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lundi 25 septembre 2023

billet n° 65

 

                            Passions  et   Raison


   Pendant des siècles on a accordé une place trop grande à la raison, à la rationalité, et l’on a mis au ban de la société celles et ceux qui vivaient en dehors des normes : les artistes, les comédiens, les nomades…

    Si Van Gogh, Baudelaire et Jacques Brel avaient voulu vivre raisonnablement, selon les règles que leur avaient enseignées leurs parents que seraient-ils devenus ? Le père de Van Gogh était pasteur, le beau-père de Baudelaire militaire et Brel était destiné à reprendre l’entreprise paternelle. Le premier voulait peindre, le second dès l’adolescence s’est heurté au beau-père, le troisième a délaissé la promesse d’une vie tranquille pour chanter.

    Ce que chacun a réussi à faire dans son domaine est davantage le fruit de la passion et de l’inspiration que de la raison. La normalité aurait étouffé leur talent.

« Nos passions sont les principaux instruments de notre conservation : c’est donc une entreprise aussi vaine que ridicule de vouloir les détruire. » a écrit Jean-Jacques Rousseau.


    Rien n’est plus triste qu’une personne qui n’a pas de passions. Surtout quand il s’agit de quelqu’un de jeune.    En effet comment aborder la vie si l’on n’a pas quelques rêves qu’on essaiera de réaliser plus tard, si l’on a pas quelque passion qui vous rend heureux ?

   Seuls les stoïciens et les ascètes cherchent à échapper à l’emprise des passions car ils craignent qu’elles les entraînent dans une voie déraisonnable.


   La passion la plus forte est sans aucun doute le sentiment amoureux. Chacun selon ses expériences personnelles peut avoir un avis différent sur la question. Si l’on regarde du côté de l'histoire et de la littérature, on constate que la passion amoureuse conduit le plus souvent à une destruction. C’est le cas pour Héloïse et Abélard, pour Madame Bovary. Mais il ne faut pas oublier que la castration de l’un et le suicide d'Emma sont liés au contexte moral de leur époque.

  De nos jours, l’amour passion ne subit plus dans de nombreux pays les contraintes familiales et religieuses d'autrefois. Il est une belle aventure  si chacun des deux partenaires s’enrichit au contact de l’autre et si chacun ne perd pas sa liberté.


Fleurette au destin tragique



                                     

lundi 18 septembre 2023

billet n°64

 

                 CHANGEONS DE MONDE :

              La marche vers l'émancipation


Malgré ses défauts, la période actuelle a progressé dans de nombreux pays, au moins dans certains domaines tels que la connaissance et la médecine. 

  Autrefois, le destin de chacun était fixé à l'avance. On était paysan de génération en génération ; les commerçants, les artisans, transmettaient leur boutique, les nobles se voyaient attribuer des fonctions d'autorité militaire, civile ou religieuse.

  La vie privée était elle aussi marquée par une absence de liberté : les mariages étaient arrangés à tous les niveaux de la société et ceux qui transgressaient les règles en vigueur étaient rejetés par leur famille.


  Il faut aussi rappeler l'influence que la religion avait sur les comportements. Beaucoup de gens étaient persuadés que le bonheur terrestre comptait moins que la perspective d'un paradis éternel, idée qui ne contribuait pas à tenter d'améliorer son sort.


  Il était difficile dans le passé d'échapper à sa condition, certains cependant ont osé se révolter. Toussaint Louverture est l'une de ces figures marquantes ayant lutté contre l'esclavage et le colonialisme. En se battant pour l'émancipation des siens, il a perdu sa propre liberté, mais il connaissait les risques qu'il prenait.

 

    Comparée à ce passé pas si lointain, l'époque actuelle paraît bien plus favorable.  Si chacun de nous ne peut échapper à certains faits imprévisibles (la maladie, l'accident...), si l'on ne peut nier la part de hasard qui intervient dans toute vie – le fait, par exemple, de rencontrer un jour une personne, et non une autre, avec qui on va vivre de longues années – on peut affirmer que toute personne a - en théorie-la liberté de s’engager pour changer le monde.

