Rechercher dans ce blog

mardi 31 décembre 2013

2013 : trois faits marquants (n° 8)


Chaque jour, nous recevons pêle-mêle des centaines d'informations par le biais des radios, des chaînes d'infos en continu, des réseaux sociaux... et de la presse écrite.
Quand une année s'achève, notre mémoire  fait un tri et quelques-unes seulement paraissent importantes. Le choix que chacun fait n'est pas objectif ; il dépend des centres d'intérêt de chacun, de sa sensibilité ….


En ouvrant cette rubrique au début de l'année, j'avais défini mes intentions :
« Ecouter la rumeur du temps présent, c'est être attentif à tout ce qui touche l'humanité et la planète qui l'héberge », écrivais-je alors.
Le regard que je jette sur cette année 2013 répond à cet objectif : faire ressortir de la masse d'informations parmi lesquelles se côtoient l'essentiel et le dérisoire, les faits de société qui marquent une étape importante de l'évolution de la société.

La détermination de Christiane Taubira
L'année 2013 a été marquée par les interventions efficaces de la ministre des Sceaux qui a porté avec beaucoup de conviction et un grand talent la loi en faveur du mariage " pour tous".
Quand on se souvient des sarcasmes, des injures, des discriminations dont ont été victimes les homosexuels dans le passé, on peut à juste titre considérer cette loi comme une victoire pour l'égalité et les libertés individuelles.
En 1974, Simone Veil s'était battue pour faire accepter la loi sur l'interruption de grossesse ; en 1981, Robert Badinter avait porté avec brio la loi mettant fin – contre l'avis d'une majorité de gens - à la peine de mort.
L'histoire retiendra qu'en 2013, la France a accordé aux homosexuels les mêmes droits qu'aux hétérosexuels.
Une belle victoire entachée par les réactions haineuses de certains opposants au mariage pour tous, par des propos racistes inquiétants pour la démocratie.

Une prise de conscience : l'idée de transition
Alors qu'en Angleterre Rob Hopkins lançait dès 2006 l'initiative des villes en transition, l'idée a véritablement démarré en France cette année. L'économiste Jeremy Rifkin la met en place dans la région Nord-Pas-Calais, le président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye, défend avec force le concept dans ses interventions.
Faire accepter par l'opinion l'idée que le système mondialisé actuel est à bout de souffle et qu'il faut passer à une nouvelle ère (en moins de 40 ans) est une première victoire. Mais la résistance de ceux qui détiennent les richesses sera forte. La transition réussira si chaque citoyen participe au mouvement en cours, si une majorité accepte de changer son mode de vie.


Un autre regard sur l'animal
Une autre prise de conscience s'est développée en 2013 : les scandales à répétition autour de la viande, les découvertes récentes sur la sensibilité et l'intelligence des animaux, le livre No steak qui a apporté une vision nouvelle et globale sur la question de l'animal et de notre alimentation ( intégrant éthique, écologie, économie, santé...) ont contribué à faire comprendre que l'animal n'est pas un objet, une machine mais un être vivant. Cela a permis de renforcer les actions menées depuis des années par les nombreuses associations de défense des animaux.
Les intérêts économiques des uns, l'indifférence des autres, le poids des traditions, seront un frein à une évolution rapide en faveur du bien-être des animaux.
Mais le mouvement est en marche. Il participe à l'évolution de l'humanité.

vendredi 27 décembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 52 - 2013)

Spécial Fin d'année

Pour terminer cette année 2013, voici quelques pensées sur des thèmes qui me sont chers. Elles sont extraites des articles parus dans la Rumeur du temps.



ÉTHIQUE     
 
   - Si le regard de l'homme sur l'animal commence à changer, les   pratiques barbares persistent.
Les poursuivre au nom des traditions, des progrès de la médecine, ou du profit est intolérable.
Tout être civilisé devrait s'opposer à cette barbarie. 

