2013
L'an
dernier, à la même époque, j'écrivais à l'occasion de
l'organisation de la première conférence environnementale organisée
par le nouveau gouvernement :
Nous
connaissons tous les limites des réunions de concertation organisées
par les gouvernements, les engagements non tenus, la remise en cause
de certaines propositions : le Grenelle de l'environnement voulu
par l'ancien président avait laissé un goût amer à ceux qui y ont
participé... et à tous ceux qui espéraient
naïvement voir sortir des multiples débats des changements notables
susceptibles de freiner la dégradation écologique.
Un an après
la tenue de la première conférence, le Réseau Action Climat
France (RAC-France) et ses associations membres (Greenpeace, Agir
pour l’Environnement, Réseau Sortir du nucléaire, CLER ...)
viennent de dresser un bilan peu flatteur de la politique
environnementale menée par le gouvernement actuel. Selon une méthode
fréquemment employée, ils ont traduit leur avis par l'attribution
de cartons : ils ont distribué 1 carton vert, 5 cartons jaunes
et 9 cartons rouges.
Cette
méthode n'est pas sans intérêt car elle s'appuie sur des constats
objectifs. Le report du débat sur la transition énergétique, le
manque de clarté et d'actes concrets sur la volonté de réduire le
nucléaire, le flou autour de la fermeture de la centrale de
Fessenheim, la surdité devant les arguments des opposants au projet
de l'aéroport de Notre-Dame - des- Landes, sont quelques-uns des
signes expliquant la méfiance de ceux qui espéraient une politique
davantage tournée vers le développement soutenable.
Nous sommes
pourtant dans une période où la nécessité de changer de cap
semble de plus en plus évidente : les scientifiques, des
économistes, des associations de plus en plus nombreuses, ont
démontré que le modèle économique dominant ne pouvait être
poursuivi. Il a été démontré que la transition – en marche
depuis plusieurs années dans d'autres pays – pouvait créer de
nombreux emplois dans une industrie économe, dans l'agriculture,
dans le bâtiment, les transports, les services à la personne...
Il serait donc temps de prendre au niveau de l'Etat les décisions permettant d'entrer concrètement dans la transition écologique. Et si cela ne se fait pas, multiplions localement les initiatives.
En France,
comme dans d'autres pays à travers le monde, des citoyens se
regroupent pour innover, partager leurs idées, pour mettre en
pratique la transition, en s'appuyant sur des valeurs telles que la solidarité, l'équité, le partage.
N'attendons
pas trop de la conférence environnementale qui débute.
Agissons sur les bases de l'économie sociale et solidaire pour faire
avancer dès maintenant la transition écologique.
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