Pour cela il est nécessaire qu'elle ait conscience de l’état de la planète et qu'elle ait la volonté d'agir.

Cela est une autre affaire !

                                      

 
                                    Photo hope hoffmanink

lundi 11 septembre 2023

billet n° 63


       CHANGEONS DE MONDE :

               L'humanité, forces et défauts

Si nous observons  quelques événements ayant eu lieu au cours des trois derniers siècles, nous  notons des changements de comportement  individuels et collectifs.
Les révolutionnaires  de 1789 à 1794 ont contribué à changer la société en introduisant l’idée qu’elle devait garantir  la liberté, l’égalité et la fraternité. Robespierre est l’une des figures marquantes de la  Terreur.   Environ cent mille personnes ont été massacrées pendant cette période. Signe de l’évolution de la société au cours des deux derniers siècles : dans la France d’aujourd’hui, une  révolution semblable est inimaginable.

 

  Autre exemple d’évolution des idées et des hommes : à la fin du 19e siècle, Jules Ferry faisait voter les lois qui ont établi l’enseignement obligatoire, laïc et gratuit pour tous. On peut donc affirmer qu’il fut un homme de progrès. Par contre, on lui reproche aujourd’hui d’avoir été un  partisan  de l'expansion coloniale française, ce qui est une réalité. Mais en son temps, le colonialisme était accepté par la plupart des gens. Sur cette question il était dans la norme du temps.

   

    Seul le visionnaire échappe au suivisme. Quand  Victor Hugo écrit   Le dernier jour d’un condamné pour dénoncer la peine de mort, en 1829, de manière anonyme  (il assumera son roman trois ans plus tard), il va à l’encontre de l’avis majoritaire.  La peine de mort sera abolie en 1981 seulement, malgré de nombreux avis contraires. C’était une promesse du président Mitterrand.  Un homme d’exception, Hugo, et des politiques courageux ont réussi à changer le regard des gens sur une question importante.

   L’humanité avec ses forces et ses défauts, est la somme du travail et des idées des hommes qui nous ont précédés.

Notre époque doit poursuivre l'évolution positive qui améliorera la vie des gens et l'état de la Nature.

Et la situation présente étant ce qu'elle est, les erreurs sont à éviter !



vendredi 8 septembre 2023

pour une autre école n°1

 

Propositions pour l'école :

  Réponse à Mr. MACRON

Ces jours derniers Mr. Macron a voulu jouer le rôle de ministre de l'Education. Il a montré aux professionnels et aux spécialistes qu'il ne maîtrisait pas les dossiers, en particulier celui de la formation des enseignants.

Jeune instituteur en 1966, à l’occasion de la rentrée, j’avais envoyé une courte tribune au Monde. Bertrand Girod de l’Ain, spécialiste des questions d’éducation dans ce journal, se montra intéressé par ce que j’avais écrit et me demanda de développer mes idées, ce que je fis. Mon texte fut publié le 13 septembre.

Je le reprends aujourd'hui parce qu'il contient des éléments qui peuvent être utiles pour bâtir un enseignement de qualité.


1ère partie : la tribune publiée dans le Monde

  « Nul ne peut le contester, l'école française va mal. Depuis de longues années, des élèves sortent du système scolaire sans diplôme, certains maîtrisent à peine les notions de base et – fait très inquiétant – les inégalités ne cessent de croître.

  Dans ce contexte, la vieille querelle entre anciens et modernes paraît dérisoire car elle est dépassée. En effet, comment peut-on encore défendre des méthodes qui ont pu donner satisfaction dans le passé lorsque le but premier de l'école primaire était de conduire les élèves au certificat d'études et lorsque la plupart des gens faisaient le même métier toute leur vie  ?   

  Depuis un siècle, la société a changé et il paraît naturel que l'école évolue avec elle. Mais cela doit se faire sur une ligne claire  : il ne s'agit pas de reproduire dans l'école les travers du système dominant mais il faut donner à chaque élève, quel que soit son milieu social, les outils qui lui permettront de vivre le mieux possible dans un monde changeant.  