  - L'œuf industriel est le symbole d'une société qui s'égare. 
LIBERTÉ

- Dans le monde d'aujourd'hui les gens ont l'illusion de faire,   dans tous les actes de la vie quotidienne, leurs choix en toute liberté. En réalité, ils sont conditionnés par la société de consommation.

- Notre société se meurt d'étouffer ceux qui ne pensent pas comme elle. Le monde de demain aura besoin d'esprits libres.

NATURE

- Les connaissances nouvelles et l'état actuel de la planète nous imposent d'avoir des rapports différents avec la nature : le temps de l'homme prédateur et destructeur est dépassé, il faut apprendre l'humilité et le respect.

- Réconcilier l'homme et la nature, ce n'est pas un retour vers le passé, c'est donner au futur la possibilité d'exister.

PAUVRETÉ

- La précarité et la pauvreté ne sont pas le fait du hasard. Elles sont le fruit d’une société pervertie.

- Un pays qui accepte que des gens dorment dans la rue tout en affichant la fraternité dans sa devise ne va pas dans la bonne direction.

PROGRÈS

- Le véritable progrès viendra à la fois d'une meilleure connaissance de la nature, de la matière, de l'univers et de la conservation du patrimoine humain et naturel.

- On peut parler de progrès quand les conditions de vie des gens sont meilleures, l’environnement respecté et quand l'amélioration est partagée par tous.

SAGESSE

Il est plus raisonnable d'écouter la parole des sages que de se fier aux prédictions des experts.

Chercher à posséder entraîne frustrations, désillusions et soucis. Le sage, lui, se contente de peu.

UTOPIE

- Qu’il s’agisse d’énergie, d’agriculture, de conception du travail, d’emploi…les solutions qu’on jugeait utopiques en 1970 sont devenues incontournables.
Nous ne sommes plus dans l’utopie, mais dans l’obligation de changement.

- L'utopie serait de croire que l'humanité peut continuer d'exister longtemps encore en s'appuyant sur les bases de la société actuelle.








samedi 21 décembre 2013

L'orange de Noël




Jean Guéhenno est né dans une famille modeste à la fin du 19e siècle *; son père était cordonnier et sa mère piqueuse de chaussures.
Quand il était enfant, l'orange n'était pas pour lui un fruit banal, c'était le cadeau qu'il recevait à Noël et tenir une orange dans la main était un moment important :
«  Noël, dans mon enfance, c'était le jour où on me donnait une orange, et c'était un grand événement. Sous la forme de cette pomme d'or parfaite et brillante, je pensais tenir dans mes mains le bonheur du monde. » écrivait-il dans Changer la vie,mon enfance et ma jeunesse.

Cette phrase mérite un commentaire : les parents de Jean Guéhenno étaient des artisans ; ils n'étaient pas riches mais pas misérables non plus. Cette orange qu'évoque Guéhenno nous rappelle qu'à cette époque beaucoup de gens fêtaient Noël dans la simplicité. Cette façon de faire se perpétua pendant des décennies.

Mais ce qui me semble le plus intéressant à noter, c'est l'émerveillement de l'enfant devant ce modeste cadeau : à ses yeux, l'orange n'est pas seulement le fruit qui va réjouir ses papilles gustatives, elle est bien plus que cela, elle représente le bonheur. Il ne lui en faut pas plus pour se sentir heureux le jour de Noël. Le seul fait qu'on ait pensé à lui le ravit ; la beauté d'un fruit dont il admire la forme « parfaite » et la couleur lui procure de la joie.

Sans doute cette histoire de l'orange de Guéhenno fera-t-elle sourire le jeune de moins de vingt ans qui a reçu depuis sa naissance des centaines de cadeaux moins modestes, parmi lesquels de petites merveilles de la technologie moderne.

Pour ma part, j'aurais plutôt tendance à penser que les parents de Guéhenno et ceux de leur génération rendaient davantage service à leurs enfants que les parents d'aujourd'hui en leur apprenant dès l'enfance la simplicité et en gardant ainsi intacte leur capacité à s'émerveiller.


