Barbara W.H.
Chronique n° 29
Un art de vivre : le silence
Notre époque produit un nombre impressionnant de bruits auxquels on finit par s’habituer. On oublie même alors qu’ils font partie des pollutions qui perturbent nos vies.
Une main se pose sur la joue. Selon la motivation du mouvement et la vitesse de la main quand elle arrive sur la peau, ce peut être une caresse ou une claque. Cet exemple montre qu'avant de porter un jugement sur un fait il faut tenir compte de la nature de ce fait et des circonstances dans lesquelles il se produit.
Ainsi dire « J’aime le silence et je déteste le bruit » n’a pas beaucoup de sens : il y a tant de formes de silences et tant de sortes de bruits qu’on ne peut se contenter d’une sentence aussi catégorique.
Assis devant la montagne, je contemple le paysage. De grands conifères recouvrent la pente, une rivière coule lentement, l’herbe est jaunissante. La nature offre des moments incomparables de silence propices à la méditation et à rêverie. Et si soudain je perçois un bruit, il est presque toujours agréable : c’est un oiseau qui siffle, des grenouilles qui chantent en chœur leur joie de vivre...
On aime le calme des grands espaces qui permet d’entendre les bruits naturels qui sont une manifestation de la vie : le chant des cigales, le gazouillis d’un oiseau, le clapotis du ruisseau, le murmure du vent dans les arbres.
De même, on commence par faire le silence dans une salle de spectacle quand l’orchestre entame une symphonie, non seulement par politesse mais aussi pour apprécier les sons qui vont sortir des instruments..
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