INFO
À
partir de ce
jour, l’organisation de mes blogs change. Les billets consacrés
aux voyages seront publiés le mardi :
Notes
de voyages d’un écologiste
- www.bernardjeancaron.blogspot.fr
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«Soyons le changement que nous voulons voir dans le Monde »
(Gandhi)
LA
COP 23 ET LES RACINES DU MAL
Depuis
le 6 novembre, la COP 23 a entamé à Bonn ses travaux qui
s’achèveront le 17 novembre. La conférence
est
présidée
par les
îles Fidji. Si l’Allemagne accueille la
COP,
c’est uniquement à cause de problèmes logistiques.
Il
faut bien le dire, cet événement ne soulève pas un grand
enthousiasme, malgré le slogan choisi par les organisateurs :
« Viser plus loin, plus vite
et tous ensemble ». Les
mots ne suffisent plus quand ils sont confrontés à la réalité.
Le
contexte actuel ne permet pas l’optimisme. La COP 21
présentée comme une formidable avancée n’avait pas débouché
sur des engagements précis, le retrait des États-Unis
désormais gouvernés par le climatosceptique Trump, les indicateurs
qui
montrent une détérioration régulière de la situation écologique,
tout cela pousse à mettre en doute la possibilité de limiter à un
degré et demi la hausse du réchauffement. De nombreux spécialistes,
se basant sur les
chiffres
des dernières années, pensent qu’on se dirige vers une hausse de
trois degrés qui serait catastrophique pour l’humanité et particulièrement pour les peuples les plus pauvres.
Depuis
des années, rien ne change parce qu’on va de renoncement en
renoncement. En France, sous la présidence de N. Sarkozy, le
Grenelle de l’Environnement avait été suivi d’une salve contre
l’écologie, les promesses de F. Hollande n’ont pas été
tenues (fermeture de Fessenheim abandonnée, écotaxe
enterrée…). Le mandat d’E. Macron débute de la même manière :
la loi sur la transition énergétique votée
en 2015
est remise en cause. En annonçant ces jours-ci qu’il serait
impossible de réduire l’énergie nucléaire servant à produire
l’électricité
de 75 % à 50 % à
l’horizon 2050, Nicolas Hulot a repris les mauvais arguments d’EDF qui
oublie
de dire que le nucléaire est une hérésie du point de vue
économique. Et
si
la
France n’avait
pas
pris de
retard dans le développement des énergies renouvelables, on
aurait
pu
rapidement se passer de nucléaire.
Ce
qu’il se passe en Europe n’est pas plus rassurant. On continue
d’aider une agriculture qui nuit à l’environnement et à la
santé ; c’est ainsi que certains pays veulent prolonger de
dix ans l’emploi du glyphosate, ce désherbant dont on sait qu’il
est très probablement cancérigène.
Il
y a quelques jours, l’émission Cash Investigation a démontré
comment fonctionne la société industrielle moderne beaucoup plus
cynique que celle du 19e siècle. Non seulement les grands
groupes profitent des failles du système pour échapper à
l'impôt, mais ils continuent en toute impunité au Brésil,
au Congo et ailleurs à détruire les écosystèmes, à faire la loi
partout où ils sont installés, au détriment des populations locales qui subissent les
pollutions et vivent dans la misère.
Tant
qu’on ne s’attaquera pas aux racines du mal, de conférence en
conférence l’état de la planète s’aggravera.
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