*Jean Guéhenno : 1890 -1978, écrivain, auteur d'une trentaine d'ouvrages. Changer la vie a été écrit en 1961

lundi 16 décembre 2013

Sur mon bloc-notes (semaine 51 - 2013 )

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.




Fêtes
~ Dans quelques jours, nous allons entrer dans la période des fêtes de fin d'année.
La fête, présentée trop souvent comme un moment attendu de joies partagées, d’agapes et de plaisir, n’est en réalité qu’un temps bref d’illusion. Elle a permis au peuple, pendant des siècles, d’oublier momentanément sa condition misérable, de croire sous le masque des carnavals que les différences sociales étaient abolies. Puis, au fil du temps, la fête est devenue, pour les publicitaires au service de la consommation sacrée, l’occasion de pousser des gens qui n’ont même pas l’essentiel à dépenser ce qu’ils n’ont pas, tandis que les plus pauvres, ceux qui n’ont pas de toit, qui ne mangent pas tous les jours, ont sous les yeux le spectacle indécent du luxe et de l’abondance.

Il faut réinventer la fête pour en faire un vrai moment de convivialité.

Chanson


Les gens de ma génération ont grandi en écoutant des auteurs-compositeurs-interprètes exceptionnels : Brassens, Brel, Barbara, Félix Leclerc...On les a aimés – et on les aime encore – pour la qualité de leurs textes, l'originalité de leur musique, la façon très personnelle de se présenter sur une scène...
Les chanteurs possédant un tel talent sont rares et dans la nouvelle génération j'ai longtemps cherché de possibles successeurs.
Il y a quelques années, j'ai découvert l'univers troublant de Lhasa.(1) Son talent laissait présager une grande carrière. Malheureusement, la maladie en a décidé autrement ; elle est morte à 37 ans.
Aujourd'hui apparaît sur la scène l'étonnant Stromae. Souhaitons que l'inspiration ne l'abandonne pas et qu'il rejoigne bientôt les plus grands.


Animaux
~ Le Point a présenté récemment (n° 2151 du 5 décembre 2013) un dossier passionnant sur les animaux, leur intelligence, leurs émotions et les « incroyables découvertes » faites récemment sur leur comportement.
Certains n'ont pas encore compris que changer notre regard sur l'animal favoriserait l'amélioration des rapports humains.
J'ai entendu une dame qualifier ce numéro du Point de magazine féminin, ce qui est une stupidité, par ailleurs peu aimable pour les femmes
Interrogée par l'hebdomadaire sur ce qui distingue l'homme de l'animal, une philosophe a répondu que l'homme, lui, pouvait se sentir responsable « envers la terre et les vivants ». C'est sans doute l'exemple le moins probant pour affirmer la supériorité de l'homme sur l'animal.

mercredi 11 décembre 2013

La société en panne : ce qui doit changer (5)

VAINCRE NOS PEURS


Le constat

L'une des graves menaces qui pèsent sur la société actuelle est la persistance de la difficulté de vivre ensemble. Le refus de ce qui est différent ou étranger présente plusieurs degrés : cela va de la crainte de l'autre à la méfiance et peut aller jusqu'à la xénophobie, au racisme et à l'extrémisme le plus fort, le nazisme qui fut la grande honte du 20e siècle.

Depuis l'Antiquité, les rapports entre les hommes et les peuples ont été marqués par une volonté de domination qui s'est traduite à l'intérieur des pays par l'esclavage, le servage, puis dans la société industrielle par l'exploitation ; à l'extérieur, par des invasions, des guerres, des colonisations.

Longtemps, le monde occidental s'est appuyé sur l'idée de races qu'il classait selon ses critères pour affirmer que sa civilisation était supérieure aux autres.
Heureusement des progrès ont été faits : d'un côté, la Déclaration des droits de l'Homme a inscrit dans les textes l'égalité entre tous, de l'autre les scientifiques ont démontré que la notion de race n'était pas fondée. Enfin, en ce qui concerne les rapports entre pays, les atrocités de la seconde guerre mondiale et la menace de l'arme atomique ont conduit les dirigeants politiques à établir des règles destinées à préserver la paix.

