Les
Pensées éparses et Brèves que vous retrouvez chaque lundi sont une
autre façon de faire entendre la rumeur du temps présent.
Entre
le dérisoire et l'essentiel, la semaine qui vient de s'écouler a
confirmé que le monde allait mal, que la politique révélait de
plus en plus son incapacité à agir. Devant les faits qui se
déroulent, beaucoup de gens ressentent un sentiment d'impuissance et
de colère. Heureusement, celui qui ne se résigne pas trouve des
raisons d'espérer dans l'action, le retour à la nature et les
délices de la culture.
CLIMAT :
le 5e rapport du GIEC
Le nouveau rapport établi
par les experts du GIEC confirme le processus de dérèglement
climatique dû aux activités humaines et revoit à la hausse les
prévisions antérieures. C'est ainsi que la disparition de la
banquise arctique paraît désormais possible au milieu de ce siècle,
que la fonte de la la calotte de glace du Groenland s'accélère.
Dans le scénario « noir », la hausse des températures
atteindrait 4,8° et l'élévation du niveau des mers serait en
moyenne de 98 centimètres.
Dans un tel contexte,
l'action menée par Greenpeace : Sauver l'Arctique – l'urgence
climatique – se révèle indispensable si nous voulons changer de
cap.
L'ECOLOGIE POLITIQUE
Présente en France
depuis les années 70, émiettée en mouvements disparates jusqu'en
1984, l'écologie politique portée principalement par les Verts
avait l'opportunité, grâce à la sympathie qu'éprouvait une large
partie de l'opinion à l'époque du sommet de Rio en 1992, de faire
changer les décideurs. Elle n'y a pas réussi car elle s'est
empêtrée dans des querelles internes avant d'abandonner la force et
l'originalité des idées portées par les précurseurs de l'écologie
en contrepartie de quelques places de députés, sénateurs et
ministres.
Les valeurs de
l'écologie sont essentiellement représentées aujourd'hui par les
associations, par les citoyens qui agissent sur le terrain afin
de faire avancer concrètement des projets soutenables.
LES ROMS
Axer le discours sur la
sécurité pour parler des Roms comme le font actuellement des
responsables politiques de tous bords est dangereux et inefficace.
Réduire la réflexion à
l'existence de campements illicites ou de faits divers mettant en
cause des membres de cette communauté, parce que les élections
municipales sont proches, c'est augmenter le risque de voir
l'ensemble de cette population rejetée.
L'avenir des Roms doit
être envisagé d'une manière globale, en n'oubliant pas les faits
dont cette population a été victime dans le passé (
discriminations, génocides), en respectant les droits de l'homme et
la diversité, ainsi que la culture des Roms, reconnue dans le monde
entier, notamment dans le domaine musical.
Tout propos
favorisant la discrimination est malsain.
UNE TORERA
En regardant samedi soir,
sur France 2, Léa Vicens, torera française au visage agréable, je
cherchais à comprendre pourquoi une jeune femme d'aujourd'hui peut,
en connaissant la sensibilité d'un animal tel que le taureau,
exercer un métier qui relève de la barbarie et non de l'art comme
le prétendent les défenseurs de la corrida. Quel plaisir peut-on
éprouver à faire souffrir, dans des conditions atroces, et à tuer
un être vivant ?
Et pourquoi au 20e siècle tolère-t-on encore ces pratiques dans certaines villes ?
Et pourquoi au 20e siècle tolère-t-on encore ces pratiques dans certaines villes ?
La tauromachie est la
survivance de traditions barbares ; elle doit disparaître.
BP ZOOM
Quelques heures plus tôt,
j'avais eu le plaisir d'assister à un très beau spectacle donné
par la compagnie BP Zoom, deux artistes mêlant le monde du cirque, du
music-hall et du cabaret. Leur talent a été reconnu par plusieurs
prix internationaux ( meilleur spectacle à Buenos-Aires, premier
prix du spectacle de clown à Barcelone...
Entraînant les
spectateurs dans un univers à la fois burlesque et poétique,
ils transforment la scène en aquarium géant, volent dans des
montgolfières, jouent et font rire avec de simples accessoires :
un micro, un chapeau, un avion en papier...
Un spectacle réjouissant,
un art véritable celui-là.