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lundi 14 octobre 2019

Apprendre /Enseigner - Seconde partie


Photo Rawpixel- Pixabay.com

Comment améliorer l'enseignement ?

    Une partie de la réponse est dans la formation des enseignants.  Qu’il s’agisse de l’apprentissage de la lecture, du français, des mathématiques, l’enseignement ne s’appuie pas suffisamment sur les données scientifiques qui permettraient d’améliorer l’enseignement. Pour illustrer cette affirmation, je prendrai deux exemples.
En ce qui concerne la lecture, peu d’enseignants connaissent l’approche psychanalytique sur laquelle Bruno Bettelheim a fait des travaux intéressants qu'il a résumé dans le livre L'enfant et la lecture paru en 1981. Ceux-ci permettent notamment de comprendre les fautes de lecture.

    Dans les années 1970, je m’étais rendu compte qu’on apprenait aux enfants le français de manière anarchique. L’apprentissage du vocabulaire se  faisait au hasard des lectures ou des circonstances. Or des travaux avaient été faits dans les années 1950-60 sous la direction de Georges Gougenheim pour définir le français fondamental, un  noyau de mots fréquents et de règles grammaticales de base. Pour le premier degré ce socle était constitué de 1300 mots. En 1958, une liste complétée d'un deuxième degré paraissait ; elle comportait 3500 mots. Les textes officiels ont ignoré ces travaux. C’est sur cette base scientifique que j’ai conçu mes cours de français. 

Comment enseigner ?

  La bonne méthode est celle où la personnalité de chaque élève est prise en compte. La bonne école est celle où aucun jeune n’est en situation d’échec, c'est une école qui donne l’envie d’apprendre et de coopérer, qui développe l’esprit critique, où chacun se sent heureux.
Le rôle de l’enseignant est de détecter dans chaque enfant les capacités, les dons qui lui permettront de s’épanouir  si on le  dirige dans la bonne voie, celle correspondant à son type d’intelligence (voir ci-dessous).

Comment réduire l’échec lié aux inégalités sociales ?

Il s’agit là de l’échec le plus grave du système français. Alors que l’école gratuite a été créée pour donner les mêmes chances aux enfants qu’elle accueille, quel que soit leur milieu familial, elle ne réussit toujours pas à gommer les inégalités sociales.

   Différentes enquêtes Pisa ont montré que le niveau social des familles avait une influence sur les résultats scolaires des enfants : ceux qui sont issus de familles aisées réussissent mieux que les autres. Cette inégalité ne s’est jamais réduite.
  Une autre cause de l’échec de certains élèves est moins souvent citée : elle vient du fait que la notion d’intelligence reste  mal appréhendée, malgré les travaux réalisés depuis le début des années 1980 par des psychologues tels que Howard Gardner.
   Pour lui, il y a des intelligences aux formes multiples. Il distingue entre autres l’intelligence relationnelle, indispensable dans la vie d’un groupe, l’intelligence créative qui permet l’innovation, l’imagination de récits, de solutions originales, l’intelligence émotionnelle qui est au cœur du comportement humain, l’intelligence pratique qui s’exerce dans de nombreux domaines pour concrétiser des projets. Celle-ci est souvent liée au bon sens.
Cette prise en compte n’est possible que si l’enseignement est individualisé.



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