Le problème que nous constatons aujourd'hui réside dans le fait que certains refusent, au nom d'une idéologie passéiste et discriminatoire, d'appliquer des principes évidents de la démocratie. Ils adressent un message de haine qui tend à s'amplifier. Un message qui constitue un réel danger pour la société.


lundi 9 décembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 50 - 2013)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.
  


NELSON MANDELA
1.
La mort de Nelson Mandela a provoqué une avalanche de louanges venant du monde entier. Cet hommage est mérité car Nelson Mandela a été un responsable politique exceptionnel, un défenseur charismatique des droits de l'Homme, un adepte de la non-violence et du pardon.
On peut seulement douter de la sincérité de certains hommages prononcés par des personnes dont l'action est très éloignée de celle que mena Mandela pour faire reculer le racisme.
2.
L'humanité est faite de gens de toutes sortes : la médiocrité, la cupidité, la jalousie, la méchanceté, la traîtrise, sont des défauts qui ont traversé toutes les époques. Heureusement il y a des hommes, célèbres ou anonymes, qui s'efforcent toute leur vie d'avoir un comportement moral proche de la perfection. Mandela fait partie de ceux-là. Inspirons-nous de son message pour élever l'humanité.

RAPPORT PISA
Après le rapport de l'Inspection générale qui pointait les faiblesses de l'enseignement en France (Bloc-notes du 25 novembre), le rapport PISA publié par l'OCDE confirme la baisse de qualité de l'école française.
Le fait le plus important est l'incapacité du système scolaire à résoudre les difficultés rencontrées par les élèves issus de milieux défavorisés. Les inégalités sociales se traduisent par une aggravation des inégalités scolaires.
L'école conçue pour être une école pour tous devient donc de plus en plus une école pour  élites.
« La France championne de l'inégalité » peut-on lire sur le site du ministère de l'Education nationale qui ne masque pas la réalité. Il faut espérer que la refondation annoncée par le ministre soit efficace.



mercredi 4 décembre 2013

Silences


" Du silence naît tout ce qui vit et dure ; car c'est le
silence qui nous relie à l'univers, à l'infini, il est la
racine de l'existence et par là l'équilibre de la vie."
( Yehudi Menuhin)



Le silence présente tant de formes qu'on peut selon les circonstances l'aimer ou le détester.

Il y a d'abord le silence antipathique des conspirations, celui des secrets gardés, le terrible silence auquel sont condamnés les opposants dans les régimes autoritaires.
Il y a le silence pesant, celui que décrit Ingmar Bergman dans son film Le Silence et dans lequel deux sœurs font une halte dans une ville inconnue où l'on parle un langage qu'elles ne comprennent pas. Silence synonyme d'incommunicabilité.
Il y a encore le silence qui accompagne les moments où la douleur est si forte que parler devient impossible.

Mais il y a aussi le silence qui évoque le calme, la paix, la plénitude, le silence qu'allait chercher le commandant Cousteau dans les profondeurs de la mer où les bruits de la surface (le chant des vagues qui se fracassent sur les rochers, le cri des cormorans et des mouettes) ne sont plus perceptibles.

Il y a le silence apaisant de la forêt qui crée une atmosphère propice à la rêverie, à la méditation, le silence pénétrant qui règne sur les sentiers isolés, au cœur de la montagne. Ce silence n'est pas seulement une absence de bruits, il est le lien qui nous fait comprendre l'univers. Et puis ce silence profond des déserts où Théodore Monod, en marchant sur le sable, trouvait l'inspiration et nourrissait son humanisme.
Il y a le silence des cathédrales et «  l'instant où le corps s'imprègne du mystère intense  qui l'entoure, pareil à celui des forêts anciennes * ».

C'est ce silence-là que j'aime et que je tente de traduire avec la volatilité des mots.



















lundi 2 décembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 49- 2013)

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.


