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mercredi 13 septembre 2017

Ouragans, mangroves et climat



    En 2011, j’étais allé écouter Dessima Williams, une diplomate et sociologue qui était alors ambassadrice de Grenade  aux  Nations Unies  et   présidente  de l’Alliance des Petits États insulaires ( AOSIS).
  Son combat  consistait essentiellement à interpeller les pays riches pour qu’ils prennent conscience des conséquences du dérèglement climatique pour les habitants des petits états dont 60 % d’entre eux vivent concentrés sur le littoral. Elle se battait pour faire avancer l’idée de justice climatique.
Comment survivre dans ces îles, disait-elle, alors que les menaces de catastrophes ne cessent de croître ?

   Six ans ont passé ; la lutte contre le réchauffement climatique n’a pas été à la hauteur de ce qu’elle aurait dû être. Les ouragans - ou cyclones – sont des phénomènes naturels. Ceux qui surviennent aujourd’hui sont d’une intensité beaucoup plus forte qu’autrefois et les prochains risquent d’avoir des conséquences plus graves encore.
Les images de désolation qu’on a vues sur les écrans après le passage de l’ouragan Irma à Saint-Martin, Saint-Barthélémy, à Cuba et en Floride, celles de la tempête Harvey en Louisiane et au Texas, ont frappé les esprits : maisons détruites, rues inondées, arbres déracinés, des morts, des blessés, des disparus, des gens sans eau potable, sans électricité, angoisse des victimes et de leurs proches…

   Dans cette situation dramatique qui compromet l’avenir, la responsabilité humaine est engagée sur trois points :
- le changement climatique provoque l’élévation du niveau des mers et favorise les catastrophes naturelles.
- la dégradation des mangroves (écosystèmes de marais maritimes) ne permet plus d’amortir les effets des tempêtes tropicales. En effet, le rôle des forêts de mangroves est – entre autres - de stabiliser les zones côtières fragiles ; d’autre part, après un cyclone ou un tsunami, elles aident à reconstruire les écosystèmes.
- les constructions où logent généralement les plus pauvres sont inadaptées aux phénomènes frappant régulièrement ces zones ( tempêtes, inondations, séismes…). Après le passage de l’ouragan une grande partie de la population se retrouve sans abri au milieu des décombres.
   L’urgence est de porter secours aux victimes, de les aider à survivre, rebâtir…

  Le travail de fond concerne tout le monde, en particulier les habitants des pays riches : il faut cesser de vivre égoïstement, dans une abondance que la planète ne supporte plus. La sobriété s’impose de plus en plus.


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