  L'école de Jules Ferry a permis de sortir les jeunes Français de l'illettrisme parce qu'elle était obligatoire et gratuite. Est-elle parvenue à donner les mêmes chances à tous les élèves qui l'ont fréquentée depuis cent trente ans ? Hélas, non, car quelques exemples de réussites d'enfants issus de familles modestes et accédant à des postes importants ne constituent pas une règle.


  Cette école du passé produisait moins d'exclusions que celle d'aujourd'hui. Le mérite n'en revient pas aux méthodes d'autrefois, axées sur le par cœur et la répétition, il provient du fait que la société était alors différente  : l'école primaire avait pour but de mener le plus grand nombre d'élèves au certificat d'études, une petite minorité (10% pour ceux de ma génération) allait au collège puis au lycée. Cet objectif modeste a conduit à maintenir pendant un siècle les clivages sociaux.

 

    Il est du devoir de chaque enseignant d’examiner la situation avec courage. Ne nous masquons pas la vérité : actuellement la moitié des jeunes Français n’atteignent pas le niveau du certificat d’études, un tiers seulement des élèves suivent normalement dans nos classes.

   Certes les effectifs de la plupart de nos classes sont pléthoriques et ne permettent pas de donner le meilleur enseignement mais là n’est pas la cause profonde de la carence que nous constatons. C’est toute la conception de notre enseignement qu’il faut remettre en cause, depuis la conception du rôle de l’instituteur, des méthodes, jusqu’aux aspirations de la jeunesse d’aujourd’hui, de ses rapports avec les adultes.

  Combien d’instituteurs malheureusement ont une conception étroite de leur rôle et se montrent pleinement satisfaits quand la totalité de leurs élèves a été reçue à un certificat d’études primaires qui ne correspond plus à rien ! Combien jouent encore leur rôle de maître (le terme est significatif) à l’autorité paralysante !

 Alors, que préconiser ?

  Tout d’abord, une première remarque : toute réforme sérieuse doit tenir compte de l’importance de l’éducation de base. La formation des instituteurs est donc une chose capitale.

  Examinons la formule actuelle : les trois premières années sont consacrées à la préparation du baccalauréat. Pendant trois ans, l’adolescent, au lieu de s’épanouir, connaît l’ambiance austère, la discipline pesante des internats, où les qualités profondes, au lieu de se développer, sont plutôt brimées. De plus, pèse sur lui la menace de l’échec à l’examen, échec qui se traduirait par un renvoi et le remboursement des frais d’études qui dans la plupart des cas s’avérerait catastrophique.

  Reste la quatrième année, dite année de formation professionnelle. L’élève-maître l’aborde dans de mauvaises conditions. Après trois années pénibles, passées dans les classes de huit heures à vingt-deux heures, son état d’esprit n’est pas dans les meilleures conditions. Pourtant, pendant cette dernière année, il devra connaître la théorie de la pédagogie, la psychologie, la législation scolaire, etc... et suivre trois stages d’une durée d’un mois dans des écoles d’application.

  La réforme des écoles normales demande donc à mon avis la suppression des trois années du système actuel et une formation pédagogique et humaine sérieuse qui demanderait deux ou trois années consacrées à la théorie de la pédagogie, à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent, à la sociologie, à la culture générale, enfin aux stages dans des écoles-pilotes.

  Cette formation devrait avoir pour but non pas seulement comme le préconisait de Ségur d’ouvrir des esprits, mais aussi de former des caractères. Car l’essentiel est bien de former des êtres responsables, des enseignants qui, ayant compris ce qu’est la société, sentiront le besoin de s’y intégrer, le besoin de participer et communiqueront ce sentiment aux autres.

 Je préconise un enseignement qui favorise le goût de  la participation et des responsabilités. Commençons par donner ce goût aux futurs éducateurs !


2e partie : l'article paru dans l'Université moderne

 

  

  Quelques mois plus tard, à la demande de la revue L’Université moderne, je développais ma conception d’une école renouvelée :

 

  « L’éducation de base est importante aussi bien du point de vue pédagogique que par le nombre d’élèves concernés : sur les onze millions d’élèves et d’étudiants que l’on compte en France aujourd’hui, n’y en a-t-il pas cinq millions et demi dans les écoles primaires ?

