Patrie
Jusqu'au milieu du 20e siècle, en raison des conflits qui ont opposé pendant des siècles la plupart des pays, parfois regroupés
dans des coalitions, la notion de patrie était forte. Elle grandissait lorsqu'une nation était sous la menace d'une guerre.
Mais la fierté d'appartenir à une communauté - quelle que soit sa taille – est dangereuse car elle peut très vite se muer en chauvinisme puis
en nationalisme et en xénophobie.
Pour de multiples raisons (nostalgie, besoin d'enracinement... ) chacun de nous peut aimer la région où il est né, celle où il a passé sa
jeunesse, chacun peut aimer son pays pour ses paysages, sa culture... Ainsi, quand on demandait à Camus son avis sur la patrie, il répondait :
« Ma patrie, c'est la langue française ». C'était une réponse originale qui, à l'époque où elle
a été prononcée, avait étonné car elle associait à l'idée de patrie un attachement culturel.
Un siècle plus tôt, Lamartine avait une vision beaucoup plus engagée ; il disait : « L'égoïsme et la haine ont seuls
une patrie ; la fraternité n'en a pas ». Il préparait déjà les siècle à venir.