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vendredi 17 novembre 2017

Un auteur, un livre

Illustration : Carole LAURE dans Maria Chapdelaine - 1983. Capture d'écran

Louis HÉMON
    Louis Hémon fait partie de ces écrivains morts en pleine jeunesse et.qui sont connus pour avoir écrit un livre ayant connu le succès. Né à Brest en 1880 dans une famille où la réputation comptait beaucoup (son père, agrégé de lettres classiques, fut professeur puis inspecteur général), il mourut à Chapleau, dans l’Ontario, à l’âge de trente-trois ans, happé par un train, comme le fut trois ans plus tard le poète Émile Verhaeren. Il mena une vie dont on peut dire qu’elle ne fut pas conventionnelle.

    Jeune homme sportif, il entame à la Sorbonne des études de droit  qui ne le passionnent pas. En 1903, il s’installe à Londres où il écrit des articles pour Le Vélo dont il est correspondant et des chroniques ainsi que des contes qu’il propose à des journaux ; parallèlement il exerce de petits boulots.

   En Angleterre il rencontre une jeune fille, Lydia, qui souffre de troubles mentaux. Le couple a une fille en 1909. La mère sera internée et Louis Hémon ne s’occupera jamais de son enfant. 
    En 1911 il quitte Londres pour le Canada. Il s’installe à Montréal, puis au Québec, devient ouvrier agricole à Péribonka. Il travaille dans une famille qui lui inspire son roman le plus connu, Maria Chapdelaine.
     Ce livre paraît au Canada en 1914 et en France en 1921 ; traduit dans de nombreuses langues, il connaît un grand succès.

Maria CHAPDELAINE
Comment expliquer ce succès ?
Le livre a été très apprécié parce que Louis Hémon dépeint des gens du peuple qu’il connaît bien pour avoir travaillé avec eux. Avec Maria Chapdelaine, il a été considéré comme le chef de file des auteurs régionalistes.
L’histoire de Maria - jeune fille de dix-huit ans qui vit au nord du Québec, à Péribonka, dans une famille de paysans défricheurs - tient le lecteur en haleine. Maria a trois prétendants : François Paradis, un bûcheron, Lorenzo Surprenant un citadin qui rêve d' Amérique et Eutrope Gagnon, un colon. Qui  aime-t-elle vraiment ? Qui épousera-t-elle ? Fera-t-elle le choix de la fidélité à la classe à laquelle elle appartient où celui d’une vie plus facile ? Telle est la trame du roman.
Et avant tout il y a le style brillant de l’auteur :
« Après cela c’était l’été : l’éblouissement des midis ensoleillés, la montée de l’air brûlant qui faisait vaciller l’horizon et la lisière du bois, les mouches tourbillonnant dans la lumière et à trois cents pas de la maison les rapides et la chute – écume blanche sur l’eau noire – dont la seule vue répandait une fraîcheur délicieuse ».


Maria Chapdelaine a inspiré trois cinéastes : Julien Duvivier en 1934, Marc Allégret en 1950 et Gilles Carle en 1983, avec Carole Laure dans le rôle principal.


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