Presque
tout le monde est d'accord aujourd'hui pour dire que nous vivons la
fin d'une époque et que nous entrons dans une période de
transition.
Le
constat étant fait sur l'incapacité du système actuel à résoudre
les problèmes sociaux, économiques et environnementaux qui touchent
le monde entier, il faut prendre rapidement les décisions qui
permettront de réussir la transition.
J'ai
dernièrement regroupé, dans une série de billets intitulés
Changer d'ère, six idées qui me semblent indispensables pour
assurer cette réussite. Je n'y reviendrai pas aujourd'hui.
Ce
qu'il me paraît important de souligner, c'est qu'il faut à tout
prix tirer la leçon des 20 dernières années afin de ne pas
reproduire les mêmes erreurs.
En
1992, le sommet de Rio s'était achevé sur la décision de mettre en
place des initiatives basées sur une idée nouvelle : le concept de
développement durable ( ou soutenable).
Vingt
et un ans plus tard, malgré les actions menées par certains
états, des collectivités locales, des ONG et des
associations, le développement durable n'a pu ralentir le
réchauffement climatique et le fossé entre pays riches et pauvres
persiste.
A
cela, plusieurs raisons : d'abord tous les pays ne se sont pas
engagés à fond dans la démarche, mais surtout parce que ce type de
développement ne s'est pas attaqué aux racines du mal : le
productivisme dont le but est de faire le plus possible de profit
sans se soucier des conséquences de ses actes.
Beaucoup
de grandes entreprises se sont même servies du concept pour le
dénaturer et en faire un argument de marketing ; depuis deux
décennies le vert a été mis à toutes les sauces pour vendre des
produits qui n'étaient ni durables ni équitables.
Dans
la période qui s'annonce, le même phénomène risque de se
reproduire. Le vert ayant fait son temps, les communicants vont
certainement trouver bientôt de nouveaux slogans susceptibles de
séduire les consommateurs.
C'est
le rôle des associations, des ONG, des scientifiques, des
politiques, des médias, d'informer les citoyens pour leur permettre
de faire le tri entre ce qui relève de la publicité et ce qui
constitue la réalité.
Pour
ma part, quatre objectifs me paraissent nécessaires à la réussite
de cette transition :
-
L'économie de marché doit se moraliser.
-
De nouvelles formes d'économie doivent se mettre en place ; elles
seront axées sur le partage, l'échange, la coopération.
-
Préparer l'après-pétrole, c'est économiser l'énergie et les
ressources naturelles : la sobriété doit être recherchée dans
toutes les activités humaines.
-
Améliorer notre connaissance du monde et de la nature est une
nécessité. Le savoir ne doit pas être détenu par une « élite »,
il faut partager les connaissances.
Telles
sont les bases de la société conviviale.
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