À PROPOS DES MANIFESTATIONS

La situation sociale et économique actuelle entraîne des colères se traduisant par des manifestations qui pourraient prendre de l'ampleur dans les mois à venir.
Parmi les manifestants, les motifs d'inquiétude sont contradictoires : d'un côté, il y a ceux qui veulent continuer à profiter du système et des aides que celui-ci leur apporte – céréaliers, grands groupes de l'agroalimentaire ; de l'autre il y a ceux qui en sont victimes – employés aux maigres salaires se retrouvant au chômage ou craignant de perdre leur travail, que la perspective d'une hausse de la TVA impôt inégalitaire inquiète un peu plus.
En face d'eux, un gouvernement qui ne trace pas un cap bien défini, qui n'engage pas fermement le changement annoncé. 
Le temps des décisions justes est attendu avec impatience.

LA VÉRITÉ EN POLITIQUE

La célèbre formule d'Henri Queuille « Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent » révélait une conception ancienne de la politique et un profond mépris envers les citoyens.
Dans la société d'aujourd'hui, le besoin de transparence est de plus en plus grand. Tromper l'électeur en lui masquant la réalité des faits, cela ne fonctionne plus.
Le citoyen moderne attend de ses dirigeants qu'ils lui disent la vérité. Oublier ce principe, c'est prendre le risque de discréditer un peu plus la politique.

PANTHÉON

Le 4 avril 1791, le Panthéon de Paris à peine achevé, on décidait que ce bâtiment qui devait être une église abriterait les cendres des grands hommes de France.
Depuis cette époque, les personnalités qui ont été choisies pour reposer au Panthéon reflètent de façon criante la misogynie de la société puisque seule une femme, Marie Curie, y a été acceptée ( la seconde Sophie Berthelot étant au Panthéon en tant qu'épouse du savant et homme politique Marcellin) Berthelot).
Aujourd'hui on peut se demander si cette forme d'hommage à certaines personnalités a encore un sens.
Dans ce cas, il faut réparer l'injustice des siècles passés et faire entrer au Panthéon les femmes qui le méritent.

MAUD FONTENOY 
 
Dans son livre Ras-le-bol les écolos Maud Fontenoy énonce quelques vérités (voir le billet du 25 octobre 2013). Si on doit reconnaître à la navigatrice le mérite de sensibiliser les jeunes aux problèmes environnementaux, on peut lui reprocher une vision erronée de l'écologie qu'on ne peut résumer à l'accumulation de gestes vertueux. C'est à cause de cette erreur de jugement que les actions menées depuis 20 ans au nom du développement durable n'ont pu empêcher l'aggravation de l'état de la planète.
Un réel développement soutenable nécessite une société sobre, solidaire et responsable.Ce n'est pas le cas aujourd'hui.



vendredi 29 novembre 2013

NAZ : le théâtre engagé



J'ai vu, il y a quelques jours, une pièce qui ne ressemble à aucune autre, Naz, un spectacle qu'on apprécie pour la performance de l'acteur seul en scène, Henri Botte,  pour la force du texte écrit par Ricardo Montserrat et le message qu'il porte.
Un spectacle dont on sort troublé par la violence du personnage, un homme jeune au crâne rasé, préoccupé par sa forme physique et sa musculature, non pas pour un bien-être du corps mais pour mieux assouvir ses instincts de brute, un homme qui ne cesse de parler de sa haine des homosexuels et des SDF, un personnage appartenant à une mouvance extrémiste qui rêve d'un chef à l'image de Hitler.

