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vendredi 9 octobre 2009

Regard sur l'écologie "médiatique"








ECOLOGIE MEDIATIQUE : 
Limites et ambiguïtés


   Depuis une trentaine d'années, l'écologie a ses hérauts.
Personnages connus en raison de leurs activités médiatiques, ils utilisent leur notoriété avec plus ou moins de talent et de crédibilité pour faire passer auprès du grand public leur message sur la crise écologique.
   Le commandant Cousteau fut le premier d'entre eux.
Sa connaissance de la mer, la réalisation de films comme le Monde du Silence et d'émissions de télévision, contribuèrent fortement à sensibiliser les gens à la dégradation des écosystèmes.
Jacques-Yves Cousteau se contentait de faire de la pédagogie et refusait d'intervenir dans le débat politique.
Nul ne peut nier l'importance de son travail de sensibilisation.
En ce début de siècle, l'écologie "médiatique" a changé de visage et perd en crédibilité, qu'elle vienne du monde politique (Al Gore) ou de celui des médias
(Yann Arthus-Bertrand, Nicolas Hulot).
Lorsque Henry David Thoreau théorisait sur l'écologie ou la désobéissance civile, lorsque Gandhi parlait de non-violence, leur discours était crédible car il était en harmonie avec leur façon de vivre.

   Que penser de nos hérauts modernes de l'écologie ?
Leur mode de vie passée et actuelle, leurs liens avec le monde du business, responsable de la crise écologique, brouillent leur discours.
Alerter les citoyens sur les risques encourus par l'humanité, leur demander de faire chaque jour quelques gestes pour sauver la planète, les culpabiliser parfois, est un combat vain car il ne permet pas de s'attaquer aux racines de la crise, à ceux qui poussent à produire toujours plus pour qu'on consomme toujours plus et que leurs profits grandissent toujours plus.
   Ce discours salutaire, Nicolas Hulot ne peut le faire car il est lié à ceux qui le font vivre ou qui financent sa fondation : TF1 symbole d'une télévision commerciale qui a en permanence l'œil rivé sur l'audimat, l'Oréal, EDF pilier du
lobby pro-nucléaire.
Le combat écologiste ne peut s'appuyer sur ces messagers ambigus. Il a besoin de l'engagement de citoyens du monde à l'esprit libre, usant de leur pouvoir pour faire basculer les politiques vers des pratiques écologiques.






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