La mort d'une reine
Elizabeth II est décédée le 8 septembre. On peut comprendre que la mort d’une reine qui avait régné si longtemps ait ému une bonne partie des Britanniques. Pour les étrangers, c’était avant tout un événement qui sera inscrit dans les livres d’histoire.
La Grande-Bretagne fait partie des pays qui connaissent encore la monarchie, comme la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, le Danemark et la Suède. Les monarques y ont peu de pouvoir.
Ceux qui souhaitent avoir une république critiquent surtout le coût qu’impose une monarchie. C’est le cas de la Grande-Bretagne. On peut citer par exemple la grandeur des funérailles qui, d’après Public Sénat , ont coûté au peuple entre 35 à 40 millions d’euros.
Mais ce que je retiens surtout de cette dizaine de jours, c’est le traitement de l’événement par la presse et notamment par les chaînes d’info en continu.
Du matin au soir, on a eu droit à des heures de bavardage donnant les moindres détails. Cela a conduit à l'absence d'autres événements. C’est ainsi que le 13 septembre, la mort de Jean-Luc Godard est passée presque inaperçue. Faut-il s'en étonner ?
Non. Pour les responsables des chaînes, l'audience compte avant tout. Et la mort d'une reine attire plus de spectateurs qu'un hommage à l'un des plus grands cinéastes de notre époque.