« Ça ne fait rien, nous vivons un temps bien singulier ”
( Georges Brassens - L’épave)
Les billets regroupés dans cette catégorie illustrent cette sentence qui n’a pas pris une ride depuis 1966
PESTICIDES : L’aberration
Tout le monde aujourd’hui connaît les dangers des produits chimiques - pesticides, insecticides, herbicides, fongicides... - utilisés en agriculture intensive pour améliorer les récoltes.
On nous fait croire que ceux-ci sont indispensables alors que les agriculteurs bio démontrent chaque jour que les méthodes naturelles permettent de s’en passer.
Si la fondation Nicolas Hulot fait circuler actuellement une pétition (1) pour interdire les pesticides, c’est parce que ceux-ci contribuent, de manière dramatique à la disparition des abeilles. Or ce sont les insectes pollinisateurs qui, en transportant le pollen, assurent la reproduction de la plupart des fruits et des légumes que nous mangeons.
Les pesticides polluent les écosystèmes, notamment les milieux aquatiques, et nuisent à la santé.
Trois millions de personnes sont intoxiqués par eux chaque année et selon l’OMS, ils causent la mort de milliers de personnes, surtout dans les pays en développement (2)
Quant aux insecticides, ils font partie de la famille des pesticides. Comme leur nom l’indique, ils sont destinés à détruire les insectes, leurs larves, leurs œufs, ainsi que les arthropodes.
Pour comprendre pourquoi le combat des associations écologistes contre les pesticides est difficile, il suffit de savoir que cette industrie représente aujourd’hui un marché estimé à environ 40 milliards de dollars dans le monde ! (3)
La loi du marché doit-elle s’imposer quand la santé des personnes et la biodiversité sont en cause ?
La logique voudrait qu’on réponde non.
Pourtant, dans un pays comme la France, on n’hésite pas à franchir les frontières de l’aberration en poursuivant des vignerons bio «coupables» d’avoir refusé de traiter leurs vignes avec des insecticides chimiques.
Après Emmanuel Giboulot ( qui a été relaxé en 2014 après avoir prouvé que l’arrêté préfectoral imposant le traitement par insecticide n’était pas légal ) c’est un vigneron du Beaujolais, Thibaut Liger-Belair, qui est convoqué au tribunal correctionnel le 19 mai, pour avoir refusé de lutter contre la flavescence dorée , cette maladie de la vigne due à une petite bactérie, en utilisant un insecticide chimique.
Vouloir imposer des produits dangereux quand la logique voudrait qu’on s’en passe ! Oui, « nous vivons un temps bien singulier».
2. source : planetoscope.com
3 source : idem
COMMENTAIRE
20 mai 2015 : J'apprends ce matin que Thibaut Liger-Belair, qui comparaissait devant le tribunal de Villefranche-sur-Saône a été relaxé.
COMMENTAIRE
20 mai 2015 : J'apprends ce matin que Thibaut Liger-Belair, qui comparaissait devant le tribunal de Villefranche-sur-Saône a été relaxé.
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