Culture : le cinéma (n°1)
Le cinéma est apparu, à la fin du 19e siècle, il a révolutionné les arts. Il a permis à des milliers puis des millions de personnes de suivre sur un écran des histoires jouées par des acteurs, permettant ainsi d’enrichir la culture de masse, un peu comme l’imprimerie l’avait fait pour le livre. Le cinéma s’adressait à tous, il est vite devenu populaire.
Pourtant après la seconde guerre mondiale, aller au cinéma n’était pas si facile. Les salles étaient construites la plupart du temps dans les villes, et peu de gens possédaient une voiture. Dans ma commune, un seul endroit permettait de voir des films : c’était le patronage. C’est là qu’à partir de huit ans, j’ai fait connaissance avec le cinéma. On projetait parfois des films muets qui étaient soutenus par la musique que jouait une pianiste. C’est dans cette salle que j’ai découvert le personnage de Charlot et le duo formé par Laurel et Hardy.
Charlie Chaplin dont j’ai vu bien plus tard l’intégrale des œuvres était un réalisateur génial. Aujourd’hui encore, on est frappé par la modernité de son film Le dictateur.
Ma passion pour le cinéma m’a conduit dans ma jeunesse à créer un ciné-club dans ma commune. L’idée était de faire connaître à la population des films que les cinémas programmaient rarement et de débattre en toute simplicité sur les œuvres présentées. On projetait des films tels que La jetée de Chris Marker, Un chien andalou de Luis Buñuel ou Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, Moi un noir de Jean Rouch. L’initiative était ambitieuse et risquée. À chaque séance, la salle était remplie. Ces films étonnaient le public et donnaient lieu à des discussions passionnantes.
À cette époque, il y avait plusieurs cinémas dans toutes les villes. Ils offraient des programmes variés. L'arrivée des complexes a rompu l'équilibre entre les grandes productions et le cinéma ambitieux qui survit difficilement.
(à suivre)
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