  Certes, la formation d’une élite est nécessaire mais certaines constatations doivent faire réfléchir. Actuellement, la moitié des jeunes Français n’atteint que le niveau du certificat d’études primaires. La plupart de ces élèves lancés dans le monde du travail sans y être préparés, lassés des études au point de refuser toute culture après leur départ de l’école, ces jeunes gens qui subissent notre société sans même avoir conscience des ravages qu’elle peut provoquer, c’est à eux que toute réforme véritable de l’enseignement devrait penser en priorité.

  Certains vont m’accuser sans doute de faire une caricature de l’enseignement primaire et de l’instituteur en particulier. Qu’on ne s’y trompe pas ! C’est parce que je crois en la vertu d’une école libératrice que je dénonce certains faits. Combien d’instituteurs ont malheureusement une conception étroite de leur rôle ?  

  Certes depuis plusieurs années des efforts sont faits et des enseignants mènent le combat pour former des élèves épris de culture, des êtres responsables, pour donner un enseignement qui ne soit pas en déphasage avec le monde moderne. Peu à peu, un courant nouveau s’est développé pour promouvoir une école émancipatrice mais il est encore très minoritaire.. On peut donc dire que dans l’ensemble des classes les méthodes n’ont pas beaucoup évolué depuis le début du 20e siècle. Alors que l’on est passé en soixante ans des débuts de l’automobile à la navigation spatiale, l’enseignement élémentaire a gardé ses traditions, qu’il s’agisse de choses secondaires comme la plume d’acier ou de choses essentielles comme la façon d’enseigner et les programmes.

 

  Qui ose regarder la vérité en face est bien obligé de constater qu’une minorité d’élèves est intéressée par l’enseignement qu’elle reçoit. Ceux qui réclament la démocratisation de l’enseignement se rendent-ils bien compte qu’ils créent dès le départ de la scolarité des cloisonnements néfastes à l’épanouissement de l’enfant car le système actuel est incapable de réduire les inégalités sociales. En accordant trop d’importance aux capacités de théoriser et en négligeant d’autres qualités comme l’esprit d’initiative et les dons artistiques, on décourage certains élèves qui se retrouvent en situation d’échec.

 

  C’est cette mutation qui doit s’effectuer si nous voulons que l’enseignement atteigne son but : intéresser les élèves, être profitable à tous et non à la minorité favorisée par son milieu social ou la forme d’intelligence sollicitée par l’école. N’oublions pas que celle-ci doit avoir le souci de contribuer à l’éveil des personnalités. 

  Les moyens pour cela ? Rendons l’enseignement vivant en le dirigeant vers la vie. Donnons à l’enfant tous les moyens de s’exprimer et de donner son avis, en participant par exemple aux décisions de la coopérative scolaire. Suscitons son intérêt, sa sensibilité, donnons-lui le goût du beau, la soif de connaître, formons des êtres responsables !

 

 La première des tâches, celle qui apparaît comme étant capitale, doit être la formation d’éducateurs pénétrés de ces principes. Une réforme sérieuse au niveau des écoles normales s’impose.

  Depuis leur création, celles-ci ont eu le grand mérite de former des générations d’enseignants qui ont permis aux gens du peuple de sortir de l’analphabétisme dans lequel ils vivaient avant les lois scolaires de Jules Ferry. Aujourd’hui un nouveau pas doit être franchi si nous voulons, après le premier stade qui a conduit à l’instruction de base, atteindre le second stade, celui de l’émancipation

  La formule actuelle doit être modifiée. Pour être sérieuse, la formation des maîtres devrait être faite au minimum en deux ans après le bac, trois années étant souhaitables. Elle serait validée par un diplôme universitaire. Cela devrait permettre à l’instituteur de demain de retrouver la place que l’instituteur d’avant-guerre occupait dans la société.

