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dimanche 30 juin 2024

chronique 2- Commoner

 

Barbara W.H


Chronique n°2



Barry Commoner et la nature


 Barry Commoner est un biologiste américain décédé en 2012.

On lui doit  des travaux très intéressants sur la nature. 

Il pensait que " la Nature  sait...Un repas gratuit, cela n'existe pas. Dans la nature, chaque côté de l'équation doit être en équilibre, pour chaque gain il y a un coût, et toutes les dettes seront payées."

Ce principe doit appeler l'homme à avoir d'autres rapports avec la nature. Au lieu de chercher à la domestiquer, à la modifier en profondeur, il doit vivre en symbiose avec elle, s'intégrer au milieu, en tenant compte des lois qui régissent le fonctionne-
ment  de la vie.

Depuis des centaines de millions d'années, la nature invente, s'adapte. De nombreuses inventions ont été inspirées par elle : la ventouse a donné l'idée du velcro, la luciole celle de l'augmentation du rendement lumineux, les ailes ont inspiré les machines volantes, des matériaux copient la soie de l'araignée... On pourrait ainsi allonger la liste à l'infini.

S'inspirer de la nature pour soigner, pour améliorer les conditions de vie, on ne peut qu'y être favorable. 
Jouer les apprentis-sorciers en pensant améliorer la nature
conduit par contre aux pires catastrophes.

dimanche 23 juin 2024

chronique n° 1

 

                                                                     

                                                                  Barbara W.H

       Chronique n°1 


                           Rêves et Espoir 
                     

    Dans les années 70 et 80, je faisais partie d’un cercle d’auteurs  qui défendait une culture accessible à tous et qui souhaitait l’émergence d’une société plus humaine. 

   Nous rêvions de construire un monde nouveau qui se ferait dans des groupes de réflexion ouverts à tous et où chacun apporterait ses propositions avec l’appui de philosophes et d’hommes de science. Le but aurait été de mettre en place des initiatives qui annonceraient le monde de demain.

  Je n’ignorais pas les difficultés de ce combat et en 1977 j’écrivais : 

" D’un côté, nous nous heurtons à l’incompréhension, à l’indifférence d’individus bien installés dans la société. De l’autre, il nous faut subir les attaques de détracteurs pour qui nous ne serions que des naïfs menant une action d’arrière-garde .

 Il est vrai que nous avons de l’Homme une conception différente de celle des marchands qui dominent le monde et nous croyons que l’humain pourra un jour prochain se réaliser grâce à une liberté réelle.

 Difficile combat, c’est vrai. Mais combat qui n’est pas sans espoir ". 


Et puis le temps est passé.

23 juin 2024 : Les rêves de la jeunesse n'ont pas été réalisés

même si des hommes et des femmes - et parmi eux beaucoup de jeunes - ont agi avec courage pour rendre le monde meilleur.

Hélas leur action n'a pu empêcher les drames que nous connaissons aujourd'hui : la nature a  souffert.   

Certains animaux et de  nombreux  végétaux ont disparu.  Des humains  meurent de faim et que dire des événements qui se produisent actuellement.  

Deux guerres ont déjà fait   des milliers de morts et de blessés.

Aucun chef d'état n'a pris les décisions qui auraient permis de lutter contre la montée de la température de la Terre.

La France vient de voir l'extrême droite battre tous les autres partis.

Oui, le combat est difficile mais ce n'est pas le moment d'abdiquer.

lundi 17 juin 2024

le billet n° 100 : progrès

 

           Billet n° 100

                                          Le progrès

                             



    Dans la société actuelle, le progrès est souvent assimilé à une prouesse technique. Un avion, par exemple, doit voler de plus en plus vite ou transporter un nombre de passagers toujours plus grand. En quoi cela constitue-t-il un progrès?
La politique autoroutière menée depuis cinquante  ans a permis de faire circuler de plus en plus de camions et de voitures, en faisant des saignées dans les forêts, en détruisant des milliers 
d' hectares de terres fertiles, en accélérant la désertification des campagnes, en contribuant au réchauffement climatique. 
Le nucléaire que le président veut développer est-il utile ?
Non, il offre trop de dangers: la catastrophe de Tchernobyl a fait des milliers de morts et de nos jours le risque qu'il soit utilisé  dans une guerre devient possible.

