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vendredi 15 décembre 2017

Planète : de Cancún (2010) à Paris (2017)




CHOIX DE TEXTE n°2

Voilà ce que j’écrivais le 14 décembre 2010 à l’issue de la conférence de Cancún sur les changements climatiques :
     Le texte ayant conclu le sommet de Cancún n’est pas parfait, loin de là. Il montre les limites du développement durable qui s’inscrit dans le cadre d’une société dominée par un économisme qui oublie les problèmes écologiques et sociaux.
   Il contient cependant quelques points qui reconnaissent le dérèglement climatique comme un phénomène qu’il faut enrayer. 
   Demander aux pays industrialisés de diminuer d’ici 2020 de 25 à 40 % (par rapport à 1990) les émissions de gaz à effet de serre est-il assez volontariste ? Je ne le pense pas. Voir une nouvelle fois les États-Unis refuser ce point de l’accord est une mauvaise nouvelle pour la planète.
   Pour le reste, on est davantage dans l’univers des promesses lointaines que des engagements fermes. Ainsi l’aide aux pays envoie de développement serait de 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020. Pourquoi attendre 10 ans encore ?
La réduction de la déforestation est inscrite dans le texte en termes vagues.
   Enfin, en ce qui concerne le protocole de Kyoto dont la première période s’achève en 2012, rien aujourd’hui ne garantit qu’il sera poursuivi dans des conditions convenables car trois grands pays, le Japon, la Russie, le Canada, ont fait part de leurs réticences.
   Le sommet de Copenhague  s’était achevé lamentablement, celui de Cancún ne mérite pas qu’on manifeste une grande joie.

Mise à jour – 15 décembre 2017

    En relisant ce billet je m’aperçois que sept ans plus tard on est toujours dans la même situation. Les États-Unis qui étaient alors dirigés par Barack Obama avaient déjà eu
un positionnement affligeant ; l’arrivée au pouvoir de Trump n’a rien arrangé. Les COP qui ont suivi ont été dans la continuité de Cancún ; on a eu droit à des discours qui se voulaient rassurants, à des promesses non chiffrées. Mais rien de concret.
   Le sommet qui vient d’avoir lieu à Paris, à l’initiative du Président de la République, est avant tout un acte de communication. Il ne suffit pas d’inviter quelques dizaines de personnages connus pour changer le cours des choses. La seule issue possible pour éviter la catastrophe à venir est de mener à tous les niveaux de décision des politiques différentes basées sur la sobriété énergétique, une agriculture naturelle, une réduction des inégalités...
    Dans la politique qu’il mène depuis  son élection, Emmanuel Macron n’a donné aucun signe qui marquerait un virage vers  la société écologique et solidaire. C’est le contraire qui a été fait : acceptation du CETA, recul sur le nucléaire, mesures antisociales...Pendant ce temps, le réchauffement climatique se poursuit inexorablement.



















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