L'Espagne est un pays que j'aime pour sa langue, sa littérature, sa musique. Pendant près de quarante ans, elle a connu la dictature dont elle a pu se débarrasser
après la mort de Franco. Ce qu'elle n'a pas réussi à faire avec une tradition que rien ne justifie aujourd'hui : je veux parler de la corrida qui depuis 150 ans a franchi
les frontières pour s'installer dans le sud de la France.
La culture occidentale ( j'ai déjà eu l'occasion de l'évoquer dans des billets précédents) s'est construite en partie sur l'idée de domination : elle a été - et le reste plus ou moins - phallocratique, colonialiste. En ce qui concerne l'animal, cette domination existe toujours.
Ce principe est en lui-même contestable. Lorsqu'il va jusqu'à la cruauté, au supplice, à la torture, il est totalement inadmissible.
C'est la raison pour laquelle je pense comme beaucoup d'autres que la corrida n'a plus de raison d'être.
Lutter pour que de telles pratiques disparaissent, comme le font certaines associations ( Alliance Anticorrida par exemple) n'est pas un signe de sensiblerie, mais une
question de dignité. Nul ne doit accepter l'idée de faire souffrir un être vivant.
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