L'année 2009 s'achève. Un flot impressionnant d'informations a été déversé chaque jour au cours de cette année. Parmi celles-ci, lesquelles laisseront une trace ? Les historiens de demain le diront. Je me contenterai pour ma part de quelques impressions ou réactions traduisant des faits ou des tendances caractérisant notre époque.
Ce qui m'a étonné :
La présentation de la crise par les politiques et les medias.
Voilà près de quarante ans que des scientifiques et des philosophes dénoncent les méfaits de notre modèle de développement. Il suffit que le secteur financier soit touché pour qu'on se mette à parler enfin de la crise globale.
Mais au fait, le mot crise est-il adapté ? Non, répond Albert Jacquard car une crise est toujours éphémère. Parlons donc plutôt de mutation.
Ce qui devait arriver :
L'échec de la conférence de Copenhague était prévisible.
Il n'est pas utile de revenir sur les causes de cet échec.
Par contre, il est indispensable de se rappeler que la crise écologique ne sera jugulée que par un engagement fort des citoyens. Plus que jamais, chacun de nous doit agir.
Ce qui m'a mis en colère :
La politique d'immigration du gouvernement provoque
indignation et inquiétude. Les victimes que sont les immigrés
sont traitées comme des coupables.
- Le fait d'avoir rasé la " jungle" de Calais ( en présence de nombreuses caméras),
- le renvoi de jeunes Afghans dans un pays en guerre,
voilà des actes qui ne grandissent pas la France.
Par ailleurs, le lancement d'un débat sur l'identité nationale, comme il fallait s'y attendre, a vite glissé vers la xénophobie alors que la France est depuis longtemps un mélange de personnes venues de partout.
Ce qui m'a agacé :
La façon dont l'information est traitée par la plupart des médias montre que la tendance à la pipolisation gagne sans cesse du terrain.
Ainsi la mort d'un chanteur - Mickael Jackson - donne lieu à des heures et des heures de reportages. Même phénomène
à propos de l'état de santé d'un autre chanteur.
La disparition d'un immense
penseur, Claude Lévy-Strauss, ne provoque pas autant d'hommages.
Ainsi va notre société.