues sur les écrans après le
passage de l’ouragan Irma à Saint-Martin, Saint-Barthélémy, à
Cuba et en Floride, celles de la tempête Harvey en Louisiane et au
Texas, ont frappé les esprits : maisons détruites, rues
inondées, arbres déracinés, des morts, des blessés, des disparus,
des gens sans eau potable, sans électricité, angoisse des victimes
et de leurs proches…
Dans
cette situation dramatique qui compromet l’avenir, la
responsabilité humaine est engagée sur trois points :
-
le changement
climatique
provoque l’élévation
du niveau des mers et favorise les catastrophes naturelles.
-
la dégradation des mangroves (écosystèmes de marais maritimes)
ne permet plus d’amortir les effets des tempêtes tropicales. En
effet, le rôle des forêts de mangroves est – entre autres - de
stabiliser les zones côtières fragiles ; d’autre part, après
un cyclone ou un tsunami, elles aident à reconstruire les
écosystèmes.
-
les
constructions où
logent généralement les plus pauvres sont inadaptées
aux phénomènes
frappant régulièrement ces zones ( tempêtes, inondations,
séismes…). Après
le passage de l’ouragan une grande partie de la population
se
retrouve sans abri au milieu des décombres.
L’urgence
est de porter secours aux victimes, de les aider à survivre, rebâtir…
Le
travail de fond concerne tout le monde, en particulier les habitants
des pays riches : il faut cesser de vivre égoïstement, dans
une abondance que la planète ne supporte plus. La
sobriété s’impose de plus en plus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire