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jeudi 30 octobre 2025

liberté 2

 


                                          

                                                   Barbara W. H


                                    Liberté (II)



  De nos jours, la complexité de l'être humain est rarement prise en compte. Il suffit qu'un accident de la vie survienne pour que tout se brise soudainement. Le chômage en est l'illustration parfaite. Plus les mois passent, plus la détresse des chômeurs est visible.

 Certes, il y a dans leur attitude une inquiétude pour l'avenir mais leur souffrance vient surtout d'un sentiment de dévalorisation. Ils sont honteux d'être sans emploi, ce qui est un comble car ils sont d'abord les victimes d'un système.

  Chacun d'eux garde pourtant ses qualités humaines, ses aptitudes pour le sport, la danse, la peinture, la musique, ses compétences techniques, ses passions...Mais dans la société industrielle, l'homme multidimensionnel est ignoré : on lui demande de produire et d'acheter. Avec une cruauté révoltante, certaines entreprises considèrent qu'une personne de cinquante ans « ne fait plus l'affaire » !

  Remettre en cause la place du travail dans la vie devient une nécessité. L’homme complet s'épanouira dans ses relations sociales, dans ses loisirs, dans la créativité, dans l'attachement qu'il porte à tout ce qui vit.   Mais il faut aussi que chacun puisse faire ses choix de vivre librement.



lundi 27 octobre 2025

mois Octobre

 

                                       Mois d'Octobre

                                       


Jane Goodall


Jane Goodall était née en 1934. Elle est morte le 1er octobre.

Elle est connue pour avoir pendant fait pendant 55 ans des recherches sur les singes et vient de décider d'élargir son action aux questions écologiques.

Interrogée récemment par Audrey Chauvet, Jane Goodall s'est adressée aux citoyens pour les inciter à prendre leurs responsabilités en respectant l'environnement, en veillant au bien-être animal, en achetant les productions locales


Robert Badinter

Né en 1928, il est mort le 9 février 2024. Cette année le 9 octobre il est entré au Panthéon.


Homme politique et avocat au bureau de Paris il était proche de F. Mitterrand. Son combat principal fut contre la peine de mort.

Victor Hugo avait abordé la question dans Notre- Dame de Paris en 1931.

Le 9 octobre 1981, Robert Badinter avait réussi à suprimer la peine de mort.

Le rêve de Victor Hugo était réalité.

Où va la France ?

En 2017 E.Macron devenait président de la République. Les gens étaient fatigués de voir les mêmes têtes depuis des décennies.
Malgré sa jeunesse, ce président a montré qu’il était un représentant du vieux monde, c’est-à-dire d’un système basé sur l’inégalité et l’exploitation sans limite de la nature.
Et très vite on a compris que cet homme ne savait pas écouter les autres. Il décidait seul, contrairement à ce que prévoit la constitution de la cinquième République.
Son bilan est désastreux. Les autres pays se moquent de la France pendant que lui voyage.



jeudi 23 octobre 2025

la chanson n°3

 

                                              La chanson 

                               N°3 


Tout ce qui concerne le temps libre est important car il contribue à l’équilibre des gens et à la joie de vivre. À ce titre, un regard sur la chanson s’impose.


Il y a quelques années j’ai eu le plaisir d'entendre Hugues Aufray qui depuis le début des années 1960 enchante le public.

À quoi doit-il ce succès que le temps n’a pas altéré ? Sans doute pour une part à sa personnalité qui le rend proche des gens, mais surtout à cette alchimie entre des paroles qui touchent le public par les thèmes abordés (l’amitié, la fraternité, le respect), une musique bien composée et mise en valeur par les instruments, essentiellement des guitares, le tout porté par une voix chaude.

 La bonne chanson - ce n'est pas la moindre des choses - rend les gens heureux le temps d’un concert.

                                                     

La chanson fait partie de la vie des humains de tous pays depuis longtemps. Elle accompagne les moments joyeux et douloureux de la vie. Le negro spiritual aidait les esclaves noirs à supporter leur vie dure. Chaque pays a un hymne censé unir ses citoyens.



  La chanson peut être sans prétention et donner envie de danser, elle peut être plus travaillée et apporter une émotion poétique. 

   Elle devient moyen de lutte dans les temps difficiles. Le Chant des partisans dont les paroles ont été écrites par Joseph Kessel et Maurice Druon est un acte de résistance.  Elle dénonce les travers de la société par la voix de Bob Dylan, Joan Baez ou Jean Ferrat. Elle exprime l’anticonformisme chez Léo Ferré et Georges Brassens. 

Elle est politique quand elle s’attaque au racisme et dénonce la misère comme dans Lily, la jeune femme qui « arrivait des Somalies », de Pierre Perret. La chanson parle d’amour (Brel, Ferré...), des mystères de la vie (Leonard Cohen). 

  Dans tous les cas, elle est la rencontre mystérieuse entre un parolier, un compositeur et un interprète qui, bien sûr, peuvent être des femmes.

Ils sont parfois une seule personne !



jeudi 16 octobre 2025

la musique n°2

 

                                                     


                                             La musique n°2


Lorsque le pouvoir politique cherche à imposer une culture officielle, qu'il demande aux auteurs, aux artistes, aux compositeurs, de créer des œuvres à la gloire du régime, c'est qu'il devient une dictature. Les vrais artistes entrent alors en résistance ou, quand il le peuvent, s'expatrient.


Du Moyen-Âge au 19e siècle, en Europe, la religion a fortement influencé la musique. La liste des musiciens ayant composé des morceaux à la gloire de Dieu serait longue. Jean-Sébastien Bach est sans doute celui qui a le plus exalté le sentiment religieux, avec Haendel, Vivaldi. Les Requiem, Ave Maria, Stabat Mater, sont nombreux.

Si Pergolesi, Boccherini, Scarlati, Mozart et bien d'autres, trouvaient une inspiration dans la religion, ils composaient en toute liberté. Leur musique a une beauté qui touche tout le monde et une profondeur qui interroge chacun de nous, que nous soyons croyants ou non-croyants.


On ne peut parler de musique sans évoquer l'aspect économique qui l’entoure. Même si, à la marge, la musique reste un moyen d'échanger avec d'autres - et parfois gratuitement - des moments d'écoute et des impressions, c'est désormais l'argent qui
 impose ses règles, société de consommation oblige.

C'est par des actions ciblées de marketing, des campagnes publicitaires, des passages répétés de leurs chansons sur les radios et les télés que surgissent régulièrement des vedettes sans personnalité, aux mélodies pauvres et aux textes affligeants. Pour sortir de l'anonymat sans avoir recours à ce matraquage, il faut avoir un talent qui sort de l'ordinaire. Ce fut le cas de Brassens, de Brel, de Léo Ferré et pour un autre pays on peut parler de Joan Baez. 

jeudi 9 octobre 2025

figures n°9

 

                        



  Grandes figures       n°9

                

                          Jean Jaurès  (1859-1914) 


  

                                                         

  La personnalité de Jaurès, homme politique n’ayant jamais exercé de responsabilités gouvernementales, ne  se limite pas  à son engagement dans le socialisme. 

 Jaurès est né à Castres en 1859. Après des études qui le menèrent à l’agrégation de philosophie, il devint professeur. Il débuta sa carrière politique en tant que Républicain et adhéra aux idées socialistes en 1892.

Homme de culture, il mena de front différentes activités. Journaliste, il fonda l’Humanité et écrivit de nombreux articles. Il fut aussi historien. On lui doit notamment Une histoire socialiste de la Révolution française en six volumes, très documentée. Humaniste, il défendit les droits de l’homme ; lors de l’affaire Dreyfus, il dénonça l’antisémitisme. Il fut aussi un adversaire du colonialisme et un pacifiste. Cela le conduisit à essayer d’empêcher la guerre qui s’annonçait.

Toutes ces idées pouvaient au début du 20e siècle susciter la haine chez ceux qui ne pensaient pas comme lui. L’un d’eux, Raoul Villain, un nationaliste, l’assassina le 14 juillet 1914.


Parmi tous ses écrits et ses discours, j’ai choisi deux idées portées par Jaurès. La première définit en une phrase extraite de Pour la Laïque une règle que tout enseignant devrait avoir en tête : « On enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est. » 

  La seconde précise sa conception du courage qu’il développa dans son discours à la jeunesse prononcé à Albi en 1903 : « Le courage, c'est d'accepter les conditions nouvelles que la vie fait à la science et à l'art, d'accueillir, d'explorer la complexité presque infinie des faits et des détails, et cependant d'éclairer cette réalité énorme et confuse par des idées générales, de l'organiser et de la soulever par la beauté sacrée des formes et des rythmes...

 Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe...»

 

 Jaurès avait trop d’avance sur l’esprit de son temps. Il voulait créer une société humaine harmonieuse. Toute sa vie il fut de tous les combats pour la justice, la paix, la liberté et une vie meilleure.


jeudi 2 octobre 2025

liberté 1

 

                                   

                                

                                              Barbara W. H

           

                                   La liberté  (I)

 

Nos ancêtres ont connu la servitude et le poids d'une religion monothéiste qui leur a appris la résignation sur terre, dans l'attente d'une vie meilleure. La Révolution française a fait inscrire le mot Liberté sur la façade des bâtiments publics et a permis au peuple de se détacher plus ou moins de la religion en faisant avancer l'idée de la laïcité qui sera reconnue en 1881.

  Nous avons de nos jours le droit de pratiquer la religion que nous souhaitons ou d’affirmer notre athéisme, nous pouvons nous déplacer librement dans les limites de nos moyens financiers. Mais notre pensée est-elle libre ?

  Comme l'a montré Herbert Marcuse dans L'homme unidimensionnel, avec quelques décennies d'avance sur le monde d'aujourd'hui malade de la surconsommation et de la communication à outrance, cette liberté est illusoire. Nous pensons avoir la possibilité de faire des choix dans tous les actes de la vie quotidienne. En réalité, les lois du marché conditionnent notre vie en créant de faux besoins au détriment des besoins essentiels, en imposant un mode de travail stressant, angoissant en raison du risque de chômage, en formatant les esprits de l'école primaire à l'université.


  Dans la société actuelle, peu de gens peuvent dire qu'ils sont complètement libres, et s'ils prétendent l'être, c'est parce qu'ils n'ont pas suffisamment conscience des influences – ou aliénations - qu'ils ont subies dès l'enfance.


(à suivre)


 

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