Comment vivre quand les raisons d’espérer paraissent inexistantes ?
C’est la question que se posent irrémédiablement un jour ou l’autre ceux que le sort frappe lourdement : peuples qui connaissent la famine et les maladies
endémiques, hommes et femmes jetés injustement dans les prisons à cause de leurs opinions, personnes qui ont tout perdu dans une catastrophe naturelle...
Pourtant dans les situations les plus dramatiques, dans des circonstances où l’esprit logique ne voit aucune issue favorable, il arrive fréquemment que des gens refusent
de subir les événements. Ils savent que la résignation les privera pour toujours de liberté ou les conduira à la mort. Alors, même affaiblis, ils continuent de lutter.
C’est ce que fit Saint-Exupéry quand il se retrouva un jour au milieu du désert, avec son mécanicien, à la suite d’un accident d’avion. Il savait qu’il lui faudrait marcher longtemps s’il voulait échapper à la mort. « Depuis trois jours, j'ai marché, j'ai eu soif, j'ai suivi des pistes dans le sable, j'ai
fait de la rosée mon espérance... » écrit-il dans Terre des Hommes. Cette rosée du matin ne l’a pas seulement aidé à apaiser sa soif. Elle était pour l’écrivain
un symbole de vie.
Et puis il y a ceux que la vie quotidienne a fini par désespérer. Ce sont des femmes et des hommes qui après de longs mois de recherche ne parviennent pas à
retrouver un travail. D’autres avec leur maigre salaire n’arrivent plus à se nourrir correctement. D’autres encore dorment dans la rue.
Une société qui ne laisse aucun espoir à certains de ceux qui la composent connaîtra un jour ou l’autre des heures difficiles.
Photo Hoffmanink - pixabay.com
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