Où est le progrès?

Le progrès, pour l'homme d'aujourd'hui et de demain, n'est pas dans le recours à une technologie déconnectée de l'humain. Il est dans une connaissance s'appuyant sur le bon sens et sur une vision globale des problèmes prenant en compte le social et l'environnement.

On peut considérer qu' il y a progrès quand:
-  les conditions de vie de l' homme sont améliorées.
-  il n' y a pas d' impact négatif sur l' environnement.
- il est partagé par tous.
- s' agissant d' un outil, quand son usage est accessible à tous 

                                            ***
Ce billet est le dernier. Les textes contenus dans les billets  avaient pour but de traiter les problèmes que le monde subit depuis plusieurs siècles. Je pense avoir fait le tour de la question et je ne veux pas me répéter.

La semaine prochaine, paraîtra  La chronique.
On trouvera dans celle-ci des actualités, des faits marquants, des sujets variés , par exemple la culture, la nature, etc...

lundi 10 juin 2024

le billet n°99

 

                                 Esquisse d'une civilisation idéale II


 Cela peut paraître une évidence, mais il est bon de le rappeler : une civilisation tendant vers l’idéal doit se donner pour but de faire disparaître la barbarie. Il est faux de penser que la nature de l’homme est bonne. Il faut  fixer des règles morales garantissant la vie de tous,  et d’abord celles des plus faibles.


 Depuis l’Antiquité, la plupart des pays ont été belliqueux. Les guerres se sont succédé sans cesse. La civilisation idéale doit créer les conditions qui garantissent la paix. Cet esprit pacifique doit régner parmi les membres de la société en respectant l’égalité entre femmes et hommes, en  bannissant la domination, l’exploitation des êtres vivants humains et non-humains. 

 Cette civilisation sera proche de la nature. Elle accordera une place essentielle aux activités d’épanouissement, encouragera la créativité, toutes les formes d’expression libre. Elle sensibilisera à la beauté des arts, de l’architecture...

 Elle mettra la technique  au service de l’homme en concevant des outils, des produits utiles, accessibles à tous et en respectant l'environnement.

Elle fera prendre les décisions par l’ensemble des citoyens et non par une pseudo-élite.

Elle créera les conditions de justice, d’égalité, l’esprit de liberté, qui permettent aux gens de s’épanouir.

 Cette société n'est pas une vue de l'esprit. Elle sera une réalité quand par la réflexion ou par l'obligation on sera sorti de l'enfermement actuel.


lundi 3 juin 2024

le billet n° 98

 

                                                                   



                       

              Esquisse d'une civilisation idéale  I


   Un jour, on m’a posé cette question : « En se penchant sur les civilisations passées, on trouve beaucoup de guerres et d'inégalités. Quel type de civilisation serait à la fois idéale et réaliste? »


   Pour répondre à cette question, il faut au préalable se débarrasser de tous les  préjugés qui entourent le terme civilisation, tels que la soi-disant supériorité de certaines d’entre elles, les jugements de valeur qui ont conduit dans les siècles passés au colonialisme. Ceux- là qui se croyaient supérieurs ont colonisé  des peuples qu’ils estimaient plus ou moins barbares, ou tout au moins de civilisation inférieure.

Rappelons que dans les livres d’histoire, il y a cinquante ans, on écrivait encore que Christophe Colomb et ses compagnons découvrirent en 1492 « un peuple de sauvages ».


 Il faut aussi s’accorder sur le sens du mot civilisation. On  définit souvent celle-ci comme « l’état d’évolution d’une société du point de vue technique, intellectuel, politique et moral ». Mais les critères sur lesquels on s’appuie pour apprécier  cette évolution ne sont pas toujours les plus judicieux. Une société dite primitive il y a peu de temps encore, était sans aucun doute, dans son rapport à la nature,  plus évoluée que la nôtre.


 Que serait donc une civilisation idéale ? Il faut d’abord avoir conscience qu’une évolution positive ne se fera pas rapidement. Ce sera un long processus qui devrait démarrer dans la  période de transition qui pourrait s’étaler jusqu’à la fin de notre siècle pour se poursuivre ensuite, étape par étape, pendant plusieurs siècles.



( à suivre)


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