Figures de l'école émancipatrice n° 1
Barbara W. HDe l’Antiquité à nos jours, philosophes et pédagogues ont élaboré des doctrines pédagogiques souvent adaptées aux besoins et à l’esprit de leur époque. C’est ainsi que pour Platon l’éducation courante doit préparer les futurs guerriers et la discipline doit être ferme. Au Moyen-Âge, on met l’accent sur l’éducation physique importante pour les chevaliers et sur la doctrine chrétienne.
Il faut attendre la Renaissance pour voir apparaître des conceptions humanistes avec Érasme (1467-1556) qui rêve de former des esprits éclairés et cultivés.
Rabelais (1483-1553) peut être considéré comme le premier partisan d’une école émancipatrice. Il préconise l’épanouissement des personnes, la liberté et le culte de la Nature.
Montaigne (1533-1592) fait des propositions intéressantes : il est contre les contraintes et l’enseignement livresque ; l’éducation doit contribuer à affirmer les personnalités. Malheureusement sa vision est aristocratique.
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) a conçu une pédagogie qui est un des éléments importants de son projet de société. Condamnant la société de son époque qu’il juge immorale, il décrit dans l’Émile une société idéale où « aucun homme n’a une autorité naturelle sur son semblable. » Pour lui tous les hommes sont égaux et l’éducation doit être populaire. Émile reçoit « l’éducation de la nature », il n’est pas nécessaire qu’il devienne un savant ou un lettré, l’essentiel est le développement de son jugement.
Si le programme de Rousseau est révolutionnaire et mène à l’émancipation du garçon, il n’en est pas de même pour l’éducation de la fille que le philosophe soumet à la domination de l’homme.

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