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vendredi 23 octobre 2009

Un prix Nobel de l'économie encourageant



Une économie responsable doit penser à l'avenir des générations futures

En 2001, Joseph Eugène Stiglitz recevait le prix Nobel d'économie. On pouvait voir dans cette récompense un encouragement à mettre en valeur des travaux
permettant de faire émerger une économie prenant ses distances avec les vieilles théories responsables du dérèglement social et environnemental mondial.
En attribuant cette année le prix Nobel de l'économie aux Américains Oliver Williamson et Elinor Ostrom, le comité va encore plus loin : c'est une autre vision de
l'économie qui est défendue par les lauréats.

Dans ses travaux, Elinor Ostrom montre que des
associations d'usagers et des entreprises responsables
peuvent être plus efficaces que le marché et les gouvernements. Elle remet ainsi en cause l'idée de tragédie des biens communs selon laquelle ceux-ci seraient
surexploités. Elle s'appuie pour cela sur des études faites sur la gestion et l'organisation des ressources par des groupements de forestiers, de pêcheurs et d'éleveurs.
Ses thèses sont un plaidoyer pour une économie et une démocratie de proximité. Pour définir les problèmes et les résoudre, l'organisation habituelle en multiples
échelons s'avère beaucoup moins efficace.

Cela vaut naturellement pour les questions
environnementales.
Si l'on veut par exemple préserver la biodiversité, il est nécessaire d'intervenir de manière démocratique à tous les niveaux. Elinor Ostrom refuse "un mécanisme
imposé par le haut... Ce système tuerait au lieu de guérir", dit-elle.
Si les positions défendues par Elinor Ostrom arrivaient
à s'imposer dans le monde économique, l'avenir du monde pourrait sans aucun doute être envisagé
avec plus d'optimisme.

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