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jeudi 9 octobre 2025

figures n°9

 

                        



  Grandes figures       n°9

                

                          Jean Jaurès  (1859-1914) 


  

                                                         

  La personnalité de Jaurès, homme politique n’ayant jamais exercé de responsabilités gouvernementales, ne  se limite pas  à son engagement dans le socialisme. 

 Jaurès est né à Castres en 1859. Après des études qui le menèrent à l’agrégation de philosophie, il devint professeur. Il débuta sa carrière politique en tant que Républicain et adhéra aux idées socialistes en 1892.

Homme de culture, il mena de front différentes activités. Journaliste, il fonda l’Humanité et écrivit de nombreux articles. Il fut aussi historien. On lui doit notamment Une histoire socialiste de la Révolution française en six volumes, très documentée. Humaniste, il défendit les droits de l’homme ; lors de l’affaire Dreyfus, il dénonça l’antisémitisme. Il fut aussi un adversaire du colonialisme et un pacifiste. Cela le conduisit à essayer d’empêcher la guerre qui s’annonçait.

Toutes ces idées pouvaient au début du 20e siècle susciter la haine chez ceux qui ne pensaient pas comme lui. L’un d’eux, Raoul Villain, un nationaliste, l’assassina le 14 juillet 1914.


Parmi tous ses écrits et ses discours, j’ai choisi deux idées portées par Jaurès. La première définit en une phrase extraite de Pour la Laïque une règle que tout enseignant devrait avoir en tête : « On enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est. » 

  La seconde précise sa conception du courage qu’il développa dans son discours à la jeunesse prononcé à Albi en 1903 : « Le courage, c'est d'accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l'art, d'accueillir, d'explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d'éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l'organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes...

 Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe...»

 

 Jaurès avait trop d’avance sur l’esprit de son temps. Il voulait créer une société humaine harmonieuse. Toute sa vie il fut de tous les combats pour la justice, la paix, la liberté et une vie meilleure.


jeudi 2 octobre 2025

liberté 1

 

                                   

                                

                                              Barbara W. H

           

                                   La liberté  (I)

 

Nos ancêtres ont connu la servitude et le poids d'une religion monothéiste qui leur a appris la résignation sur terre, dans l'attente d'une vie meilleure. La Révolution française a fait inscrire le mot Liberté sur la façade des bâtiments publics et a permis au peuple de se détacher plus ou moins de la religion en faisant avancer l'idée de la laïcité qui sera reconnue en 1881.

  Nous avons de nos jours le droit de pratiquer la religion que nous souhaitons ou d’affirmer notre athéisme, nous pouvons nous déplacer librement dans les limites de nos moyens financiers. Mais notre pensée est-elle libre ?

  Comme l'a montré Herbert Marcuse dans L'homme unidimensionnel, avec quelques décennies d'avance sur le monde d'aujourd'hui malade de la surconsommation et de la communication à outrance, cette liberté est illusoire. Nous pensons avoir la possibilité de faire des choix dans tous les actes de la vie quotidienne. En réalité, les lois du marché conditionnent notre vie en créant de faux besoins au détriment des besoins essentiels, en imposant un mode de travail stressant, angoissant en raison du risque de chômage, en formatant les esprits de l'école primaire à l'université.


  Dans la société actuelle, peu de gens peuvent dire qu'ils sont complètement libres, et s'ils prétendent l'être, c'est parce qu'ils n'ont pas suffisamment conscience des influences – ou aliénations - qu'ils ont subies dès l'enfance.


(à suivre)


 

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