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mercredi 20 février 2013

Réussir la transition




Presque tout le monde est d'accord aujourd'hui pour dire que nous vivons la fin d'une époque et que nous entrons dans une période de transition.
Le constat étant fait sur l'incapacité du système actuel à résoudre les problèmes sociaux, économiques et environnementaux qui touchent le monde entier, il faut prendre rapidement les décisions qui permettront de réussir la transition.

J'ai dernièrement regroupé, dans une série de billets intitulés Changer d'ère, six idées qui me semblent indispensables pour assurer cette réussite. Je n'y reviendrai pas aujourd'hui.
Ce qu'il me paraît important de souligner, c'est qu'il faut à tout prix tirer la leçon des 20 dernières années afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs.

En 1992, le sommet de Rio s'était achevé sur la décision de mettre en place des initiatives basées sur une idée nouvelle : le concept de développement durable ( ou soutenable).
Vingt et un ans plus tard, malgré les actions menées par certains états, des collectivités locales, des ONG et des associations, le développement durable n'a pu ralentir le réchauffement climatique et le fossé entre pays riches et pauvres persiste.
A cela, plusieurs raisons : d'abord tous les pays ne se sont pas engagés à fond dans la démarche, mais surtout parce que ce type de développement ne s'est pas attaqué aux racines du mal : le productivisme dont le but est de faire le plus possible de profit sans se soucier des conséquences de ses actes.
Beaucoup de grandes entreprises se sont même servies du concept pour le dénaturer et en faire un argument de marketing ; depuis deux décennies le vert a été mis à toutes les sauces pour vendre des produits qui n'étaient ni durables ni équitables.
Dans la période qui s'annonce, le même phénomène risque de se reproduire. Le vert ayant fait son temps, les communicants vont certainement trouver bientôt de nouveaux slogans susceptibles de séduire les consommateurs.
C'est le rôle des associations, des ONG, des scientifiques, des politiques, des médias, d'informer les citoyens pour leur permettre de faire le tri entre ce qui relève de la publicité et ce qui constitue la réalité.
Pour ma part, quatre objectifs me paraissent nécessaires à la réussite de cette transition :
- L'économie de marché doit se moraliser.
- De nouvelles formes d'économie doivent se mettre en place ; elles seront axées sur le partage, l'échange, la coopération.
- Préparer l'après-pétrole, c'est économiser l'énergie et les ressources naturelles : la sobriété doit être recherchée dans toutes les activités humaines.
- Améliorer notre connaissance du monde et de la nature est une nécessité. Le savoir ne doit pas être détenu par une « élite », il faut partager les connaissances.

Telles sont les bases de la société conviviale.

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