 

  Les dangers de notre civilisation, évoqués dans le film de Truffaut Farenheit 451 apparaissent à beaucoup d’entre nous. Les enseignants et les instituteurs en particulier ont ― et auront de plus en plus dans les prochaines années ― leur part de responsabilité dans l’évolution de la société. Il est temps de réagir si nous ne voulons pas que celle-ci soit submergée et de plus en plus conditionnée par l’image, par la publicité et l’automatisation. L’enseignement français doit opérer sans tarder sa mutation s’il veut atteindre son but : ouvrir les esprits, former des caractères, des êtres responsables et cultivés.

  

   D'une manière générale, le niveau de formation des jeunes est faible. Dans une région comme la mienne – le Nord / Pas-de-Calais – cela ne posait pas trop de problèmes  ; on pouvait travailler en mer, à la mine ou à l'usine sans diplômes.  Mais lorsque la société a évolué, c'est ce manque de formation qui a handicapé notre région, c'est ce qui a rendu la reconversion si difficile ces dernières décennies.

 Dans la société d'aujourd'hui (et plus encore dans celle de demain) le besoin de connaissances ne cesse de grandir, les compétences permettant de s'adapter en permanence  aux évolutions, aux technologies nouvelles, sont devenues indispensables. L'importance de l'éducation n'a jamais été aussi forte. L'école a donc un rôle capital à jouer. Rappelons cependant qu'elle ne porte pas seule le poids de l'éducation  : les

parents, les associations, les collectivités locales – dans le cadre de leurs obligations et au-delà même par des initiatives innovantes, les médias, sont aussi concernés.

  On attend de l'école qu'elle permette à chacun-e de ses élèves de s'épanouir sur le plan personnel, qu'elle l'aide à trouver sa voie en explorant ses qualités, qu'elle lui donne les outils de base qui lui permettront de communiquer, de comprendre le monde qui l'entoure, d'acquérir l'esprit de curiosité qui conduit à la démarche scientifique, qui donne l'envie de se cultiver.

 Elle contribuera ainsi à former des jeunes autonomes, créatifs, ayant l'esprit d'entreprendre pour participer au bien-être commun. »


****


Ces deux textes ont été écrits il y a plus de 50 ans. Les objectifs qu’ils contiennent (former des êtres responsables et autonomes, améliorer la formation des enseignants, réduire les inégalités) n’ont toujours pas été atteints.

Bernard- J. Caron

ancien élève de l'école Normale d'Arras

ancien directeur d'école

ancien vice-président de la Région Nord-Pas-de-Calais, chargé de la formation


lundi 4 septembre 2023

billet n° 62

 

                   CHANGEONS DE MONDE :

                    Vers l'émancipation

                      

                     Photo Jill.111  - pixabay.com


La recherche du bonheur individuel ne doit pas être déconnectée de la recherche d'une harmonie sociale. Chacun de nous peut mener une nouvelle forme de résistance qui consiste à refuser de rester enfermé dans la logique suicidaire de la société industrielle.


   L'éducation qui concerne l'école et les parents a un rôle important à jouer dans la  transformation de la société et l’épanouissement des jeunes. Développer l'esprit critique dès l’enfance est une nécessité. La docilité débouche trop souvent sur la servilité, voire la lâcheté. La force de caractère permet de refuser un mode de vie qui conduit à la catastrophe.


   À l'heure d'internet, le citoyen dispose d'un pouvoir qu'il n'utilise pas suffisamment : le droit de dire non. Il peut  refuser de mettre les pieds dans un supermarché, de manger une viande qui nuit à l'environnement et qui fait souffrir des êtres sensibles, de regarder des programmes de télé sans intérêt, de croire les mensonges véhiculés par les réseaux sociaux et certains médias. 


    En refusant de continuer à enrichir les grands groupes, les télés commerciales, les médias qui désinforment, tous ceux qui d'une manière ou d'une autre les exploitent, et en contribuant à l'émergence de solutions alternatives, les citoyens permettront à  la révolution non-violente de prendre corps.

***


Chaque être humain doit avoir la possibilité de vivre libre.

  Vivre, c'est retrouver la créativité de l'enfant, c'est chercher sous l’apparence l'essence des êtres et des choses, c'est prendre des chemins que les autres délaissent. C’est contempler, s’émerveiller, lire, aimer... Ainsi peu à peu se dessine une certaine idée de la liberté.




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