Caractères d’une époque (la nôtre)
« Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier ”
( Georges Brassens - L’épave)
n°3
Deuxième partie
En entamant la deuxième partie de cette chronique, une chanson de Jacques Brel, écrite au début de sa carrière, me revient à l’esprit. Il s’agit de “ Il nous faut regarder”. Brel avait alors une vision optimiste du monde. Il nous invitait à voir “derrière la saleté / s'étalant devant nous..." tout « ce qu’il y a de beau».
C’est un peu la démarche que je suis dans cette chronique, sauf que je vais dans le sens inverse. Après avoir décrit la beauté de la nature un matin de printemps et évoqué les « belles personnes » qui enchantent la société, je propose de regarder ce qu’il y a de laid dans ce monde incertain qui n’a pas encore dit clairement quel avenir il voulait.
Je sais que certaines personnes n’aiment pas voir le mauvais côté des choses et des hommes. Elles pensent qu’il faut avoir - sur tous les sujets - une vision positive, une façon pour elles de rassurer les gens et de se rassurer elles-mêmes.
Je pense le contraire : ne pas regarder la vérité en face n’est pas la bonne méthode.
Il faut avoir le courage d’agir si l’on veut éviter que les dérives s’amplifient et conduisent à l’horreur, comme ce fut parfois le cas dans le passé.
En effet, dans un monde qui a perdu ses repères et qui est confronté à de multiples problèmes touchant l’humanité entière (nul n’est à l’abri de la crise écologique, qu’il soit riche ou pauvre), la haine représente le plus grand des dangers car elle menace la paix, elle détourne des vrais problèmes ( sociaux, écologiques), elle conduit au mensonge ( mentir pour accabler l’autre), elle sème la peur.
La haine entraîne le mépris de l’autre, le dédain, la brutalité, le cynisme. Pour atteindre son but, le haineux n’a aucun scrupule ; tous les moyens sont bons pour atteindre son but.
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