Le personnage de la pièce est donc antipathique et effrayant.
Mais il n'est pas sorti de l'imagination de l'auteur. En effet Ricardo Montserrat a écrit son texte à la demande de Culture Commune, scène nationale du bassin minier de la région Nord-Pas-de-Calais et de l'association Colères du Présent qui désiraient, à partir de cette pièce, mener une action d'information sur le développement des mouvances extrémistes.
C'est à partir des propos recueillis auprès de plusieurs centaines de jeunes nordistes fréquentant ces milieux que le texte a été écrit.
Le spectacle est toujours suivi d'un débat avec la salle, ce qui permet à l'auteur, au metteur en scène Christophe Moyer et à l'acteur de préciser leur intention : attirer l'attention sur les dangers de groupuscules inspirés par le nazisme.
Cette forme de théâtre engagé est bien plus qu'un spectacle, c'est un travail salutaire en faveur de la démocratie.

lundi 25 novembre 2013

Sur mon bloc-notes ( semaine 48 - 2013 )

À la manière d'un journal qui permet de noter régulièrement des réflexions diverses ou de brefs comptes rendus de lectures, de choses marquantes, d'activités, ces Pensées éparses et Brèves sont une autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.






LE RAPPORT DE L'IG SUR L'ĖCOLE

L'Inspection Générale vient de livrer un rapport sur l'école qui n'a pas étonné ceux qui suivent de près la question scolaire : l'école française pourrait faire beaucoup mieux. En cause notamment, le problème de la formation des maîtres.
Comme dans la plupart des autres domaines, le débat sur l'école scolaire se focalise souvent sur des points certes importants mais non essentiels, comme les rythmes scolaires en ce moment. Or il serait nécessaire de repenser l'école d'aujourd'hui en profondeur pour lui donner un cap et des orientations claires.
Dans cette optique, c'est bien la formation des enseignants qui devrait être la priorité des prochaines années.
Le problème n'est pas nouveau. Si l'on excepte ceux qui ont bénéficié de la formation dispensée par les écoles normales primaires jusqu'en 1990, on sait que de nombreux enseignants se sont présentés, depuis des décennies, devant leurs élèves sans aucune formation ou insuffisamment formés : la formation dans les IUFM était mal adaptée, les professeurs du secondaire et du supérieur n'ont pas les bases essentielles de la pédagogie qui est la science des processus d'apprentissage ( et non un art comme on entend dire parfois)
La  formation qu'on exige dans tous les autres métiers car elle est la base d'un bon exercice de toute profession est négligée dans l'enseignement. Cela paraît paradoxal.

JOHN KENNEDY

Le 22 novembre 1963, le monde entier apprenait avec stupeur l'assassinat du président des Etats-Unis. La légende des Kennedy, bâtie sur l'image d'un couple présidentiel jeune, allait grandir rapidement. Les malheurs de cette famille touchée par les deuils et les accidents ont contribué à bâtir la légende, jusqu'à ce que paraissent des informations écornant le mythe (en particulier sur la personnalité du père).
Le mandat de John Kennedy a été court, et son bilan est donc difficile à faire. Ce qui est sûr, c'est qu'avec Kennedy, le vote politique a pris une nouvelle forme ; l'apparence du candidat, la mise en scène de sa famille, sont devenus des arguments séduisant l'électeur. Et cela n'est pas une avancée pour la démocratie !


UNE SOCIĖTĖ INQUIÈTE

Fermeture d'usines, de magasins, crise agroalimentaire, persistance du chômage, stress au travail... La liste des craintes et du mal-être d'une grande partie de la population est longue. Aussi le résultat d'une étude commandée à BVA sur « La France dans dix ans » n'est-il pas étonnant. L'inquiétude des gens se traduit par une vision pessimiste de l'avenir du pays. Ce climat n'est pas propice au redressement. Il est temps de donner des signes concrets à ceux qui sont dans le doute.


FOOTBALL

Le football est un sport étonnant, capable d'enflammer les foules et de faire perdre la raison à des supporters
Au départ, c'était un sport sympathique. L'habileté de certains joueurs, les actions collectives atteignant parfois une grande beauté, les prouesses d'un gardien paraissant certains jours invincible, en ont fait un spectacle apprécié.
Quand l'aspect financier a pris le pas sur ce sport, entraînant une dérive des salaires des joueurs, le foot de haut niveau a perdu son charme.
Les réactions immodérées entendues après la qualification de l'équipe de France ont de quoi laisser perplexe.





Chroniques les plus lues